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À Beuvrages (59), vendredi 8 octobre 2021, pour parler de « Nos enfants face aux écrans, usage raisonné & raisonnable du numérique »

Vendredi 8 octobre 2021, je serai à Beuvrages (59) pour donner une conférence destinée aux parents et éducateurs sur le thème : « Nos enfants face aux écrans, usage raisonné & raisonnable du numérique », à l’invitation du pôle parentalité de la commune de Beuvrages.

Quand ? 

Vendredi 8 octobre 2021 de 13H30 à 16H
Où ?
Espace culturel et artistique Hubert Dubedout
rue Émile Zola 59192 Beuvrages
Pour qui ? 
Tout adulte
Pass sanitaire obligatoire
Prix :
Gratuit
Inscription obligatoire :
parentalite@beuvrages.fr
07 89 38 85 43
06 79 75 47 15

Back to school!

Après plus d’un an d’interruption, pour cause de pandémie, j’ai redonné des conférences devant des élèves, sur le thème du bon usage des écrans, lundi dernier, 10 mai 2021.
C’était à Pantin (93), devant les CE2, CM1 et CM2 de St Joseph La Salle Pantin, dans une grande salle, aérée en permanence, et devant des élèves masqués.
Puis, le soir, je suis intervenu devant les parents, en visioconférence cette fois, sur le thème de l’impact des jeux vidéo et des réseaux sociaux sur les enfants.
À l’invitation de la direction de St Joseph La Salle Pantin et de l’association des parents d’élèves de cet établissement (APEL).

Enfants et écrans : comment gérer le confinement et… après ?

En ces temps de confinement, beaucoup de parents autorisent leurs enfants à passer plus de temps sur les écrans pour faciliter le lien avec l’école et les amis. Avec le risque de créer des habitudes sur le long terme, y compris lors du retour à une vie « normale ». Comment gérer cette situation inédite au mieux, sans tomber dans l’excès ?

J’ai publié ce matin une enquête dans le quotidien Les Échos sur la gestion des écrans pendant le confinement. Avec, entre autres, 4 attitudes positives (informer, rassurer, valoriser le vivre-ensemble et rythmer le quotidien) à avoir et 10 règles d’or à respecter. Pour lire l’article : bit.ly/ecransconfinement

Confinement et temps d’écran des enfants

Fermeture des établissements scolaires, des lieux publics interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, et enfin confinement (que je vous invite tous, bien sûr, à respecter le plus scrupuleusement possible). Inutile de dire que toutes mes conférences ont été annulées.

En attendant des temps meilleurs et de pouvoir repartir sur les routes, je vous propose quelques conseils pour vous aider à encadrer l’utilisation des réseaux sociaux par vos (pré)adolescentes et (pré)adolescents, qui vont bénéficier d’un peu plus de temps libres au cours des prochaines semaines.

Bien sûr, il est normal, en cette période de confinement, qu’ils veuillent retrouver leurs ami(e)s sur WhatsApp, Instagram, Snapchat, TikTok…

Beaucoup de parents de collégien(ne)s qui, jusqu’ici avaient tenu bon, ont légitimement donné un téléphone mobile ou un smartphone à leur enfant afin qu’il puisse garder le contact avec ses camarades de classe, pour échanger des nouvelles ou travailler en groupes. 

Mais, nous parents, pouvons aussi profiter de ces moments – plus longs que d’habitude – que nous allons passer avec eux pour entamer un dialogue constructif au sujet des écrans et plus particulièrement des réseaux sociaux. 

C’est d’abord l’occasion d’insister sur le fait que ces semaines sont exceptionnelles. Certes il sera difficile de reprendre leur appareil à ceux qui viennent d’en avoir un, mais il sera souhaitable de restreindre le temps d’utilisation de tous, une fois la situation sanitaire redevenue normale. 

