J’ai été interrogé, aux côtés d’autres experts, pour la couverture du Point de cette semaine consacrée aux écrans.

https://www.lepoint.fr/versions-numeriques/
N° 2452 – 29 Août 2019
J’ai été interrogé, aux côtés d’autres experts, pour la couverture du Point de cette semaine consacrée aux écrans.
https://www.lepoint.fr/versions-numeriques/
N° 2452 – 29 Août 2019
Les vidéos de la table-ronde consacrée à l’impact des écrans sur les enfants de moins de trois ans que j’avais animée le samedi 24 novembre 2018, à l’Institut Mutualiste Montsouris (IMM) sont en ligne : https://iledefrance.mutualite.fr/actualites/colloque-avant-3-ans-maitrisons-les-ecrans-le-bilan/
Cette table-ronde, organisée par la Mutualité Française Ile-de-France, a tenté de répondre aux questions des parents de jeunes enfants :
– Quelles sont les étapes du développement de l’enfant entre 0 et 3 ans ?
– Quelle place les écrans occupent-ils dans la vie des jeunes enfants et des adultes qui les entourent ?
– Quels sont les risques d’une surexposition aux écrans ?
– Les écrans ont-ils des avantages ?
https://iledefrance.mutualite.fr/actualites/colloque-avant-3-ans-maitrisons-les-ecrans-le-bilan/
Facebook a 15 ans. Et accapare plus du quart du temps que nos ados mais nous aussi parents passons sur nos smartphones ! Voici quelques conseils pour expliquer l’économie de l’attention aux collégiens et aux lycéens. Et quelques astuces pour les aider à passer moins d’heures sur leurs réseaux sociaux préférés.
Il y a quelque semaines, je suis intervenu devant tous les élèves de quatrième d’un établissement scolaire, quelque part en France.
Comme à mon habitude, j’ai demandé qui avait « 100 abonnés sur Instagram ? 200 abonnés ? 300 ? » etc. Pour la première fois, les enchères sont montées jusqu’à 12 000. Oui, vous avez bien lu ! Une jeune fille d’environ 14 ans m’a affirmé(1) avoir douze milles abonnés sur le réseau social favori des jeunes.
Et, comme à chaque fois que j’ai en face de moi « le record d’abonnés sur Insta » de la classe, j’ai demandé à cette élève :
La réponse est toujours à peu près la même :
Ce à quoi je rétorque :
Et les élèves de crier en choeur :
Voici, en partie, la manière dont, au cours de mes conférences, j’explique aux collégiens et aux lycéens le modèle économique d’Instagram et des autres réseaux sociaux, basé sur l’économie de l’attention (2).
Le message est important, me semble-t-il, à faire passer auprès de nos jeunes en cette semaine qui voit Facebook fêter ses quinze ans.
À travers Facebook, mais aussi Instagram, WhatsApp et Messenger qui font partie du même groupe, l’entreprise de Mark Zuckerberg accapare désormais plus du quart du temps des personnes possédant un smartphone(3).
Heureusement, il existe plusieurs solutions pour aider nos ados à passer moins de temps sur leurs écrans et sur les réseaux sociaux. Vous pourrez les découvrir dans cette petite vidéo.
Bon anniversaire Facebook 😉
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Le système d’exploitation des iPhones, iOS, proposait déjà une fonction permettant de filtrer les contenus visionnés par nos enfants sur leur smartphone Apple.
La version iOS 12, compatible avec les iPhones 5S, SE et au-delà, offre de nouvelles fonctionnalités permettant de :
Attention, certains petits malins ont vite compris comment contourner ces limites. Pour vous assurer qu’ils ne vous roulent pas dans la farine, vérifiez régulièrement l’heure et la date qu’affiche le smartphone de votre enfant. Si la date est en avance de plusieurs jours sur le calendrier, c’est qu’il a trouvé la parade… La confiscation de son appareil pendant 24 ou 48 h pourrait vous aider à lui faire passer l’envie de recommencer !
