Pour les parents qui veulent aider leurs enfants à tirer le meilleur profit des écrans et de leurs contenus : smartphones, réseaux sociaux, télévision, ordinateurs, consoles de jeux vidéo, tablettes…
Je poursuis mon nouveau cycle de conférences sur le thème du bon usage des écrans : je serai ce jeudi 7 novembre au collège Victor Hugo de Gisors (27) pour intervenir en deux fois devant les 141 élèves de 4ème (conférences prises en charge par le Pass Culture Pro – réservation sur ADAGE, la plateforme numérique de l’éducation nationale dédiée à la généralisation de l’éducation artistique et culturelle).
Sollicités sans cesse par les outils numériques, les jeunes ont de plus en plus de mal à se concentrer. L’enjeu est civilisationnel. La solution sera à la fois sociétale, législative, technique et pédagogique.
A ma gauche : les Insta, Snap, TikTok et autres applications qui captent notre attention. A ma droite : des psychologues et des neuroscientifiques qui sonnent l’alarme : il devient de plus en plus difficile de rester concentré. Au milieu ? Les élèves français. Depuis la rentrée, 200 collèges expérimentent l’interdiction totale des smartphones, que leurs propriétaires rangent dans des casiers le matin. L’enjeu de cette bataille pourrait même être civilisationnel. « L’attention est à la base de nos relations sociales, prévient Stefana Broadbent, spécialiste de l’anthropologie numérique, professeure à l’Ecole polytechnique de Milan et coauteur de « Pour une nouvelle culture de l’attention » (Odile Jacob). L’attention conjointe permet de se mettre à la place de l’autre et de comprendre ce qui l’intéresse ; elle est propre à notre espèce. »
L’IA a encore quelques progrès à faire… Voici une question que j’ai posée hier à ChatGPT et la réponse de l’algorithme statistique d’OpenAI. Une autre personne a interrogé l’IA de Google qui a trouvé : « la roue ! ». En tout cas un bel exemple que je vais pouvoir reprendre pour mes conférences sur l’IA, à destination des lycéens, des parents et des éducateurs. Petit rappel : mes interventions devant les collégiens et les lycéens peuvent être financées par le Pass Culture (réservation via la plateforme Adage de l’Éducation nationale), tandis que celles à destination des communautés éducatives (journées pédagogiques, par exemple) sont éligibles, sous conditions, à la formation professionnelle. Et vous, avez-vous trouvé la solution à cet énigme ? « On la tourne pour avancer, mais quand on l’est, cela signifie être branché. Qui est-elle ? »
J’ai publié hier matin dans le quotidien Les Échos un texte d’analyse/commentaire sur l’utilisation du numérique dans les établissements scolaires français. Des milliards ont été investis par les collectivités locales et l’Etat dans les outils d’enseignement numériques. Pour quels bénéfices ? Selon un rapport – « Elèves et écrans : performance académique et bien-être » – de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques ), « une corrélation négative a été observée, dans 55 pays, entre la lecture sur support numérique et les résultats en compréhension de l’écrit ». La France ne pourra pas faire longtemps l’économie de l’évaluation du numérique à l’école. L’article est en accès libre sur le site des Échos : https://bit.ly/tabounumerique
Une très bonne nouvelle pour commencer l’année 2024 : devant le succès de mon livre « Pourquoi vos enfants devraient vite quitter les réseaux sociaux », sorti en juin 2023, les éditions Télémaque viennent de le réimprimer, dans une version actualisée, disponible en ligne ou en librairie.
L’influence des TikTok, Instagram et autres Snapchat sur nos enfants va être au cœur de l’actualité en 2024 :
• le 24 octobre 2023, 33 États américains ont porté plainte contre Facebook et Instagram, les accusant de rendre les enfants et les adolescents dépendants, au détriment de leur santé mentale et physique. Une instruction visant TikTok pour des faits similaires est également en cours dans l’État de Californie1 ;
• et le 25 octobre 2023, un rapport du Parlement européen a mis en garde contre la nature addictive des réseaux sociaux, dont l’impact sur les enfants et les adolescents est jugé très préoccupant2.
