Monthly Archives: mai 2014

Formation des animateurs (service jeunesse, médiathèque, points information jeunesse…) à la sensibilisation des enfants au bon usage des écrans et des nouvelles technologies

A côté de mes interventions devant les enfants ou les adultes sur le bon usage des écrans ou sur l’impact des nouvelles technologies sur notre vie privée, je propose des formations pour les responsables de centres de loisirs, de colonies, de points information jeunesse, de médiathèques…

Les responsables et les animateurs d’ALSH, de colonies, de médiathèques, de points information jeunesse et de toute autre structure accueillant des enfants et en contact avec leurs parents doivent :

• gérer des enfants venant dans ces structures avec leurs smartphones ; les jeunes se servent alors de ces appareils pour prendre en photo les installations, les autres enfants, publier ces clichés et des messages sur les réseaux sociaux, des blogs, etc. ;

• affronter des cas de cyberharcèlement ;

• répondre à des enfants qui leur demandent de devenir leurs amis sur Facebook, Twitter, etc. ;

• créer, puis mettre à jour la page Facebook ou le compte Twitter de leur structure pour communiquer avec les enfants (diffuser le calendrier des activités, des camps de vacances…) et les parents (distribuer le programme des animations, donner des nouvelles des enfants pendant les colonies, publier des photos…) ;

• répondre aux parents qui leur demandent des conseils pour accompagner au mieux l’usage des écrans et des nouvelles technologies par leurs enfants ;

• former les enfants à un usage équilibré de la télévision, du téléphone portable, d’Internet, des réseaux sociaux, des jeux vidéo…

Pour répondre aux demandes des municipalités, des caisses d’allocations familiales et des autres organismes qui financent ou subventionnent ces structures, je propose différents modules :

• formation des responsables et des animateurs d’ALSH ou de colonies à l’accompagnement d’enfants se rendant dans ces structures avec leurs smartphones ou utilisant les ordinateurs mis à leur disposition par ces établissements : quelles règles peuvent être imposées aux enfants (interdiction pure et simple des portables ? horaires à respecter pour les utiliser ? etc.) ? ; dans quel cadre légal ? ; comment apprendre aux enfants à respecter les autres sur Facebook, Twitter… ? ; que faire en cas de cyberharcèlement ?

• formation des responsables et des animateurs d’ALSH ou de colonies à la gestion d’un compte Facebook ou Twitter pour communiquer avec les différents publics (enfants, parents…) : quel support choisir : Facebook ? Twitter ? un blog ?  ; qui peut créer une page pour Facebook au nom de la structure ? Quels contenus peuvent être publiés ? Quelles photos peuvent être diffusées ? Comment paramétrer ce compte afin qu’il ne soit visible que de la population des environs et non par toute la France ? Comment éviter les commentaires injurieux ? ;

• formation d’animateurs (ALSH, points information jeunesse, médiathèque…) pour des actions de sensibilisations auprès des parents (conférences en soirée…) ou des enfants (interventions dans les écoles primaires, les collèges, les lycées…) sur le bon usage des écrans et des nouvelles technologies.: points essentiels à aborder, messages à faire passer, conseils techniques à dispenser… ;

• élaboration du diaporama à projeter lors des interventions devant les enfants ou les parents ;

• mise au point du support-papier à distribuer à l’issue des conférences devant jeunes ou adultes.

Pour plus de renseignements, vous pouvez me contacter par courrier électronique : jhenno@yahoo.com


Qu’est-ce que le phishing et comment l’expliquer aux enfants ?

Le «phishing» est une expression anglaise qui a été traduite en français par « hameçonnage » : un hameçon est tendu à un enfant pour qu’il y morde et qu’il se retrouve sur un site ressemblant, par exemple, à celui de Facebook ; il est alors invité à donner son identifiant et son mot de passe. C’est une des techniques les plus utilisées pour pirater un compte.

Ainsi, l’enfant peut recevoir sur son profil Facebook un message semblant provenir d’un ami et l’invitant à visionner une vidéo un peu Olé Olé ; pour accéder à cette vidéo, l’élève est prié de renseigner à nouveau son identifiant et son mot de passe. En réalité, ce message a été envoyé par un pirate informatique : c’est un piège qui va permettre au hacker de récupérer les identifiants et les mots de passe des enfants.