Il faut d’abord encourager la prudence : WhatsApp, qui, normalement, ne permet de créer que des groupes fermés à partir des numéros de téléphone des personnes que l’on connaît, est plus sécurisé, a priori, que les autres réseaux où l’on peut être abordé par des inconnus.

Il faut ensuite rappeler à nos enfants, en termes simples, le modèle économique de ces applications. Lorsque j’interviens devant des collégiens ou des lycéens, je leur explique que ces plateformes n’ont qu’un seul but : leur faire passer le maximum de temps devant leurs écrans afin de pouvoir leur montrer le plus de publicités possibles et, ainsi, maximiser leurs profits. Je leur détaille également quelques astuces mises au point par les Instagram et autres Snapchat pour capter leur attention : l’autoplay* (les vidéos qui se déclenchent automatiquement), les flammes sur Snapchat**…

Si vous souhaitez en savoir plus sur les conséquences du temps passé par les jeunes sur les réseaux sociaux, je vous invite à lire l’article que j’ai publié en novembre dernier dans le quotidien Les Échos après avoir rencontré une dizaine d’universitaires spécialistes du sujet dans la Silicon Valley :  Comment décrocher les ados de leurs écrans ?  http://bit.ly/decrocherdesreseaux 

Enfin, si, comme moi, vous êtes persuadés que même en la période actuelle, nos enfants ne doivent pas avoir un accès illimité aux réseaux sociaux, mais que leur temps d’écran doit être encadré, voici quelques conseils pratiques sous forme d’une vidéo de 110 secondes : http://bit.ly/aiderados 

À votre disposition pour en discuter.

Prenez soin des vôtres et de vous !

Jacques Henno

___

*autoplay : déclenchement automatique des vidéos apparaissant dans les fils d’actualité, sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram. Nous commençons à voir le début d’une vidéo, d’une histoire, ce qui nous incite à la voir jusqu’au bout et, ainsi, à passer plus de temps sur ces réseaux sociaux.


**les flammes sur Snapchat : au bout de trois jours consécutifs de conversation avec la même personne sur Snapchat, les échanges avec cet(te) ami(e) sont ornés de dessins de flamme. Mais si vous passez un jour sans discuter avec cette personne sur Snapchat, les flammes disparaissent ! Cela incite les jeunes à revenir tous les jours sur Snapchat.

Interrogé par le Point

J’ai été interrogé, aux côtés d’autres experts, pour la couverture du Point de cette semaine consacrée aux écrans.

https://www.lepoint.fr/versions-numeriques/

N° 2452 – 29 Août 2019

Trop de sucre ? Trop de « Facebook » ? Trop de smartphone ?

Au début de cette nouvelle année, permettez-moi – il est encore temps – de vous présenter tous mes vœux de bonheur et de prospérité. Et de remercier tous ceux d’entre vous qui m’ont permis de donner près de 60 conférences l’an dernier.

2018 sera-t-elle marquée par la prise de conscience que nos enfants et nous-mêmes sommes devenus « dépendants » à notre smartphone et aux réseaux sociaux ?

Vendredi soir, j’ai accompagné notre fille voir le documentaire Sugar Land : le réalisateur y soutient que le sucre présent dans de nombreux produits de l’industrie agroalimentaire rend enfants et adultes « accros », avec des conséquences dramatiques sur la santé. Une assertion confortée par plusieurs études scientifiques[1].

Les smartphones et les réseaux sociaux nous rendent-ils tout aussi « dépendants » et ont-ils un impact tout aussi négatif sur la santé des adultes et des enfants ?

Il faut bien sûr être très prudent dans l’utilisation des termes « dépendants » et « accros », la notion d’addiction étant quelque chose de très complexe en médecine[2].

Voici cependant quelques faits :

• plusieurs études anglo-saxonnes s’inquiètent du temps que nous consacrons à ces outils : chaque jour, nous touchons en moyenne l’écran de notre smartphone 2 617 fois et nous y passons deux heures et 25 minutes[3] ! Et plus d’une fois sur quatre (27% des contacts avec l’appareil) nous touchons notre smartphone en lien avec une application appartenant à Facebook (Facebook, Messenger, Instagram ou WhatsApp). Dans 16% des cas, l’application appartient à Google (YouTube…).

