Pour les parents qui veulent aider leurs enfants à tirer le meilleur profit des écrans et de leurs contenus : smartphones, réseaux sociaux, télévision, ordinateurs, consoles de jeux vidéo, tablettes…
J’ai publié hier matin, 13 octobre 2020, dans le quotidien Les Échos une enquête d’une page sur les conséquences désastreuses de la sédentarité et sur les meilleures façons d’y remédier. Cet article comporte deux encadrés, dont l’un consacré aux enfants.
Lors de leur entrée en primaire, les enfants deviennent en effet brusquement sédentaires : ils passent 55 % de leur temps éveillé assis ou affalés. Un pourcentage qui grimpe à 75 % après 14 ans (1). Parallèlement, leurs capacités physiques, mesurées par des tests d’endurance, s’effondrent.
Idéalement, enfants et adultes ne devraient pas passer plus de 30 minutes d’affilé assis, mais devraient se lever quelques minutes toutes les demi-heures. Une règle difficile à instaurer à l’école, au collège ou au lycée. De même, ils devraient pouvoir disposer de bureaux assis-debout ou de pédaliers sous leurs bureaux ou de gros ballons pour s’assoir. Possible à la maison, mais compliqué à mettre en place en cours.
Il faut donc encourager une pratique sportive régulière et limiter le temps passé devant les écrans…
Il reste quelques places pour la visioconférence que je donnerai demain soir, jeudi 7 mai 2020, à 20H30, à l’invitation d’une association familiale, sur le thème « l’Impact des écrans sur les jeunes enfants et comment les protéger des contenus inappropriés ».
En ces temps de confinement, beaucoup de parents autorisent leurs enfants à passer plus de temps sur les écrans pour faciliter le lien avec l’école et les amis. Avec le risque de créer des habitudes sur le long terme, y compris lors du retour à une vie « normale ». Comment gérer cette situation inédite au mieux, sans tomber dans l’excès ?
J’ai publié ce matin une enquête dans le quotidien Les Échos sur la gestion des écrans pendant le confinement. Avec, entre autres, 4 attitudes positives (informer, rassurer, valoriser le vivre-ensemble et rythmer le quotidien) à avoir et 10 règles d’or à respecter. Pour lire l’article : bit.ly/ecransconfinement
Fermeture des établissements scolaires, des lieux publics interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, et enfin confinement (que je vous invite tous, bien sûr, à respecter le plus scrupuleusement possible). Inutile de dire que toutes mes conférences ont été annulées.
En attendant des temps meilleurs et de pouvoir repartir sur les routes, je vous propose quelques conseils pour vous aider à encadrer l’utilisation des réseaux sociaux par vos (pré)adolescentes et (pré)adolescents, qui vont bénéficier d’un peu plus de temps libres au cours des prochaines semaines.
Bien sûr, il est normal, en cette période de confinement, qu’ils veuillent retrouver leurs ami(e)s sur WhatsApp, Instagram, Snapchat, TikTok…
Beaucoup de parents de collégien(ne)s qui, jusqu’ici avaient tenu bon, ont légitimement donné un téléphone mobile ou un smartphone à leur enfant afin qu’il puisse garder le contact avec ses camarades de classe, pour échanger des nouvelles ou travailler en groupes.
Mais, nous parents, pouvons aussi profiter de ces moments – plus longs que d’habitude – que nous allons passer avec eux pour entamer un dialogue constructif au sujet des écrans et plus particulièrement des réseaux sociaux.
C’est d’abord l’occasion d’insister sur le fait que ces semaines sont exceptionnelles. Certes il sera difficile de reprendre leur appareil à ceux qui viennent d’en avoir un, mais il sera souhaitable de restreindre le temps d’utilisation de tous, une fois la situation sanitaire redevenue normale.
Il faut d’abord encourager la prudence : WhatsApp, qui, normalement, ne permet de créer que des groupes fermés à partir des numéros de téléphone des personnes que l’on connaît, est plus sécurisé, a priori, que les autres réseaux où l’on peut être abordé par des inconnus.