Il existe plusieurs façons de protéger les enfants des contenus qui ne sont pas de leurs âges (pornographie, ultraviolence…) et qu’ils pourraient rencontrer en surfant sur Internet à partir d’un ordinateur (voir mes conseils pour sécuriser les smartphones et les tablettes de vos enfants) :
• utiliser le logiciel de contrôle parental que votre FAI (Fournisseur d’Accès à Internet) met gratuitement à votre disposition ;
• utiliser les outils du système d’exploitation (Windows, Mac OS…) de votre ordinateur.
• et – c’est ce que je vous propose aujourd’hui, si vous avez de jeunes enfants – activer l’option de SafeSearch (recherche sécurisée) proposée par Google.
Une fois cette option activée, le moteur de recherche va filtrer, en amont, les résultats qu’il va proposer et rejeter les liens vers des sites pour adultes.
Pourquoi Google, et pas Bing, Qwant ou Yahoo!, qui proposent aussi cette option de recherche sécurisée ?
Tout simplement parce que Google offre la possibilité de verrouiller cette option : une fois que vous avez activé SafeSearch, que vous l’avez verrouillé et que vous vous êtes déconnecté de votre compte Google, impossible pour votre enfant – sauf s’il connaît votre mot de passe Google – d’enlever cette sécurité.
Voici, en 8 clics, comment activer ce filtrage sur Google.
Cliquez sur ces images pour les agrandir.
Enfin, dès le CM2, malheureusement, certains enfants ont déjà entendu parler de sites Web proposant gratuitement des vidéos X. Ils n’ont pas besoin de passer par un moteur de recherche pour accéder à ces sites : ils tapent directement son adresse dans un navigateur et peuvent ensuite visionner des mini films qui ne sont pas de leur âge.
Voici comment, en 14 clics, paramétrer Google Chrome (ce navigateur, qui détient près de la moitié du marché en France – source : https://fr.statista.com/statistiques/469330/navigateurs-web-parts-de-marche-france/ – est aussi le seul, parmi ceux que j’ai pu testés, qui offre cette option et surtout la possibilité, là encore, de la verrouiller) pour qu’il bloque tout contenu pour adultes.
Cliquez sur ces images pour les agrandir.
Attention un adolescent un peu geek parviendra toujours à contourner ces protections, qui ne sont donc pas sures à 100%. La meilleure protection consiste encore à surveiller ce que fait votre enfant sur un ordinateur.
Copyright 2018 Jacques Henno – Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur
Dans le cadre de ma venue à Dax, les 26, 27 et 28 février 2018, j’ai été interviewé par le quotidien Sud-Ouest (édition de Mont-de-Marsan/Dax du 27 février 2018) sur les conseils à donner à nos enfants pour faire bon usage des écrans et des réseaux sociaux.
À lire sur : http://www.sudouest.fr/2018/02/27/les-parents-doivent-donner-l-exemple-4234656-3350.php
Et j’étais en direct (par téléphone) sur France Bleu Gascogne.
Vous pouvez réécouter cet interview sur http://radiofrance-podcast.net/podcast09/rss_16250.xml
Les réseaux sociaux peuvent poser plusieurs problèmes aux enfants :
• les moins de 13 ans peuvent y être exposés à des commentaires qui peuvent les mettre mal à l’aise, voir les choquer ; ils vont prendre l’habitude d’y exposer toute leur vie et surtout, d’y passer beaucoup de temps, le modèle économique de ces réseaux reposant sur l’économie de l’attention ;
• les adolescents risquent également d’y passer énormément de temps, d’avoir du mal à se concentrer pendant leurs devoirs lorsqu’ils seront dérangés par les notifications envoyées sur leur smartphone par ces réseaux sociaux et de faire sur ces réseaux des bêtises qui risquent de les poursuivre pendant leur vie de jeunes adultes
Il est donc souhaitable que les parents engagent un dialogue constructif avec leurs enfants souhaitant s’inscrire sur un réseau social, qu’ils leurs rappellent les principes de cette fameuse économie de l’attention (capter notre attention et donc notre temps pour nous exposer à de la publicité personnalisée en fonction des informations que ces réseaux collectent sur nous), leurs expliquent les règles de base pour bien protéger leurs données et… montrent l’exemple en ne passant pas trop de temps eux-mêmes sur ces réseaux.