• les propres chercheurs de Facebook reconnaissent qu’être passifs sur les réseaux sociaux a un impact négatif sur le moral[4]. D’autres scientifiques aboutissent à des résultats similaires même lorsque l’utilisateur est actif[5].

• outre-Atlantique plusieurs investisseurs s’inquiètent des conséquences que cette “tech addiction”, comme disent les Américains, pourraient avoir sur les enfants et, en cas de procès, sur… les finances de sociétés comme Apple[6]. Ils rappellent que « ce n’est […] un secret pour personne que les sites des médias sociaux et les applications pour lesquels l’iPhone et l’iPad constituent un point d’accès principal sont généralement conçus pour être aussi addictifs et chronophages que possible, comme plusieurs de leurs créateurs l’ont publiquement reconnu ». Ces actionnaires demandent à Apple de mettre au point de nouveaux outils permettant aux parents de mieux contrôler le smartphone de leurs enfants.

En attendant, que faire ?

• Montrer l’exemple ! Certains parents n’hésitent pas à installer un contrôle parental sur leur propre smartphone pour éviter d’y passer trop de temps et pour se rendre plus disponible auprès de leur famille.

• Donner un smartphone le plus tard possible à son enfant.

• Installer sur le smartphone de son enfant un logiciel de contrôle parental comme Kaspersky Safe Kids ou Norton Family (pour les appareils sous Android) ou Kidslox (pour les iPhone). Sans oublier, bien sûr, d’expliquer à votre enfant pourquoi vous faites cela.

• Désactiver toutes les notifications en provenance des réseaux sociaux.

__

Très belle année avec vos enfants !

Bien cordialement,

Jacques Henno

[1] Voir, par exemple,  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23719144

[2] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23719144

[3] https://blog.dscout.com/mobile-touches

[4] https://newsroom.fb.com/news/2017/12/hard-questions-is-spending-time-on-social-media-bad-for-us/

[5] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28093386

[6] https://thinkdifferentlyaboutkids.com/

Trois vidéos pour comprendre l’impact des réseaux sociaux sur nos enfants

Les réseaux sociaux peuvent poser plusieurs problèmes aux enfants :

• les moins de 13 ans peuvent y être exposés à des commentaires qui peuvent les mettre mal à l’aise, voir les choquer ; ils vont prendre l’habitude d’y exposer toute leur vie et surtout, d’y passer beaucoup de temps, le modèle économique de ces réseaux reposant sur l’économie de l’attention ; 

• les adolescents risquent également d’y passer énormément de temps, d’avoir du mal à se concentrer pendant leurs devoirs lorsqu’ils seront dérangés par les notifications envoyées sur leur smartphone par ces réseaux sociaux et de faire sur ces réseaux des bêtises qui risquent de les poursuivre pendant leur vie de jeunes adultes

Il est donc souhaitable que les parents engagent un dialogue constructif avec leurs enfants souhaitant s’inscrire sur un réseau social, qu’ils leurs rappellent les principes de cette fameuse économie de l’attention (capter notre attention et donc notre temps pour nous exposer à de la publicité personnalisée en fonction des informations que ces réseaux collectent sur nous), leurs expliquent les règles de base pour bien protéger leurs données et… montrent l’exemple en ne passant pas trop de temps eux-mêmes sur ces réseaux.

Le 6 décembre 2017, l’émission La Maison des Maternelles m’a invité pour parler des problèmes que YouTube a pu poser  (il suffisait de commencer à taper dans la barre de recherche de Youtube « How to» pour se voir proposer un recherche à caractère pédophile, comme “how to have s*x with your kid” and “how to have s*x kids” ; commentaires à caractère pédophile sur des vidéos mettant en scène des enfants dans des situations de la vie de tous les jours ; vidéos montrant des enfants humiliés par leurs parents…), des réponses apportées à Google (dont YouTube est une filiale) et des conseils que je donne aux parents pour éviter que leurs enfants ne soient trop exposés sur les réseaux sociaux.