Il faut ensuite rappeler à nos enfants, en termes simples, le modèle économique de ces applications. Lorsque j’interviens devant des collégiens ou des lycéens, je leur explique que ces plateformes n’ont qu’un seul but : leur faire passer le maximum de temps devant leurs écrans afin de pouvoir leur montrer le plus de publicités possibles et, ainsi, maximiser leurs profits. Je leur détaille également quelques astuces mises au point par les Instagram et autres Snapchat pour capter leur attention : l’autoplay* (les vidéos qui se déclenchent automatiquement), les flammes sur Snapchat**…
Si vous souhaitez en savoir plus sur les conséquences du temps passé par les jeunes sur les réseaux sociaux, je vous invite à lire l’article que j’ai publié en novembre dernier dans le quotidien Les Échos après avoir rencontré une dizaine d’universitaires spécialistes du sujet dans la Silicon Valley : Comment décrocher les ados de leurs écrans ?http://bit.ly/decrocherdesreseaux
Enfin, si, comme moi, vous êtes persuadés que même en la période actuelle, nos enfants ne doivent pas avoir un accès illimité aux réseaux sociaux, mais que leur temps d’écran doit être encadré, voici quelques conseils pratiques sous forme d’une vidéo de 110 secondes : http://bit.ly/aiderados
À votre disposition pour en discuter.
Prenez soin des vôtres et de vous !
Jacques Henno
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*autoplay : déclenchement automatique des vidéos apparaissant dans les fils d’actualité, sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram. Nous commençons à voir le début d’une vidéo, d’une histoire, ce qui nous incite à la voir jusqu’au bout et, ainsi, à passer plus de temps sur ces réseaux sociaux.
**les flammes sur Snapchat : au bout de trois jours consécutifs de conversation avec la même personne sur Snapchat, les échanges avec cet(te) ami(e) sont ornés de dessins de flamme. Mais si vous passez un jour sans discuter avec cette personne sur Snapchat, les flammes disparaissent ! Cela incite les jeunes à revenir tous les jours sur Snapchat.
J’ai publié ce matin dans Les Échos une enquête sur l’utilisation de la réalité virtuelle à des fins scientifiques, médicales, militaires, de formation, ou de divertissement et des problèmes éthiques que cela peut poser.Sensibilisation à la vie d’un SDF, simulation de l’annonce par un cadre de la fermeture d’une usine à des salariés, traitement des phobies, jeux vidéo…, les usages de la RV se multiplient dans les laboratoires de recherche, les ONG, les entreprises, les hôpitaux, les salles d’arcades, les foyers…Cet engouement pour la RV tient bien sûr à la baisse des coûts. Il est désormais possible d’acquérir un casque de RV autonome pour moins de 450 €. Pourtant, ces casques ne sont pas à mettre entre toutes les mains. Si la RV intéresse autant de monde, c’est qu’elle est soupçonnée de pouvoirs inédits.
Cette enquête comporte également un encadré sur les précautions à prendre vis-à-vis des enfants et des adolescents :
Tous les experts interrogés sont unanimes : pas de casque de RV pour les enfants de moins de 12 ans. D’abord parce que leur système visuel est plus sensible aux écrans « bleus ». Ensuite, parce que les enfants ne traitent pas les informations virtuelles de la même façon que les adultes, car leur cerveau n’est pas encore mature. En revanche, pour l’instant, le risque d’addiction serait assez faible, en raison du manque de confort des casques actuels, trop lourds pour être portés trop longtemps.
Facebook a 15 ans. Et accapare plus du quart du temps que nos ados mais nous aussi parents passons sur nos smartphones ! Voici quelques conseils pour expliquer l’économie de l’attention aux collégiens et aux lycéens. Et quelques astuces pour les aider à passer moins d’heures sur leurs réseaux sociaux préférés.
Il y a quelque semaines, je suis intervenu devant tous les élèves de quatrième d’un établissement scolaire, quelque part en France.
Comme à mon habitude, j’ai demandé qui avait « 100 abonnés sur Instagram ? 200 abonnés ? 300 ? » etc. Pour la première fois, les enchères sont montées jusqu’à 12 000. Oui, vous avez bien lu ! Une jeune fille d’environ 14 ans m’a affirmé(1) avoir douze milles abonnés sur le réseau social favori des jeunes.