Exemple de message semblant provenir d’un ami sur Facebook

L’enfant qui désire voir cette vidéo doit donner son identifiant Facebook et son mot de passe

S’il le fait, ces informations seront récupérées par un pirate informatique qui pourra alors accéder au compte Facebook de l’enfant, en changer le mot de passe et empêcher ainsi l’enfant d’accéder à nouveau à son compte.

Autre technique de phishing : l’élève va recevoir un courrier électronique semblant provenir des services de sécurité de Facebook, Twitter, etc, le mettant en garde justement contre un possible piratage de son compte et l’invitant à s’y connecter pour vérifier que tout va bien. Inquiet, votre garçon ou votre fille va se connecter sans plus réfléchir à son compte en cliquant sur le lien contenu dans cet email. Il va se retrouver sur une page ressemblant à la page d’accueil de Facebook ou Twitter, mais, en réalité, il va envoyer son identifiant et son mot de passe à un pirate !

Exemple de phishing, assez grossier, semblant provenir de Yahoo!


 

Troisième possibilité : l’email semble toujours provenir de Facebook, Twitter ou autre, mais invite à participer à un essai, promet que l’on va recevoir un cadeau ou contient une autre proposition alléchante. Là encore, pour bénéficier de cette offre, il faut se connecter à son compte en cliquant sur un lien : en réalité, ce lien renvoie vers un site pirate, en tout point identique à celui de Facebook ou de Twitter, et qui va permettre aux hackers de récupérer l’identifiant et le mot de passe de votre enfant.

Exemple d’email frauduleux invitant à se connecter à un site pirate (remarquez la faute de frappe dans la première phrase : camapgne ; de telles erreurs permettent parfois de repérer les opérations de phishing) :

« Cher (Chère) internaute,

Dans le cadre d’une camapgne de publicité à l’occasion du deuxième anniversaire du meilleur site internet de téléchargement de musique. Deezer offre un lecteur MP3 16 Go à toutes les personnes qui recevrons ce mail. Pour recevoir votre lecteur MP3 il vous suffit de nous communiquer les numéros de confirmation et votre adresse de livraison.
Cliquez ici.
L’équipe Deezer.
Deezer.fr©2009″

Comment éviter que votre enfant ne se fasse pirater son compte Facebook ou Twitter

Dans tous les établissements scolaires où j’interviens pour donner des conférences sur le bon usage des nouvelles technologies, une poignée d’élèves se fait, chaque année, pirater son compte sur un réseau social (Facebook, Twitter, Snapchat…) : quelqu’un a pris le contrôle du profil d’un élève et celui-ci ne peut plus y accéder ; pire, ce pirate se fait passer pour le propriétaire du compte et publie des messages ou des photos à sa place ; souvent, ces publications tournent en ridicule l’élève à qui appartient le compte.

Le piratage d’un compte doit donc toujours être pris très au sérieux, car il peut constituer le signe avant-coureur d’un cyberharcèlement.

Comment quelqu’un parvient-il à pirater le compte d’un élève ?

Pirater un compte peut se faire de deux façons : par opportunisme ou par phishing

• par opportunisme : le collégien ou le lycéen propriétaire du compte se rend chez un ami et se connecte à son profil Facebook, Twitter ou autre à partir de l’ordinateur de cet ami. En partant, il oublie de se déconnecter et l’ami en question n’a plus qu’à passer derrière lui pour prendre le contrôle de son compte. Ou le collégien/lycéen se connecte à son compte à partir d’un ordinateur « public » (mis à sa disposition dans un centre de loisirs, par exemple…), puis oublie de se déconnecter de Facebook ou de Twitter en quittant ce poste ; la personne qui utilise ensuite cet ordinateur peut prendre le contrôle de son compte.

• par phishing : on traduit «phishing» par « hameçonnage » ; on tend un hameçon à quelqu’un pour qu’il y morde, par exemple en le renvoyant vers un site qui ressemble à celui de Facebook et qui l’invite à donner son identifiant et son mot de passe. Pour plus de détails, lire « Qu’est-ce que le phishing ? »

• Comment se prémunir contre le piratage ?