Le 6 décembre 2017, l’émission La Maison des Maternelles m’a invité pour parler des problèmes que YouTube a pu poser (il suffisait de commencer à taper dans la barre de recherche de Youtube « How to» pour se voir proposer un recherche à caractère pédophile, comme “how to have s*x with your kid” and “how to have s*x kids” ; commentaires à caractère pédophile sur des vidéos mettant en scène des enfants dans des situations de la vie de tous les jours ; vidéos montrant des enfants humiliés par leurs parents…), des réponses apportées à Google (dont YouTube est une filiale) et des conseils que je donne aux parents pour éviter que leurs enfants ne soient trop exposés sur les réseaux sociaux.
Une émission à revoir sur https://www.france.tv/france-5/la-maison-des-maternelles/saison-2/353503-mon-bebe-sur-les-reseaux-sociaux.html
Le 14 décembre 2017, j’étais invité à 8H15 sur BFM pour donner mon avis sur la proposition de loi du gouvernement français visant à obliger les enfants de moins de 16 ans à demander l’autorisation de leurs parents avant de s’inscrire sur un réseau social.
Vous pouvez revoir cette vidéo en suivant ce lien : http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/focus-premiere-reseaux-sociaux-bientot-une-autorisation-parentale-pour-les-moins-de-16-ans-1013959.html
J’ai rappelé que cette loi était en décalage avec la réalité vécue par les familles : pour des raisons propres à la législation étasunienne (loi COPPA : Children’s Online PrivacyProtection Rule) les réseaux sociaux d’origine américaine refusent l’accès aux enfants de moins de 13 ans mais beaucoup d’enfants mentent simplement sur leur âge pour s’inscrire.
Ces réseaux sociaux se contentent en effet de demander la date de naissance de leurs utilisateurs. Pour aller plus loin, il faudrait, par exemple, une carte d’identité électronique, comme il en existe en Belgique et en Estonie. Mais cette solution nécessite la possession d’un lecteur de cartes et peut poser des problèmes en termes de respect de la vie privée. Beaucoup de Belges, par exemple, ont renoncé à utiliser leur eID (carte d’identité électronique) sur des sites web commerciaux pour ces raisons. « L’application stricte de la législation en matière de protection de la vie privée est un frein potentiel à l’utilisation généralisée de l’eID. La carte n’est pas encore suffisamment utilisée ni connue malgré́ toute la promotion et la communication faites à son sujet », expliquait déjà en 2012 la Cour desComptes de Belgique.
Enfin, toujours le 14 décembre 2017, France 3 m’a invité dans son Grand Soir 3 pour faire le point sur tous les problèmes que les réseaux sociaux peuvent poser aux enfants : harcèlement, exposition à des commentaires déplacés, trop de temps passé devant les écrans, exploitation des données personnelles à des fins publicitaires…
Une émission à revoir sur : https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/les-reseaux-sociaux-sont-ils-dangereux-pour-les-enfants_2516183.html
Des logiciels de contrôle parental permettent d’encadrer l’usage que font nos enfants de leur smartphone.
Mais de plus en plus de collégiens et de lycéens possèdent dans leur chambre un ordinateur connecté à Internet en Wifi.
La plupart des FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet) proposent des Box disposant d’une interface permettant de bloquer l’accès au Wifi pour tel ou tel appareil entre telle et telle heure.
Vous retrouverez les instructions propres à chaque type de Box sur le site Internet de votre FAI.
