Category Archives: Les dangers du Net

Le phénomène des pages «Spotted» sur Facebook : conseils pour les parents

Depuis quelques semaines, le phénomène des pages «Spotted» a déferlé en France et va toucher très rapidement toutes les universités et tous les lycées. Des abus sont déjà apparus : lycéen insulté, diffamé… Les conseils de Jacques Henno, auteur du livre Facebook et vos enfants – Guide Pratique : les 45 questions à se poser.

De plus en plus de pages «Spotted » sont créées sur Facebook par des étudiants ou des lycéens pour permettre à leur condisciples de déclarer leur flamme à un jeune homme ou une jeune femme croisés dans l’établissement (à Paris il existe même des pages « Spotted » pour certaines lignes de métro, de bus, de RER…).

Exemple :





Un étudiant ou un lycée qui souhaite publier un «avis de recherche » sur la page « Spotted » de son établissement doit donc adresser un message au propriétaire de cette page qui va ensuite la publier.
Juridiquement, c’est donc la personne qui a créé la page « Spotted » en question qui est responsable de son contenu.


Dans l’ensemble, les messages publiés sont assez inoffensifs ; certains auteurs, pour déclarer leur amour, recourent même à la bonne vieille technique du poème rédigé en alexandrins ou autres vers !


Ces messages sont généralement anonymes et rédigés de telle façon que seules les personnes «recherchées » puissent se reconnaître.

Exemple :



Mais, au sein d’un même établissement plusieurs pages «Spotted » peuvent se créer. Cette concurrence pousse leurs responsables à la surenchère et à laisser passer des messsages qu’ils pourraient rapidement regretter.

Illustration :


Balancez

 

Je commence en effet à recevoir des appels de parents, inquiets des voir leurs enfants lycéens insulter par d’autres sur des pages « Spotted».

Illustration :Injure

 

Certains messages sont en effet insultants et, surtout, permettent d’identifier l’enfant en question, même si son nom n’est pas cité : la classe et certaines caractéristiques physiques ou intellectuelles de ce lycéen sont précisées et permettent de le reconnaître. Parfois, un commentaire révèle même le prénom et/ou le nom de la victime.

A priori, de tels messages pourraient être qualifiés d’injures publiques, un délit réprimée par la loi de 1881 (article 33) : leurs auteurs peuvent être condamnés à une amende de 12 000 euros.

Si de tels commentaires visent de façon répétée la même personne, ils pourraient être qualifiés de harcèlement*.

Conseils pour les parents dont les enfants sont victimes de pages «Spotted » :

  • réalisez une saisie d’écran du message en question afin d’en conserver une preuve ;
  • entourez votre enfant de votre affection et répétez-lui qu’il n’a pas à supporter de tels agissements ;
  • ne tentez pas de résoudre vous-même le problème en allant voir l’auteur présumé du message ou ses parents. Votre enfant pourrait être victime de mesures de rétorsion de la part de ses condisciples ;
  • prévenez les responsables du lycée pour qu’ils entament une campagne de sensibilisation auprès de leurs élèves sur les dangers des pages «Spotted » ; ils pourront, en particulier, rappeler la responsabilité pénale des propriétaires de ces pages (ou de leurs parents si les propriétaires sont des mineurs) ;
  • cliquez sur la petite croix qui apparaît lorsque vous faites passer votre souris en haut et à droite du message litigieux, puis cliquez sur « Signaler comme indésirable… »

 



Signaler


* Facebook s’est engagé auprès de l’Education Nationale à lutter contre toute forme de harcèlement.