Bien sûr, il faut absolument que votre enfant ait le réflexe de se déconnecter de son compte Facebook ou Twitter, lorsqu’il s’y est connecté à partir de l’ordinateur d’un ami ou à partir d’un ordinateur public.

Sur Facebook, il faut cliquer sur le triangle en haut à droite, puis, dans le menu qui apparaît, sur « Déconnexion »

Sur Twitter, il faut cliquer sur la roue dentée en haut à droite, puis dans le menu qui apparaît sur « Déconnexion »


Une autre précaution de base consiste, si l’on possède un téléphone portable, à activer sur son compte Facebook ou Twitter l’option « Approbation de connexion » ou «Double identification » : si vous vous connectez à votre profil à partir d’un appareil (ordinateur, téléphone portable, tablette…) que vous n’avez encore jamais utilisé pour naviguer sur Facebook ou Twitter, le système de sécurité du site va s’en apercevoir et va vous demander d’entrer un code supplémentaire que vous allez recevoir sur votre téléphone portable. Résultat ? Si un pirate a réussi, d’une façon ou d’une autre, à récupérer l’identifiant et le mot de passe de votre fils ou de votre fille, il va très certainement tenter de se connecter au compte de votre enfant, à partir d’un appareil qui appartient à ce hacker et que votre enfant n’aura donc jamais utilisé : du coup, le pirate ne va pas pouvoir se connecter au compte de l’élève, car il va se voir demander par Facebook ou Twitter un code supplémentaire que seul votre enfant recevra !

Comment activer cette option ?

Sur Facebook :

A partir d’un ordinateur : demandez à votre enfant de se connecter à son profil. Cliquez sur le triangle en haut à droite.





Cliquez sur « Paramètres »





Une nouvelle page apparaît, la page la plus importante de Facebook, celle à partir de laquelle on peut régler tous les paramètres de sécurité de son profil. Cliquez sur « Sécurité » dans la colonne de gauche.




Une nouvelle page apparaît. Si l’option « Approbation de connexion » n’a pas encore été activée, cliquez sur « Modifier ».




Cocher la case en face de «demander un code sécurité…», puis indiquez le numéro du téléphone sur lequel votre enfant recevra, sous forme de SMS,  le code d’identification supplémentaire qui lui sera demandé.



Cliquez sur « Bien démarrer »




Cliquez sur « Continuer » :




Cochez la case à côté de « Non merci », puis cliquez sur « Fermer »




Sur Twitter :

A partir d’un ordinateur : demandez à votre enfant de se rendre sur son compte, puis de cliquer sur la roue dentée en haut à droite



Un menu apparait ; cliquez sur « Paramètres »



Cliquez, dans la colonne de gauche, sur « Sécurité et confidentialité »



Cliquez, si votre enfant n’a pas encore donné son numéro de téléphone à Twitter, sur « ajouter un téléphone »




Indiquez son numéro de téléphone




Cliquez ensuite sur le bouton situé devant « Envoyer les demandes de vérification de connexion à mon téléphone »





Il est possible que votre opérateur de téléphonie mobile ne soit pas reconnu par Twitter. Dans ce cas, cliquez, dans la colonne de gauche, sur « Sécurité et confidentialité »



Dans le paragraphe « Réinitialisation du mot de passe », cochez la case située devant «Exiger des informations personnelles pour le réinitialiser ». Cela compliquera la tâche d’un pirate informatique qui aurait réussi à voler l’identifiant et le mot de passe de votre enfant et qui voudrait, pour empêcher votre fils ou votre fille d’accèder à son compte, en modifier le mot de passe.




Enfin, descendez tout en bas de la page et cliquez sur « Enregistrer les modifications »


Comment être certain que vous n’allez pas payer tous les mois sur Moviestar Planet ?

Votre fille de huit ans ou votre fils de dix ans viennent de s’inscrire sur Moviestar Planet ? Très vite, ils vont vouloir devenir VIP et, donc, vous demander de payer (de 5 euros pour une semaine à 69,95 euros pour un an).