Voici un pas-à-pas pour une Box Free Mini :
Notre fils se rebelle contre le logiciel de contrôle parental que nous avons installé sur son téléphone. C’est l’occasion de discuter avec lui de l’impact des écrans sur son sommeil, du modèle économique de ses réseaux sociaux préférés et des méfaits de la pornographie.
Nous avons, ma femme et moi, trois enfants dont un adolescent de 15 ans et demi, à qui nous venons d’offrir, pour son entrée au lycée, un beau téléphone. C’est un modèle sorti il y a plus d’un an, mais comme tout smartphone c’est un véritable petit ordinateur connecté en permanence à Internet et à toutes ses tentations.
Comme sur son précédent appareil, nous avons installé un logiciel de contrôle parental qui nous permet d’interdire à notre fils l’accès à certains sites et de limiter le temps qu’il passe sur son écran.
Alors, bien sûr, à 15 ans, il rue dans les brancards, arguant qu’il en assez d’être ainsi « tenu en laisse » !
Paradoxalement, ces moments de contestation sont les bienvenus. Car ce sont autant d’occasion de dialoguer avec lui et de lui rappeler que :
• le smartphone est un outil extraordinaire, sans doute l’outil de communication le plus sophistiqué que l’humanité ait inventé jusqu’à présent et que c’est très bien qu’il s’en serve pour construire une partie de sa vie sociale.
Mais que :
• plus il regardera d’écrans dans la journée, plus il dormira mal.
« L’exposition prolongée, le soir, même à de très basse intensité (environ 20 lux pour un smartphone […]) dérègle l’horloge biologique », comme l’explique Claude Gronfier, de l’institut cellule souche et cerveau (Inserm) dans un article paru sur lejournal.cnrs.fr. et consacré aux Derniers mystères du sommeil. Sans parler des SMS reçus la nuit, qui rallument le téléphone et qui, semble-t-il, « ont de fortes chances de perturber l’horloge de sujets même endormis… »
• plus il dormira mal, plus il aura du mal à se concentrer en class, moins il retiendra facilement les démonstrations de ses enseignants et plus il devra travailler le soir pour apprendre ses cours !
• le modèle économique des réseaux sociaux qu’il utilise plusieurs fois par jour pour discuter avec ses camarades est basé sur la distraction, la “captation” de l’attention : plus ces applications lui envoient de notifications (les petites alertes qui apparaissent sur les smartphones même lorsque ceux-ci sont en veille), plus il va prendre son téléphone en mains, passer du temps sur ces réseaux sociaux qui vont en profiter pour lui afficher de la publicité et gagner ainsi de l’argent. Autrement dit, ces applications sont conçues dès le départ pour nous “accrocher” et réduire ainsi un peu notre liberté.
• le cerveau humain est tel que, habitué à avoir un smartphone à la main, si notre téléphone est posé sur notre bureau, même s’il ne vibre pas, même s’il n’y a pas d’appel ou de notification, machinalement, au bout d’un moment, nous allons nous en emparer pour voir s’il ne se passe pas quand même quelque chose dans nos mails, dans les news… (lire à ce sujet le livre de Jean-Philippe Lachaux Les Petites Bulles de l’Attention – Se concentrer dans un monde de distractions)
Nous rappelons à notre enfant que plus il passera de temps sur son smartphone, moins il en disposera pour se cultiver, développer sa curiosité en lisant des livres, la presse.
Il ne doit pas se replier sur son smartphone mais, au contraire, s’ouvrir sur le monde.
• la pornographie (mais aussi certaines séries télévisées très prisées par les adolescents dans lesquelles s’enchaînent les relations sexuelles) ne représente pas la réalité des sentiments amoureux.
Bien sûr notre enfant va mûrir et nous pourrons bientôt remplacer, par de simples messages d’avertissement, les blocages qui l’empêchent actuellement d’utiliser son smartphone en cas de dépassement de durée ou de tentative d’accès à des sites inappropriés ; puis, nous supprimerons définitivement ce contrôle parental.
Mais pour l’instant, il bénéficie encore, non pas d’une laisse, mais d’un filet de protection.