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Retour sur les conférences données en 2021-22

De Gravelines (59) – en haut à gauche – à Beuvrages (59) – en bas à droite – en passant par Châtel-Guyon (63), Paris, Versailles (78), Oulx, en Italie (une des gares les plus proches de L’Argentière-la-Bessé, dans le 05), Vélizy-Villacoublay (78) et Strasbourg (67)

Rétrospective en photos de l’année scolaire 2021-2022 qui, malgré les différentes vagues de Covid que nous avons traversées, m’a vu donner une trentaine de conférences, devant enfants ou adultes, sur le thème du bon usage des écrans et des réseaux sociaux à Gravelines (59) (photo 1 en haut à gauche, puis de gauche à droite et de haut en bas), à Châtel-Guyon (63) (photo 2), à Paris (75) (photo 3), à Versailles (78) (photo 4 : collège Rameau ; photo 5 : collège et lycée Hoche), à L’Argentière-la-Bessée (05) (photo 6 : Oulx en Italie , une des gares les plus proches), à Vélizy-Villacoublay (78) (photo 7), à Strasbourg (67) (photo 8), à Beuvrages (59) (photo 9), au Pouliguen (44), à Vitry-le-François (51), à Maisons-Laffitte (78), à Nort-sur-Erdre (44), à Orvault (44), à Marcoussis (91), au Raincy (93)…

Merci aux associations de parents d’élèves, aux établissements d’enseignement et aux collectivités locales qui m’ont invité au cours des douze derniers mois :

  • le Service Vie Associative et Citoyenne de la ville de Gravelines (59) ;
  • le GAPE (Groupement Autonome de Parents d’élèves) de Châtel-Guyon, avec le soutien de la CAF (Caisse des Allocations Familiales) du Puy-de-Dôme, le schéma départemental des services aux familles, le REAAP 63 (Réseau d’Écoute, d’Appui & d’Accompagnement des Parents du Puy-de Dôme) et la ville de Châtel-Guyon;
  • l’association des parents d’élèves (APEL) de l’école primaire de l’ensemble scolaire Saint Jean-Baptiste de la Salle à Vitry-le-François (51) ;
  • l’association des parents d’élèves (APEL) de l’école primaire Ste-Marie du Pouliguen (44) ;
  • le pôle parentalité de la commune de Beuvrages (59) ;
  • l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) de l’hôpital Saint-Joseph, à Paris ;
  • le Forum Européen de Bioéthique à Strasbourg (67) ;
  • l’association des parents d’élèves (APEL) du collège du Sacré-Cœur, à Versailles (78) ;
  • la Mairie de Vélizy-Villacoublay (78) ;
  • le Campus Saint-Antoine, un établissement de la fondation Apprentis d’Auteuil, à Marcoussis (91) ;
  • les associations de parents d’élèves (APEL) de l’établissement Saint-Louis–Sainte-Clotilde, au Raincy (93) ;
  • le centre socioculturel de la Communauté de Communes du Pays des Écrins ;
  • Espace idées Bien chez moi.

Avec une mention particulière pour :

La liste complète des références de mes interventions sur le thème des enfants et des écrans est disponible en suivant ce lien : https://bit.ly/referenceshenno

À Beuvrages (59), vendredi 8 octobre 2021, pour parler de « Nos enfants face aux écrans, usage raisonné & raisonnable du numérique »

Vendredi 8 octobre 2021, je serai à Beuvrages (59) pour donner une conférence destinée aux parents et éducateurs sur le thème : « Nos enfants face aux écrans, usage raisonné & raisonnable du numérique », à l’invitation du pôle parentalité de la commune de Beuvrages.

Quand ? 

Vendredi 8 octobre 2021 de 13H30 à 16H
Où ?
Espace culturel et artistique Hubert Dubedout
rue Émile Zola 59192 Beuvrages
Pour qui ? 
Tout adulte
Pass sanitaire obligatoire
Prix :
Gratuit
Inscription obligatoire :
parentalite@beuvrages.fr
07 89 38 85 43
06 79 75 47 15

Back to school!

Après plus d’un an d’interruption, pour cause de pandémie, j’ai redonné des conférences devant des élèves, sur le thème du bon usage des écrans, lundi dernier, 10 mai 2021.
C’était à Pantin (93), devant les CE2, CM1 et CM2 de St Joseph La Salle Pantin, dans une grande salle, aérée en permanence, et devant des élèves masqués.
Puis, le soir, je suis intervenu devant les parents, en visioconférence cette fois, sur le thème de l’impact des jeux vidéo et des réseaux sociaux sur les enfants.
À l’invitation de la direction de St Joseph La Salle Pantin et de l’association des parents d’élèves de cet établissement (APEL).

Confinement et temps d’écran des enfants

Fermeture des établissements scolaires, des lieux publics interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, et enfin confinement (que je vous invite tous, bien sûr, à respecter le plus scrupuleusement possible). Inutile de dire que toutes mes conférences ont été annulées.

En attendant des temps meilleurs et de pouvoir repartir sur les routes, je vous propose quelques conseils pour vous aider à encadrer l’utilisation des réseaux sociaux par vos (pré)adolescentes et (pré)adolescents, qui vont bénéficier d’un peu plus de temps libres au cours des prochaines semaines.