Attention à ne pas cocher l’option «Paiement récurrent» ! Si vous cochez cette case, votre carte de paiement sera débitée chaque semaine, chaque mois ou chaque année du montant correspondant.
Voici comment vous assurez que vous n’allez pas payer plusieurs fois (vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir).

Demandez à votre enfant de se connecter à son compte. En haut, à droite, cliquez sur la roue dentée (Paramètres).

Une nouvelle fenêtre apparaît. Cliquez sur « Mes Paiements ».

Vous arrivez sur une nouvelle page. Si en face de la ligne « Paiement récurrent »apparaît la mention « Non », tout va bien…

Que faire en cas de cyberharcèlement ?

Qu’est ce que le harcèlement scolaire «classique» ?

Un élève est harcelé lorsqu’il est soumis :

• de manière répétée

• à des comportements agressifs ou violents

• de la part de quelqu’un qu’il connaît, mais contre qui il ne peut pas lutter

Dans un harcèlement, il y a :

• une victime (le collégien dont on se moque, par exemple)

• un agresseur (celui qui se moque de la victime)

• les autres (les complices de l’agresseurs, les défenseurs de la victime, ceux qui laissent faire…)

Qui est la victime ?

• Généralement quelqu’un de différent (ou supposé différent) sur le plan physique, intellectuel, sexuel…

• Quelqu’un de plutôt isolé au sein de sa classe

Qui est l’agresseur ?

• Quelqu’un qui se prend pour le chef d’un groupe…

• Quelqu’un qui a de l’humour et qui se sait se moquer des différences ou des différences supposées de la victime

Dans le harcèlement scolaire «classique » la victime connaît son agresseur et peut donc dénoncer son comportement auprès des adultes

Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?

Un élève est cyberharcelé lorsqu’il reçoit ou voit passer :

• des informations (SMS, commentaires…) humiliantes ou fausses

• ou des photos, truquées ou qu’il avait réservées à une seule personne

• sur son téléphone portable, sur les réseaux sociaux, sur les blogs, dans des courriers électroniques

L’élève peut donc être cyberharcelé :

• partout (chez lui, à l’école, dans les transports…)

• 24 heures sur 24

La victime ne connaît pas son ou ses agresseurs

Le ou les agresseurs croient qu’ils ne pourront jamais être retrouvés

La rumeur est alimentée par tous ceux qui la propagent, parce que :

• soit ils sont du côté de l’agresseur

• soit ils trouvent cela drôle

• soit ils laissent un commentaire encore plus méchant

Il arrive également qu’un adolescent engagé dans une relation amoureuse harcèle sa partenaire ou son ex-partenaire.

Conséquences :

la victime peut rapidement croire qu’elle est harcelée par des centaines, des milliers de personnes…

La victime peut finir par croire qu’elle est coupable, qu’elle a vraiment fait quelque chose de mal pour mériter tout cela…

Cela peut avoir des conséquences dramatiques…

Que faire si l’on est victime d’un harcèlement ou un cyberharcèlement ?

En parler le plus vite possible à un adulte

Si le ou les harceleurs utilisent les réseaux sociaux, signaler leurs agissements (sur Facebook et Instagram, suivez les conseils dispensés sur la page https://help.instagram.com/help/116326365118751?sr=5&sid=0NtFOhW4B5s1ynGml; sur Twitter, lire https://support.twitter.com/articles/82757-menaces-de-violence ;

Que faire si l’on est témoin d’un harcèlement ou d’un cyberharcèlement ?

Défendre et protéger à tout prix la victime :

• en parler à un adulte

• ne pas propager de rumeur

Les précautions de base pour éviter d’être victime d’un cyberharcèlement :

• ne pas s’inscrire sur Ask.fm

• ne pas installer l’application Whisper sur son smartphone

• bien protéger ses profils sur les autres réseaux sociaux

Existe-il des signes avant-coureurs ?

Le piratage d’un compte sur un réseau social (Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat…) doit être pris très au sérieux, car il peut constituer la première étape d’un cyberharcèlement.