Voici ce que déclare Facebook à propos du harcèlement sur son centre d’aide :

«Que faire si mon enfant connaît une personne victime de harcèlement sur Facebook ?
Facebook ne tolère aucun harcèlement. Un point c’est tout. C’est une violation de nos standards de la communauté et des conditions générales de Facebook. Nous supprimons tout contenu gênant dès que nous en avons connaissance et pouvons désactiver le compte Facebook de toute personne coupable de harcèlement ou d’attaque envers un tiers. Le meilleur moyen pour nous signaler un problème de harcèlement est d’utiliser les liens prévus à cet effet.En savoir plus

Facebook s’est entre autres engagé à supprimer la page Facebook des coupables d’actes de harcèlement. Dans le cas des pages « Spotted », seraient sans doute considérés comme coupables, non seulement les auteurs des messages eux-mêmes, mais aussi les propriétaires des pages «Spotted » qui les ont laissé publier.

Copyright 2013 Jacques Henno – Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur

Demain à Blois (41) : «Du bon usage des nouvelles technologies par les enfants»

J’interviendrai demain jeudi matin 21 mars 2013, à Blois (41), devant les travailleurs sociaux et les membres des familles d’accueils du service de placement familial de l’ACESM (Association des Centres Educatifs et de Sauvegarde des Mineurs et Jeunes Majeurs) sur le thème du bon usage des nouvelles technologies par les enfants.
Cette intervention est réservée aux travailleurs sociaux et aux membres des familles d’accueils du service de placement familial de l’ACESM.

Demain 7 décembre à Panazol (87) pour parler de «Facebook et les réseaux sociaux : comment aider nos enfants à les apprivoiser sans danger ?»

Je serai demain, vendredi 7 décembre, à 20H à Panazol (87), sur le thème « Facebook et les réseaux sociaux : comment aider nos enfants à les apprivoiser sans danger ? », à l’invitation du CAC (Centre d’Animation Communale) de Panazol, dans le cadre du REAAP (Réseau d’Ecoute, d’Appui et d’Accompagnement des Parents).

Espace Evasion-Panazol, 27 rue de la Beausserie, 87350 Panazol

Conférence ouverte à tous.

Entrée libre.

Demain, jeudi 29 novembre, à Lyon, pour intervenir devant élèves et parents

Dans l’après-midi, je donnerai, à l’invitation de la direction de l’ensemble scolaire Chevreul-Lestonnac, 2 boulevard des Tchécoslovaques 69007 Lyon, une conférence devant les élèves de 4èmes (sur le bon usage des nouvelles technologies) et une devant les élèves de premières STMG (sur les coulisses de Google et de Facebook).

Puis, le soir, à 20H30, j’interviendrai devant les parents, sur le thème «Internet, Facebook, téléphones portables…comment aider nos adolescents à bien les utiliser ? »

Pour participer à la conférence du soir, réservée aux adultes, merci de vous inscrire soit par téléphone (04.72.83.06.27), soit par mail (rencontres-lestonnac@lestonnac.chevreul-lyon.org), le nombre de places étant limité.

Télé, ordi, jeux vidéo… : conseils pour les enfants du primaire

Je suis intervenu la semaine dernière à Modane (73), à la demande du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) et de la mairie de cette ville, sur le thème du bon usage des écrans : le jeudi dans la journée devant tous les collégiens et, le soir, devant les parents, les enseignants et les éducateurs ; le vendredi matin devant tous les élèves du primaire.

Les écrans peuvent constituer de formidables « fenêtres sur le monde ». Mais peuvent aussi poser un certain nombre de problèmes. Il faut en avoir conscience pour pouvoir, dès que possible, entamer un dialogue constructif avec ses enfants et prendre quelques mesures préventives.

