Pour les parents qui veulent aider leurs enfants à tirer le meilleur profit des écrans et de leurs contenus : smartphones, réseaux sociaux, télévision, ordinateurs, consoles de jeux vidéo, tablettes…
Voici la vidéo de mon intervention lors de la table ronde « Les enfants et les réseaux sociaux : qui utilise qui ? » organisée le vendredi 4 février 2022 à Strasbourg, dans le cadre du Forum Européen de Bioéthique.
Le constat : Les enfants utilisent les réseaux sociaux de plus en plus précocement.
En quelques années à peine, ce média a pris le pas sur la télévision, la radio et les journaux papiers. Qu’il s’agisse d’un outil de divertissement, de communication, de séduction ou d’information, les réseaux sociaux occupent une place importante dans la vie de nos enfants, parfois au détriment d’autres activités et de leur vie privée. Faut-il s’en inquiéter ?
Peut-on mettre de la régulation et de la tempérance dans un outil dont la vocation reste d’amasser des data de manière démesurée ?
Ma réponse :
Mon intervention explique le modèle économique des réseaux sociaux, décrit les algorithmes informatiques que ces plateformes ont mis au point pour capter notre attention, dénonce les conséquences de cette économie de l’attention sur les jeunes et passe en revue les questions éthiques que soulèvent ces pratiques.
Je propose qu’une loi oblige les réseaux sociaux à brider ces algorithmes quand ils s’adressent à des jeunes.
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Vous pouvez voir l’intégralité de la table-ronde avec les interventions des autres participants sur https://youtu.be/8DhUWpQf6Yc
Pour plus d’informations, accéder au programme ou suivre l’actualité du Forum Européen de Bioéthique : forumeuropeendebioethique.eu
Vendredi 8 octobre 2021, je serai à Beuvrages (59) pour donner une conférence destinée aux parents et éducateurs sur le thème : « Nos enfants face aux écrans, usage raisonné & raisonnable du numérique », à l’invitation du pôle parentalité de la commune de Beuvrages.
Mardi 14 septembre 2021, je serai à Gravelines (59) pour parler de : « Face aux écrans, parents/ enfants, gardons le contrôle » dans le cadre d’une conférence-débat organisée, à partir de 18H, par le Service Vie Associative et Citoyenne de la ville de Gravelines :
« Face aux écrans, parents/ enfants, gardons le contrôle »
Thèmes abordés : quel âge ? quel usage ? quelles limites ?, abus, dépendance, addiction, dangers, sanctions…
La soirée comprendra bien sûr un temps d’échange avec le public.
J’ai publié hier matin, 13 octobre 2020, dans le quotidien Les Échos une enquête d’une page sur les conséquences désastreuses de la sédentarité et sur les meilleures façons d’y remédier. Cet article comporte deux encadrés, dont l’un consacré aux enfants.
Lors de leur entrée en primaire, les enfants deviennent en effet brusquement sédentaires : ils passent 55 % de leur temps éveillé assis ou affalés. Un pourcentage qui grimpe à 75 % après 14 ans (1). Parallèlement, leurs capacités physiques, mesurées par des tests d’endurance, s’effondrent.
Idéalement, enfants et adultes ne devraient pas passer plus de 30 minutes d’affilé assis, mais devraient se lever quelques minutes toutes les demi-heures. Une règle difficile à instaurer à l’école, au collège ou au lycée. De même, ils devraient pouvoir disposer de bureaux assis-debout ou de pédaliers sous leurs bureaux ou de gros ballons pour s’assoir. Possible à la maison, mais compliqué à mettre en place en cours.
Il faut donc encourager une pratique sportive régulière et limiter le temps passé devant les écrans…
Il reste quelques places pour la visioconférence que je donnerai demain soir, jeudi 7 mai 2020, à 20H30, à l’invitation d’une association familiale, sur le thème « l’Impact des écrans sur les jeunes enfants et comment les protéger des contenus inappropriés ».
En ces temps de confinement, beaucoup de parents autorisent leurs enfants à passer plus de temps sur les écrans pour faciliter le lien avec l’école et les amis. Avec le risque de créer des habitudes sur le long terme, y compris lors du retour à une vie « normale ». Comment gérer cette situation inédite au mieux, sans tomber dans l’excès ?
J’ai publié ce matin une enquête dans le quotidien Les Échos sur la gestion des écrans pendant le confinement. Avec, entre autres, 4 attitudes positives (informer, rassurer, valoriser le vivre-ensemble et rythmer le quotidien) à avoir et 10 règles d’or à respecter. Pour lire l’article : bit.ly/ecransconfinement
Fermeture des établissements scolaires, des lieux publics interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, et enfin confinement (que je vous invite tous, bien sûr, à respecter le plus scrupuleusement possible). Inutile de dire que toutes mes conférences ont été annulées.