Une émission à revoir sur https://www.france.tv/france-5/la-maison-des-maternelles/saison-2/353503-mon-bebe-sur-les-reseaux-sociaux.html

Le 14 décembre 2017, j’étais invité à 8H15 sur BFM pour donner mon avis sur la proposition de loi du gouvernement français visant à obliger les enfants de moins de 16 ans à demander l’autorisation de leurs parents avant de s’inscrire sur un réseau social.

Vous pouvez revoir cette vidéo en suivant ce lien : http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/focus-premiere-reseaux-sociaux-bientot-une-autorisation-parentale-pour-les-moins-de-16-ans-1013959.html

J’ai rappelé que cette loi était en décalage avec la réalité vécue par les familles : pour des raisons propres à la législation étasunienne (loi COPPA : Children’s Online PrivacyProtection Rule) les réseaux sociaux d’origine américaine refusent l’accès aux enfants de moins de 13 ans mais beaucoup d’enfants mentent simplement sur leur âge pour s’inscrire.

Ces réseaux sociaux se contentent en effet de demander la date de naissance de leurs utilisateurs. Pour aller plus loin, il faudrait, par exemple, une carte d’identité électronique, comme il en existe en Belgique et en Estonie. Mais cette solution nécessite la possession d’un lecteur de cartes et peut poser des problèmes en termes de respect de la vie privée. Beaucoup de Belges, par exemple, ont renoncé à utiliser leur eID (carte d’identité électronique) sur des sites web commerciaux pour ces raisons. « L’application stricte de la législation en matière de protection de la vie privée est un frein potentiel à l’utilisation généralisée de l’eID. La carte n’est pas encore suffisamment utilisée ni connue malgré́ toute la promotion et la communication faites à son sujet », expliquait déjà en 2012 la Cour desComptes de Belgique.

Enfin, toujours le 14 décembre 2017, France 3 m’a invité dans son Grand Soir 3 pour faire le point sur tous les problèmes que les réseaux sociaux peuvent poser aux enfants : harcèlement, exposition à des commentaires déplacés, trop de temps passé devant les écrans, exploitation des données personnelles à des fins publicitaires… 

Une émission à revoir sur :  https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/les-reseaux-sociaux-sont-ils-dangereux-pour-les-enfants_2516183.html

Comment expliquer à un ado que passer trop de temps sur son smartphone est mauvais pour son sommeil, sa concentration et sa… liberté ?

Notre fils se rebelle contre le logiciel de contrôle parental que nous avons installé sur son téléphone. C’est l’occasion de discuter avec lui de l’impact des écrans sur son sommeil, du modèle économique de ses réseaux sociaux préférés et des méfaits de la pornographie.

Nous avons, ma femme et moi, trois enfants dont un adolescent de 15 ans et demi, à qui nous venons d’offrir, pour son entrée au lycée, un beau téléphone. C’est un modèle sorti il y a plus d’un an, mais comme tout smartphone c’est un véritable petit ordinateur connecté en permanence à Internet et à toutes ses tentations.

Comme sur son précédent appareil, nous avons installé un logiciel de contrôle parental qui nous permet d’interdire à notre fils l’accès à certains sites et de limiter le temps qu’il passe sur son écran.

Alors, bien sûr, à 15 ans, il rue dans les brancards, arguant qu’il en assez d’être ainsi « tenu en laisse » !

Paradoxalement, ces moments de contestation sont les bienvenus. Car ce sont autant d’occasion de dialoguer avec lui et de lui rappeler que :

• le smartphone est un outil extraordinaire, sans doute l’outil de communication le plus sophistiqué que l’humanité ait inventé jusqu’à présent et que c’est très bien qu’il s’en serve pour construire une partie de sa vie sociale.