J’ai publié hier matin dans le quotidien Les Échos une enquête sur les pratiques scandaleuses des réseaux sociaux : de plus en plus de plaintes et d’études les accusent d’avoir entretenu et caché leur caractère addictif.
Le 24 octobre 2023, 33 États américains ont ainsi porté plainte contre Facebook et Instagram, les accusant de rendre les enfants et les adolescents dépendants, au détriment de leur santé mentale et physique.
Le 25 octobre 2023, un rapport du Parlement européen a mis en garde contre la nature addictive des réseaux sociaux, dont l’impact sur les enfants et les adolescents est jugé très préoccupant.
• Activez ou installez un contrôle parental sur les écrans de vos enfants, en particulier dès que vous leur offrez un smartphone. • Ce contrôle parental est installé d’origine sur les iPhone (fonction “Temps d’écran”). Pour les smartphones tournant sur Android, on peut télécharger, par exemple, Family Link, Norton Family, Qustodio, Kidslox, etc., sur Google Play. • Ce contrôle parental vous permettra d’empêcher l’installation de nouvelles applications, en particulier celles des réseaux sociaux. • Autre possibilité : si vous autorisez vos enfants à accéder à ces plateformes, le contrôle parental vous permettra de limiter le temps qu’ils y passent. • Apprenez à vos enfants à désactiver les notifications en provenance des réseaux sociaux. • Montrez-leur comment désactiver l’algorithme qui leur « pousse » des contenus personnalisés. Cette option est disponible sur Instagram, TikTok et Snapchat. • Passez l’affichage du smartphone en mode “nuances de gris”, ce qui le rend beaucoup, beaucoup moins attractif.
L’intelligence artificielle est au cœur des algorithmes qui manipulent collégiens et lycéens sur les réseaux sociaux. Il est urgent de faire comprendre à nos enfants le fonctionnement et les limites de l’IA.
Après avoir animé une conférence sur l’intelligence artificielle devant les 300 membres de la Communauté éducative du Centre Saint-Marc à Lyon le 1er septembre dernier (photo ci-dessus*), j’interviendrai, toujours sur ChatGPT et les autres logiciels d’IA :
au Centre Culturel Franklin (lycée Saint-Louis de Gonzague), à Paris, le mardi 3 octobre au soir – inscription sur https://www.franklinparis.fr/acf/ ;
devant des seniors, toujours à Paris, pour Espace Idées Bien Chez Moi (AG2R La Mondiale) le mardi 3 novembre au matin – inscription par mail : accueil@espace-idees.fr ;
devant tous les adhérents de l’UTL (Université du Temps Libre) de Loudéac – https://www.utlloudeac.fr/contact – le 13 novembre après-midi ;
devant les lycéens, en journée, puis le soir devant leurs parents, les 23 et 24 novembre, à Angoulême, à l’invitation de l’association des parents d’élèves (APEL) et de la direction du Collège & Lycée Saint-Paul – https://www.saint-paul-angouleme.fr .
Comme pour mes conférences sur le thème des enfants et des écrans**, je ne viens pas pour diaboliser les nouvelles technologies mais pour faire comprendre leur fonctionnement, leur modèle économique et leurs limites :
l’IA fonctionne de façon à la fois probabiliste et aléatoire, ce qui fait de ces algorithmes de véritables boîtes noires ;
l’IA nous “revend” nos propres données – celles que nous avons publiées sur Internet et sur les réseaux sociaux – après les avoir analysées et exploitées ;
l’IA est souvent victime d’hallucinations et peut donc se tromper.
Les possibilités d’utiliser l’intelligence artificielle à des fins pédagogiques sont cependant nombreuses.