Plusieurs professeurs des écoles m’ont demandé de publier les conseils que j’ai proposés pour les enfants de CP, CE1, CE2, CM1 et CM2, afin de pouvoir ensuite transmettre cette liste aux parents. La voici :

• pas d’ordinateur, de console de jeux ou de télévision dans les chambres des enfants. L’écran, quel qu’il soit, doit être dans une pièce commune où les parents peuvent voir ce qui se passe et réguler l’utilisation par les enfants ;

• l’idéal, à cet âge, est moins d’une heure – si possible une demi-heure – d’écrans (ordinateur ou jeux vidéo ou télévision) au total par jour ; les enfants du primaire doivent jouer, faire du sport, lire, se promener…

• votre enfant dit qu’il s’ennuie et réclame de pouvoir regarder la télévision ? Laissez-le seul quelques minutes et vous aurez la bonne surprise de le voir faire fonctionner son imagination pour trouver une occupation…

• pas d’écran (ordinateur, jeux vidéo, télévision…) le matin avant l’école ou le soir après le dîner. Les enfants sont très sensibles à l’énergie qui se dégage des images (enchaînement rapide des séquences, bande sonore plus forte, dispute entre les personnages d’un dessin animé…), l’emmagasinent et se retrouvent excités au début des cours ou au moment de s’endormir.

• ne laissez pas seul un enfant devant un écran : on ne sait pas ce qui peut lui faire peur. Par exemple, une scène qui nous semble tout à fait banale dans un dessin animé peut lui rappeler un mauvais souvenir et provoquer une forte émotion chez lui. Si un adulte ne se trouve pas à proximité, l’enfant ne pourra pas évacuer ses sentiments par la parole.

• respecter les pictogrammes et le bon sens ! Le CSA (Conseil Supérieur de l’Audiovisuel) a mis au point une classification pour indiquer si telle ou telle émission est visible par des enfants de tel ou tel âge. La classification PEGI propose des jeux vidéo adaptés à tel ou tel âge. Enfin, à titre personnel, j’estime que les enfants de moins de 11 ans ne disposent pas de la maturité intellectuelle et affective nécessaire pour regarder les journaux télévisés.

• prévenez vos enfants qu’ils peuvent rencontrer des contenus qui les mettront « mal à l’aise ». Que cela peut arriver à n’importe qui, que ce ne sera pas de leur faute et qu’ils ne doivent surtout pas hésiter à en parler à un adulte (parent, grand parent, enseignant…), là encore pour qu’ils puissent se libérer par la parole.

• enfin, n’oubliez pas de mettre en garde vos enfants contre la publicité. Par exemple, en les prévenant que « la publicité veut te faire croire que tu as besoin de cet objet pour être heureux, alors que ce n’est pas vrai. »

Ces conseils sont une synthèse des recommandations recueillies auprès des spécialistes (psychiatres, pédopsychiatres, sociologues, spécialistes des images…) interrogés lors de la rédaction de mes ouvrages consacrés à l’impact des écrans sur les enfants et parus aux éditions Télémaque :

Les enfants face aux écrans

Les 90 questions que tous les parents se posent : Internet, téléphone mobile, jeux vidéo

Copyright 2018 Jacques Henno – Toute reproduction interdite sans l’autorisation de l’auteur

Invité cet après-midi sur BFM Business pour parler de "Facebook, un danger pour nos enfants ?"

J’étais invité cet après-midi sur BFM Business, pour l’émission Le Grand Paris, animée par Caroline Brun et qui était consacrée aujourd’hui à « Facebook, un danger pour nos enfants ? » Vous pouvez réécouter mon intervention et celles des deux autres invités (Michael Stora, psychologue et psychanalyste, et François Rigaud, chargé de mission du programme Safer Internet chezTralalere) sur http://www.bfmbusiness.com/programmes-replay/podcasts

Non à Facebook pour les moins de 13 ans !

Le Wall Street Journal, grand quotidien financier et économique américain, a révélé ce matin sur son site Internet (http://blogs.wsj.com/digits/2012/06/04/kids-find-a-way-to-facebook/) que Facebook, selon certaines sources, préparait l’ouverture de son réseau aux moins de 13 ans.


L’accès de ces enfants à Facebook se ferait sous le contrôle de leurs parents : les comptes des enfants seraient liés à ceux de leurs parents qui pourraient contrôler les nouveaux contacts de leurs enfants ou les applications (jeux… ) que ces derniers pourraient utiliser.