En attendant des temps meilleurs et de pouvoir repartir sur les routes, je vous propose quelques conseils pour vous aider à encadrer l’utilisation des réseaux sociaux par vos (pré)adolescentes et (pré)adolescents, qui vont bénéficier d’un peu plus de temps libres au cours des prochaines semaines.
Bien sûr, il est normal, en cette période de confinement, qu’ils veuillent retrouver leurs ami(e)s sur WhatsApp, Instagram, Snapchat, TikTok…
Beaucoup de parents de collégien(ne)s qui, jusqu’ici avaient tenu bon, ont légitimement donné un téléphone mobile ou un smartphone à leur enfant afin qu’il puisse garder le contact avec ses camarades de classe, pour échanger des nouvelles ou travailler en groupes.
Mais, nous parents, pouvons aussi profiter de ces moments – plus longs que d’habitude – que nous allons passer avec eux pour entamer un dialogue constructif au sujet des écrans et plus particulièrement des réseaux sociaux.
C’est d’abord l’occasion d’insister sur le fait que ces semaines sont exceptionnelles. Certes il sera difficile de reprendre leur appareil à ceux qui viennent d’en avoir un, mais il sera souhaitable de restreindre le temps d’utilisation de tous, une fois la situation sanitaire redevenue normale.
Il faut d’abord encourager la prudence : WhatsApp, qui, normalement, ne permet de créer que des groupes fermés à partir des numéros de téléphone des personnes que l’on connaît, est plus sécurisé, a priori, que les autres réseaux où l’on peut être abordé par des inconnus.
Il faut ensuite rappeler à nos enfants, en termes simples, le modèle économique de ces applications. Lorsque j’interviens devant des collégiens ou des lycéens, je leur explique que ces plateformes n’ont qu’un seul but : leur faire passer le maximum de temps devant leurs écrans afin de pouvoir leur montrer le plus de publicités possibles et, ainsi, maximiser leurs profits. Je leur détaille également quelques astuces mises au point par les Instagram et autres Snapchat pour capter leur attention : l’autoplay* (les vidéos qui se déclenchent automatiquement), les flammes sur Snapchat**…
Si vous souhaitez en savoir plus sur les conséquences du temps passé par les jeunes sur les réseaux sociaux, je vous invite à lire l’article que j’ai publié en novembre dernier dans le quotidien Les Échos après avoir rencontré une dizaine d’universitaires spécialistes du sujet dans la Silicon Valley : Comment décrocher les ados de leurs écrans ?http://bit.ly/decrocherdesreseaux
Enfin, si, comme moi, vous êtes persuadés que même en la période actuelle, nos enfants ne doivent pas avoir un accès illimité aux réseaux sociaux, mais que leur temps d’écran doit être encadré, voici quelques conseils pratiques sous forme d’une vidéo de 110 secondes : http://bit.ly/aiderados
À votre disposition pour en discuter.
Prenez soin des vôtres et de vous !
Jacques Henno
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*autoplay : déclenchement automatique des vidéos apparaissant dans les fils d’actualité, sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram. Nous commençons à voir le début d’une vidéo, d’une histoire, ce qui nous incite à la voir jusqu’au bout et, ainsi, à passer plus de temps sur ces réseaux sociaux.
**les flammes sur Snapchat : au bout de trois jours consécutifs de conversation avec la même personne sur Snapchat, les échanges avec cet(te) ami(e) sont ornés de dessins de flamme. Mais si vous passez un jour sans discuter avec cette personne sur Snapchat, les flammes disparaissent ! Cela incite les jeunes à revenir tous les jours sur Snapchat.
Inutile, ici, de revenir sur la nature de la vidéo tournée par un candidat à la mairie de Paris. Ni de détailler les conséquences de sa diffusion. Les média les ont largement évoquées.
Je voudrais juste répéter le conseil que je donne aux adolescentes et adolescents au cours de mes interventions dans les collèges ou les lycées : une fois envoyé par voie numérique (SMS, email, réseaux sociaux, plateformes de partage de fichiers…), un contenu est irrattrapable !
Les raisons qui nous poussent à avoir tel ou tel échange avec une autre personne sur les réseaux sociaux sont multiples : répondre à une invitation ou à une provocation, attirer l’attention des autres, profiter de la dématérialisation des relations qu’offre le numérique pour vaincre sa timidité…
Mais, quel que soit ce motif, mieux vaut réfléchir à deux fois avant d’envoyer un contenu au format numérique.
Avant, la sagesse enseignait de « tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ».