Mais la première leçon à retenir est que l’IA n’est pas fiable à 100%. Il faut donc aider les élèves à acquérir suffisamment de recul et d’esprit critique par rapport à une technologie qui a pourtant su se revêtir d’atours très séduisants : l’apparence humaine d’un robot conversationnel comme ChatGPT est très troublante…
Cet effort d’éducation est d’autant plus urgent auprès des troisièmes et des lycéens que l’intelligence artificielle est au cœur des algorithmes qui les manipulent à longueur de journées sur les réseaux sociaux.
** je poursuis bien évidement mon cycle de conférences sur les thèmes « Les enfants et les écrans » / « Les enfants et les réseaux sociaux » / « Harcèlement », entamé il y a bientôt quinze ans (plus de 500 conférences données !) : les 14 et 15 septembre, j’étais à Chazelles-sur-Lyon (42), pour intervenir devant tous les collégiens et les parents d’élèves du collège Raoul-Follereau ; j’interviendrai le jeudi 5 octobre devant les parents de l’ensemble scolaire Charles-Péguy (75011 Paris).
À l’occasion de la sortie de mon livre « Pourquoi vos enfants devraient vite quitter les réseaux sociaux », je suis intervenu plusieurs fois dans les médias
Sur BFM le 3 juin 2023, pour expliquer pourquoi il était difficile d’obtenir une réponse rapide des réseaux sociaux en cas de cyber-harcèlement
Très utilisée par les collégiens et les lycéens qui lui accordent une confiance aveugle, cette intelligence artificielle aligne des mots qu’elle ne comprend pas. Surtout, elle n’hésite pas, pour sembler crédible, à inventer des sources.
Nous connaissons tous autour de nous, un préadolescent ou un adolescent qui utilise l’algorithme d’intelligence artificielle ChatGPT pour rechercher de l’information ou pour lui demander de rédiger ses devoirs à sa place…
Que faut-il penser de cet agent conversationnel (“chatbot” en anglais) avec qui discuter est aussi fluide qu’avec un être humain, ce qui le rend très séduisant ?
Au premier abord, les capacités intellectuelles de ChatGPT sont étonnantes : ses réponses semblent constituer d’excellentes synthèses, rédigées sans faute d’orthographe, ni de grammaire.
Mais à y regarder de plus près, ce n’est que du bluff. La machine aligne les mots sans comprendre ce qu’elle dit:
elle se répète souvent au sein d’un même texte
elle adopte un ton soi-disant objectif car ne prenant pas partie, mais dont l’inhumanité permet assez rapidement de repérer ses créations
elle ne cite pas ses sources, ce qui laisse la porte ouverte à tous les abus possibles.
pire, elle invente des sources qui n’existent pas !
elle n’apprend pas de ses erreurs.
elle est même très instable dans ses réponses.
Exemple !
J’ai interrogé plusieurs fois ChatGPT sur un sujet que, par définition, je connais bien, : « Qui est Jacques Henno ? ». Tantôt il me répond qu’il ne me connaît pas, tantôt il affirme que je suis déjà mort mais que j’étais un bon journaliste, plutôt spécialisé dans la défense de la langue bretonne, tantôt que j’ai été journaliste mais aussi fonctionnaire au ministère de la Justice… Après quatre ou cinq tentatives et que j’ai rectifié toutes ses erreurs, l’algorithme parvient enfin à rédiger ma biographie et à en souligner les points importants.
Mais si je lui pose la même question quelques jours plus tard, patatras, tout est à refaire…
Paradoxalement, cette incapacité à se remettre en cause est à la fois rassurante et inquiétante :
rassurante, car cela signifie qu’il est impossible de manipuler ChatGPT pour lui inculquer des fausses informations ;
inquiétante, car il semble difficile de rectifier une erreur, une fois qu’elle a été introduite dans la mémoire – en réalité les données d’apprentissage – de la bestiole. Il y a là une impasse que les développeurs d’OpenAI, l’entreprise californienne à l’origine de ce programme, vont devoir résoudre.