Mais que :

• plus il regardera d’écrans dans la journée, plus il dormira mal.

« L’exposition prolongée, le soir, même à de très basse intensité (environ 20 lux pour un smartphone […]) dérègle l’horloge biologique », comme l’explique Claude Gronfier, de l’institut cellule souche et cerveau (Inserm) dans un article paru sur lejournal.cnrs.fr. et consacré aux Derniers mystères du sommeil. Sans parler des SMS reçus la nuit, qui rallument le téléphone et qui, semble-t-il, « ont de fortes chances de perturber l’horloge de sujets même endormis… »

• plus il dormira mal, plus il aura du mal à se concentrer en class, moins il retiendra facilement les démonstrations de ses enseignants et plus il devra travailler le soir pour apprendre ses cours !

• le modèle économique des réseaux sociaux qu’il utilise plusieurs fois par jour pour discuter avec ses camarades est basé sur la distraction, la “captation” de l’attention : plus ces applications lui envoient de notifications (les petites alertes qui apparaissent sur les smartphones même lorsque ceux-ci sont en veille), plus il va prendre son téléphone en mains, passer du temps sur ces réseaux sociaux qui vont en profiter pour lui afficher de la publicité et gagner ainsi de l’argent. Autrement dit, ces applications sont conçues dès le départ pour nous “accrocher” et réduire ainsi un peu notre liberté.

• le cerveau humain est tel que, habitué à avoir un smartphone à la main, si notre téléphone est posé sur notre bureau, même s’il ne vibre pas, même s’il n’y a pas d’appel ou de notification, machinalement, au bout d’un moment, nous allons nous en emparer pour voir s’il ne se passe pas quand même quelque chose dans nos mails, dans les news… (lire à ce sujet le livre de Jean-Philippe Lachaux Les Petites Bulles de l’Attention – Se concentrer dans un monde de distractions)

Nous rappelons à notre enfant que plus il passera de temps sur son smartphone, moins il en disposera pour se cultiver, développer sa curiosité en lisant des livres, la presse.

Il ne doit pas se replier sur son smartphone mais, au contraire, s’ouvrir sur le monde.

• la pornographie (mais aussi certaines séries télévisées très prisées par les adolescents dans lesquelles s’enchaînent les relations sexuelles) ne représente pas la réalité des sentiments amoureux.

Bien sûr notre enfant va mûrir et nous pourrons bientôt remplacer, par de simples messages d’avertissement, les blocages qui l’empêchent actuellement d’utiliser son smartphone en cas de dépassement de durée ou de tentative d’accès à des sites inappropriés ; puis, nous supprimerons définitivement ce contrôle parental.

Mais pour l’instant, il bénéficie encore, non pas d’une laisse, mais d’un filet de protection.

L’agence nationale française chargée de la sécurité sanitaire recommande un usage raisonnable du téléphone mobile par les enfants

RapportAnsesOndesEnfantsDans une nouvelle étude, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) estime que les ondes des téléphones mobiles peuvent avoir des effets sur les fonctions cognitives et le bien-être des jeunes. Elle recommande donc aux parents d’encadrer l’utilisation du téléphone portable par les enfants et les adolescents.


L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a publié ce matin un avis et un rapport intitulés « Exposition aux radiofréquences et santé des enfants ».


Elle y constate :


1 « une forte expansion des nouvelles technologies chez » les enfants et les adolescents. En particulier, « les enfants possèdent leur propre téléphone mobile de plus en plus précocement, même si l’âge de la première utilisation se situe actuellement rarement avant 7 ans » ;


2 que les enfants sont plus sensibles que les adultes aux radiofréquences. « Des modélisations numériques de l’exposition de la tête montrent que, pour des raisons anatomiques […], les enfants peuvent être plus exposés que les adultes […].»