Et, comme à chaque fois que j’ai en face de moi « le record d’abonnés sur Insta » de la classe, j’ai demandé à cette élève :
et à quoi ça sert d’avoir 12 000 abonnés sur un réseau social ?
La réponse est toujours à peu près la même :
euh, à rien…
Ce à quoi je rétorque :
Je vais te dire à quoi ça sert d’avoir 12 000 abonnés sur Instagram : tu travailles gratuitement pour Instagram. À chaque fois que tu vas publier une photo sur Instagram, presque tous tes 12 000 abonnés vont recevoir une notification sur leur smartphone ; certains vont prendre leur téléphone, ouvrir Instagram, passer du temps dessus et Instagram va en profiter pour leur montrer de la… ?
Et les élèves de crier en choeur :
…publicité !
Et donc grâce à toi, Instagram va gagner de… ?
…l’argent !
Et donc tu as travaillé gratuitement…
…pour Instagram !
Voici, en partie, la manière dont, au cours de mes conférences, j’explique aux collégiens et aux lycéens le modèle économique d’Instagram et des autres réseaux sociaux, basé sur l’économie de l’attention (2).
Le message est important, me semble-t-il, à faire passer auprès de nos jeunes en cette semaine qui voit Facebook fêter ses quinze ans.
À travers Facebook, mais aussi Instagram, WhatsApp et Messenger qui font partie du même groupe, l’entreprise de Mark Zuckerberg accapare désormais plus du quart du temps des personnes possédant un smartphone(3).
Heureusement, il existe plusieurs solutions pour aider nos ados à passer moins de temps sur leurs écrans et sur les réseaux sociaux. Vous pourrez les découvrir dans cette petite vidéo.
Bon anniversaire Facebook 😉
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je n’ai pas cherché à vérifier cette information, mais ses camarades n’avaient pas l’air surpris par ce nombre
concept que Patrick Le Lay, avait, avant l’heure, résumé ainsi lorsqu’il était P-DG de TF1 : « vendre du temps de cerveau disponible » aux annonceurs
Le système d’exploitation des iPhones, iOS, proposait déjà une fonction permettant de filtrer les contenus visionnés par nos enfants sur leur smartphone Apple.
La version iOS 12, compatible avec les iPhones 5S, SE et au-delà, offre de nouvelles fonctionnalités permettant de :
limiter l’utilisation quotidienne de l’appareil
limiter l’utilisation quotidienne de certaines catégories d’applications, telles que les réseaux sociaux, les jeux…
Attention, certains petits malins ont vite compris comment contourner ces limites. Pour vous assurer qu’ils ne vous roulent pas dans la farine, vérifiez régulièrement l’heure et la date qu’affiche le smartphone de votre enfant. Si la date est en avance de plusieurs jours sur le calendrier, c’est qu’il a trouvé la parade… La confiscation de son appareil pendant 24 ou 48 h pourrait vous aider à lui faire passer l’envie de recommencer !
Et si nous prenions 20 minutes pour protéger nos enfants des contenus pour adultes qu’ils peuvent voir sur leur téléphone, leur ordinateur ou leur tablette ?
L’exposition aux contenus pour adultes est très répandue chez les jeunes et commence de plus en plus tôt. Entre 14 et 17 ans, 18% des garçons consulteraient au moins une fois par semaine des contenus pour adultes, contre 12% des filles (1). Surtout, dans cette tranche d’âge-là, près d’un enfant sur dix (9%) regarderaient ces images une ou plusieurs fois par jour (2). Un dernier indicateur : 62% des jeunes adultes déclarent avoir vu leurs premiers films pour adultes avant 15 ans, dont 11% avant 11 ans (3) !
Les plus jeunes peuvent être traumatisés par ce type de contenus tandis que les garçons plus âgés peuvent prendre ce qu’ils voient dans ces films comme des modèles à atteindre en termes de performances et de pratiques. Ce qui peut influencer négativement sur la construction de leur propres vie amoureuse et sur leurs relations avec les jeunes femmes.
Pour voir les diapositives en grand, cliquez sur le symbole « Plein écran »
qui apparaîtra en bas à droite du diaporama quand vous ferez passer le curseur de votre souris dessus.
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