Cela permettrait à Facebook d’élargir son audience et donc d’augmenter ses revenus publicitaires. Mark Zuckerberg avait d’ailleurs déjà annoncé en mai 2011 qu’il souhaitait ouvrir son réseau aux moins de 13 ans, malgré l’interdiction de la loi COPPA*.


Cela permettrait également de mettre fin à une hypocrisie : tout le monde sait que beaucoup d’enfants de moins de 13 ans sont déjà inscrits sur le réseau social. J’interviens régulièrement devant des élèves dans des établissements scolaires et en CM2 (les enfants ont entre 10 et 11 ans), un tiers d’entre eux sont déjà inscrits sur Facebook !


Personnellement, ce qui me poserait le plus de problème dans l’ouverture de Facebook aux moins de 13 ans, c’est que cela encouragerait de jeunes enfants à se connecter à ce réseau alors qu’ils n’auraient pas encore la maturité nécessaire.


Ils vont aller sur Facebook pour faire comme leurs grands frères, leurs grandes sœurs et leurs copains ; mais, de fil en aiguille, ils vont se retrouver à raconter toute leur vie. Ils vont ainsi prendre l’habitude de renoncer à toute notion de propriété sur leurs données personnelles et plus largement sur leur vie privée, leur intimité. Ils s’en accommoderont à un âge où ils manquent complètement de recul par rapport à ce problème.

Et du coup, une fois parvenus à l’adolescence, un âge où justement ils pourraient commencer à avoir la maturité et l’esprit critique nécessaires pour évaluer leur environnement et leur interaction avec cet environnement, ils ne le feront plus, car Facebook fera totalement partie de leur vie.

Jacques Henno

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*En 1998, la FTC (Federal Trade Commission), l’agence fédérale en charge du droit de la consommation aux États-Unis, a promulgué un texte, appelé COPPA (Children’s Online Privacy Protection Act – Loi sur la protection des données personnelles des enfants en ligne), qui protège les moins de 13 ans d’une utilisation abusive de leurs informations personnelles sur Internet, à des fins commerciales. Les sites web américains qui souhaitent collecter le nom, le prénom, l’adresse postale ou l’e-mail d’un enfant de moins de 13 ans doivent obtenir l’autorisation d’un de ses parents, ce qui implique une longue procédure de recueil et de vérification de cet accord. Pour éviter ces complications administratives, la plupart des sites américains, comme Facebook – qui, rappelons-le, est basé en Californie, aux États-Unis –, ont choisi de refuser l’accès de leurs services aux moins de 13 ans.

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Comment protéger ses enfants sur YouTube ?

Toutes les minutes qui passent 72 heures de nouveaux films sont ajoutées à YouTube, le célèbre site de partage de vidéos en ligne, propriété de Google.

Chaque mois, quatre milliards d’heures de vidéos y sont vus et un milliard de personnes* s’y connecte.

C’est un immense bazar où le pire côtoie le meilleur.

YouTube contient donc malheureusement des contenus inappropriés pour les enfants. Voici comment les en protéger (cliquez sur les images pour les agrandir) :

A – Si vous possédez un compte YouTube ou Google, nous vous conseillons de vous y connecter :

ActiverYouTubeSafeSearchA

 

 

 

ActiverYouTubeSafeSearchB

ActiverYouTubeSafeSearchC

ActiverYouTubeSafeSearch-D

Si plusieurs navigateurs (Firefox, Internet Explorer, Safari, Chrome…) sont installés sur votre ordinateur, vous devez effectuer ce réglage pour chacun d’entre eux.

B- Si vous ne possédez pas de compte chez YouTube ou Google, vous accéderez aux options suivantes :

 

ActiverYouTubeSafeSearch-G

 

 

ActiverYouTubeSafeSearch-H

Page mise à jour le 23 mai 2013

* visiteurs uniques. Sources : http://www.youtube.com/yt/press/statistics.html

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