Surtout, surtout, cet algorithme n’a aucun scrupule à inventer des sources qui n’existent pas (voir ci-dessous les saisies d’écran de mes échanges avec l’algorithme), ce qui est très facilement vérifiable : il suffit de cliquer sur les liens proposés pour se rendre compte qu’ils ne débouchent sur aucun site. Je vous invite à en faire vous même l’expérience :
Pas sûr qu’un enfant de 10 ans se comporte aussi bêtement.
Bref, ChatGPT ne constitue pas une source d’information fiable.
Les élèves peuvent toutefois l’utiliser de façon intelligente pour :
s’autocorriger : il est en effet possible de demander à ChatGPT de mettre en avant les fautes commises dans un programme informatique ou dans un texte, que celui-ci soit en français, en anglais ou en allemand. Cette faculté de ChatGPT, associée à la reconnaissance de texte que proposent les appareils photos des smartphones les plus récents, permet même d’auto corriger des devoirs manuscrits.
Surtout, les enseignants pourraient profiter de l’engouement suscité par ChatGPT pour inviter leurs élèves à engager une réflexion sur l’intelligence artificielle, à partir de quelques questions simples :
quelles sont les sources utilisées par ChatGPT ?
comment écrit-il ses textes ?
quelles sont les meilleures utilisations possibles de cet agent conversationnel ?
qu’espèrent les entreprises américaines qui investissent des milliards de dollars dans le développement d’algorithmes d’intelligence artificielle, comme Microsoft et Google, mais aussi Meta, la maison-mère de WhatsApp et Instagram, deux des réseaux préférés de nos jeunes…
Rétrospective en photos de l’année scolaire 2021-2022 qui, malgré les différentes vagues de Covid que nous avons traversées, m’a vu donner une trentaine de conférences, devant enfants ou adultes, sur le thème du bon usage des écrans et des réseaux sociaux à Gravelines (59) (photo 1 en haut à gauche, puis de gauche à droite et de haut en bas), à Châtel-Guyon (63) (photo 2), à Paris (75) (photo 3), à Versailles (78) (photo 4 : collège Rameau ; photo 5 : collège et lycée Hoche), à L’Argentière-la-Bessée (05) (photo 6 : Oulx en Italie , une des gares les plus proches), à Vélizy-Villacoublay (78) (photo 7), à Strasbourg (67) (photo 8), à Beuvrages (59) (photo 9), au Pouliguen (44), à Vitry-le-François (51), à Maisons-Laffitte (78), à Nort-sur-Erdre (44), à Orvault (44), à Marcoussis (91), au Raincy (93)…
Merci aux associations de parents d’élèves, aux établissements d’enseignement et aux collectivités locales qui m’ont invité au cours des douze derniers mois :
le GAPE (Groupement Autonome de Parents d’élèves) de Châtel-Guyon, avec le soutien de la CAF (Caisse des Allocations Familiales) du Puy-de-Dôme, le schéma départemental des services aux familles, le REAAP 63 (Réseau d’Écoute, d’Appui & d’Accompagnement des Parents du Puy-de Dôme) et la ville de Châtel-Guyon;
l’association des parents d’élèves (APEL) de l’école primaire de l’ensemble scolaire Saint Jean-Baptiste de la Salle à Vitry-le-François (51) ;
l’association des parents d’élèves (APEL) de l’école primaire Ste-Marie du Pouliguen (44) ;
le pôle parentalité de la commune de Beuvrages (59) ;
l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) de l’hôpital Saint-Joseph, à Paris ;
l’AAPE de Versailles (Association Autonome des Parents d’Élèves et d’Étudiants de Versailles et environs) qui m’a invité devant les parents du collège Rameau (photo 4), puis devant les parents du collège et lycée Hoche (photo 5).
La liste complète des références de mes interventions sur le thème des enfants et des écrans est disponible en suivant ce lien : https://bit.ly/referenceshenno
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