3 que les valeurs limites d’exposition réglementaires et les indicateurs d’exposition ne sont pas forcément adaptés aux enfants. « Ceci signifie que pour des personnes de petite taille (inférieure à 1,30 m), les valeurs limites d’exposition réglementaires […] ne seraient pas suffisamment protectrices pour éviter un dépassement des restrictions de base (DAS*) »


L’Anses estime que les données actuelles ne permettent pas de conclure à l’existence ou non d’un effet des radiofréquences sur : 

  • le comportement des enfants ; 
  • les fonctions auditives des enfants ; 
  • les effets tératogènes et le développement des enfants ; 
  • le système reproducteur mâle et femelle des enfants ; 
  • les effets cancérogènes ; 
  • le système immunitaire des enfants ; 
  • la toxicité systémique. 
En revanche, l’Anses estime que les données actuelles permettent de conclure à un effet possible des radiofréquences sur : 
  • les fonctions cognitives des enfants, telles que la mémoire, le raisonnement, les fonctions exécutives, l’attention…  « Les résultats montrant des effets aigus se basent sur des études expérimentales dont la méthodologie est bien maîtrisée » ; 
  • le bien-être des enfants (apparition de troubles généraux tels que maux de tête, larmoiement, anxiété, troubles du sommeil, acouphène, mal au pouce, fatigue à l’école…). « Ces effets pourraient cependant être liés à l’usage du téléphone mobile plutôt qu’aux radiofréquences qu’ils émettent. »

Dans l’attente d’études complémentaires, l’agence recommande donc aux parents d’inciter «  les enfants à un usage raisonné du téléphone mobile, par exemple en évitant les communications nocturnes, en limitant la fréquence et la durée des appels, etc. 

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* DAS : le DAS (débit d’absorption spécifique) est actuellement le principal indicateur utilisé pour évaluer la dangerosité d’un téléphone portable pour la santé. L’indice de débit d’absorption spécifique est un indice indiquant la quantité d’énergie véhiculée par les ondes radiofréquences reçues par l’utilisateur d’un téléphone portable, lorsque ce téléphone fonctionne à pleine puissance et dans les pires conditions d’utilisation. L’unité du DAS est le watt par kilogramme. Plus le DAS d’un appareil radioélectrique est faible, moins cet appareil est potentiellement dangereux pour la santé de son utilisateur.

Hier sur Europe 1 pour parler de la dépendance aux smartphones des… parents

J’ai été interviewé hier, jeudi 25 juin 2015,  par Wendy Bouchard après le journal de 13H sur Europe 1 au sujet d’une étude réalisée auprès de 6 117 parents et enfants dans 9 pays (dont la France) : les enfants se plaignent que leurs parents passent trop de temps sur leur téléphone, y compris lorsqu’ils sont avec leur famille.

J’ai rappelé que les parents doivent donner l’exemple s’ils veulent transmettre de bonnes habitudes à leurs enfants en termes d’utilisation des nouvelles technologies :

• éteindre son portable pendant les dîners en famille

• se connecter le moins possible le soir et durant les week-end

• lire des livres le soir à ses enfants tant qu’ils sont demandeurs : en leur lisant un livre, nous leurs donnons de l’amour, les aidons à s’endormir et leur transmettons l’amour des livres ; et, quel que soit le support (livre, tablette, ordinateur…), rien ne remplace, pour un enfant, l’ « interactivité » avec un adulte (un enfant à qui vous lisez un livre peut vous demander des explications sur un passage, la signification d’un mot…)

• plus nous passons de temps le soir devant un écran « bleu » (à peu près tous les écrans sauf les liseuses), moins la qualité de notre sommeil sera bonne

• plus un enfant passe de temps devant un écran, moins ses résultats scolaires sont bons.

Vous pouvez retrouver des extraits de mon intervention en cliquant sur ce lien :

http://ift.tt/1LKKEWi;