Je dis aux jeunes d’aujourd’hui :
– mieux vaut tourner sept fois son doigt autour de son smartphone, de sa tablette ou de son ordinateur avant de cliquer sur le bouton “envoyer” et d’expédier dans le cyberespace une photo, un vidéo ou un texte. Une fois lâché, ce contenu sera irrattrapable. Vous pourrez toujours l’effacer de votre appareil ou du réseau social sur lequel vous l’avez publié. Mais vous ne pourrez pas empêcher un de ses destinataires d’en avoir réalisé, entre temps, une copie qu’il pourra diffuser à son tour.
– Avant d’envoyer quoi que ce soit au format numérique, il faut se poser deux questions : cela ne risque-t-il pas de se retourner contre moi dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois, quelques années ? Et cela ne risque-t-il pas de faire du mal à quelqu’un dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois, quelques années ?
Et je donne un exemple aux adolescentes et adolescents. Il y a quelques années je suis intervenu, quelque part en France, dans un lycée agricole, doté d’un pensionnat. À la fin de ma conférence, la conseillère principale d’éducation a connecté son ordinateur portable au vidéo projecteur et s’est adressé à un des pensionnaires :
– regarde les photos de toi que j’ai trouvées !
Cet élève s’était photographié buvant de l’alcool dans sa chambre d’interne – ce qui constituait un motif de renvoi – et avait publié ces clichés sur un réseau social.
– Que cela te serve de leçon !, a repris la CPE. Cette fois-ci, je passe l’éponge mais ce soir tu effaces ces images !
J’ai aussitôt corrigé :
– Ah, non ! Il ne va pas les effacer ce soir, mais maintenant : nous allons le laisser sortir et il va les effacer tout de suite ! Sinon, d’ici à ce soir, un de ses camarades va réaliser des copies de ces photos et elles seront irrattrapables !
J’ai publié ce matin dans Les Échos une enquête sur l’utilisation de la réalité virtuelle à des fins scientifiques, médicales, militaires, de formation, ou de divertissement et des problèmes éthiques que cela peut poser.Sensibilisation à la vie d’un SDF, simulation de l’annonce par un cadre de la fermeture d’une usine à des salariés, traitement des phobies, jeux vidéo…, les usages de la RV se multiplient dans les laboratoires de recherche, les ONG, les entreprises, les hôpitaux, les salles d’arcades, les foyers…Cet engouement pour la RV tient bien sûr à la baisse des coûts. Il est désormais possible d’acquérir un casque de RV autonome pour moins de 450 €. Pourtant, ces casques ne sont pas à mettre entre toutes les mains. Si la RV intéresse autant de monde, c’est qu’elle est soupçonnée de pouvoirs inédits.
Cette enquête comporte également un encadré sur les précautions à prendre vis-à-vis des enfants et des adolescents :
Tous les experts interrogés sont unanimes : pas de casque de RV pour les enfants de moins de 12 ans. D’abord parce que leur système visuel est plus sensible aux écrans « bleus ». Ensuite, parce que les enfants ne traitent pas les informations virtuelles de la même façon que les adultes, car leur cerveau n’est pas encore mature. En revanche, pour l’instant, le risque d’addiction serait assez faible, en raison du manque de confort des casques actuels, trop lourds pour être portés trop longtemps.
Difficulté de concentration, manque de sommeil, lien social affaibli… Les universitaires de la Silicon Valley sont unanimes pour dénoncer les méfaits des écrans et des réseaux sociaux sur les adolescents. Mais ne sont pas d’accord sur les mesures à prendre. Début septembre, j’ai séjourné une semaine dans la Silicon Valley pour interviewer des spécialistes de l’impact des réseaux sociaux sur les pré-ados et les ados, et travaillant à Stanford, à Berkeley, à l’université de Santa Clara, à l’université de Californie à Santa Cruz, à l’université d’Etat de San Francisco… Voici un premier compte-rendu de ces interviews, sous la forme d’un article que j’ai publié ce matin dans le quotidien Les Échos
Nir Eyal, diplômé de la Stanford Business School, avait publié en 2014 Hooked (traduit en français : Comment créer un produit ou un service addictif, Eyrolles, 221 pages ) à destination des entreprises. Il publie cette année : Indistractable : How to control your attention and choose your life.
Margarita Azmitia, professeur de psychologie à l’université de Californie à Santa Cruz
en bas, de gauche à droite :
Jeff Hancock, professeur de communication, université Stanford
Irina Raicu, responsable du programme Éthique de l’Internet au Centre Markkula d’Éthique Appliquée de l’université de Santa Clara
Adriana Manago, enseigne la psychologie à l’université de Californie à Santa Cruz
Anna Lembke, psychiatre, responsable du département addiction du centre médical de l’université Stanford
dans la colonne de droite, entre Margarita Azmitia et Anna Lembke :
Erik Peper, professeur d’éducation à la santé à l’université d’État de San Francisco.
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