Bien sûr, il est normal, en cette période de confinement, qu’ils veuillent retrouver leurs ami(e)s sur WhatsApp, Instagram, Snapchat, TikTok…

Beaucoup de parents de collégien(ne)s qui, jusqu’ici avaient tenu bon, ont légitimement donné un téléphone mobile ou un smartphone à leur enfant afin qu’il puisse garder le contact avec ses camarades de classe, pour échanger des nouvelles ou travailler en groupes. 

Mais, nous parents, pouvons aussi profiter de ces moments – plus longs que d’habitude – que nous allons passer avec eux pour entamer un dialogue constructif au sujet des écrans et plus particulièrement des réseaux sociaux. 

C’est d’abord l’occasion d’insister sur le fait que ces semaines sont exceptionnelles. Certes il sera difficile de reprendre leur appareil à ceux qui viennent d’en avoir un, mais il sera souhaitable de restreindre le temps d’utilisation de tous, une fois la situation sanitaire redevenue normale. 

Il faut d’abord encourager la prudence : WhatsApp, qui, normalement, ne permet de créer que des groupes fermés à partir des numéros de téléphone des personnes que l’on connaît, est plus sécurisé, a priori, que les autres réseaux où l’on peut être abordé par des inconnus.

Il faut ensuite rappeler à nos enfants, en termes simples, le modèle économique de ces applications. Lorsque j’interviens devant des collégiens ou des lycéens, je leur explique que ces plateformes n’ont qu’un seul but : leur faire passer le maximum de temps devant leurs écrans afin de pouvoir leur montrer le plus de publicités possibles et, ainsi, maximiser leurs profits. Je leur détaille également quelques astuces mises au point par les Instagram et autres Snapchat pour capter leur attention : l’autoplay* (les vidéos qui se déclenchent automatiquement), les flammes sur Snapchat**…

Si vous souhaitez en savoir plus sur les conséquences du temps passé par les jeunes sur les réseaux sociaux, je vous invite à lire l’article que j’ai publié en novembre dernier dans le quotidien Les Échos après avoir rencontré une dizaine d’universitaires spécialistes du sujet dans la Silicon Valley :  Comment décrocher les ados de leurs écrans ?  http://bit.ly/decrocherdesreseaux 

Enfin, si, comme moi, vous êtes persuadés que même en la période actuelle, nos enfants ne doivent pas avoir un accès illimité aux réseaux sociaux, mais que leur temps d’écran doit être encadré, voici quelques conseils pratiques sous forme d’une vidéo de 110 secondes : http://bit.ly/aiderados 

À votre disposition pour en discuter.

Prenez soin des vôtres et de vous !

Jacques Henno

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*autoplay : déclenchement automatique des vidéos apparaissant dans les fils d’actualité, sur les réseaux sociaux tels qu’Instagram. Nous commençons à voir le début d’une vidéo, d’une histoire, ce qui nous incite à la voir jusqu’au bout et, ainsi, à passer plus de temps sur ces réseaux sociaux.


**les flammes sur Snapchat : au bout de trois jours consécutifs de conversation avec la même personne sur Snapchat, les échanges avec cet(te) ami(e) sont ornés de dessins de flamme. Mais si vous passez un jour sans discuter avec cette personne sur Snapchat, les flammes disparaissent ! Cela incite les jeunes à revenir tous les jours sur Snapchat.

Faut-il interdire aux réseaux sociaux de « prendre la tête » de nos ados ?

Difficulté de concentration, manque de sommeil, lien social affaibli… Les universitaires de la Silicon Valley sont unanimes pour dénoncer les méfaits des écrans et des réseaux sociaux sur les adolescents. Mais ne sont pas d’accord sur les mesures à prendre.
Début septembre, j’ai séjourné une semaine dans la Silicon Valley pour interviewer des spécialistes de l’impact des réseaux sociaux sur les pré-ados et les ados, et travaillant à Stanford, à Berkeley, à l’université de Santa Clara, à l’université de Californie à Santa Cruz, à l’université d’Etat de San Francisco… Voici un premier compte-rendu de ces interviews, sous la forme d’un article que j’ai publié ce matin dans le quotidien Les Échos


Pour lire cet article : bit.ly/decrocherdesreseaux 


Photo ci-dessus : quelques-uns des experts interviewés


en haut, de gauche à droite : 

  • Ming Hsu, neuro économiste à la Haas Business School de l’Université de Californie à Berkeley.
  • Christine Carter, sociologue à Berkeley, auteur de The New Adolescence: Raising Happy and Successful Teens in an Age of Anxiety and Distraction (à paraître en 2020)
  • Nir Eyal, diplômé de la Stanford Business School, avait publié en 2014 Hooked (traduit en français : Comment créer un produit ou un service addictif, Eyrolles, 221 pages ) à destination des entreprises. Il publie cette année : Indistractable : How to control your attention and choose your life
  • Margarita Azmitia, professeur de psychologie à l’université de Californie à Santa Cruz 

en bas, de gauche à droite :

  • Jeff Hancock, professeur de communication, université Stanford
  • Irina Raicu, responsable du programme Éthique de l’Internet au Centre Markkula d’Éthique Appliquée de l’université de Santa Clara
  • Adriana Manago, enseigne la psychologie à l’université de Californie à Santa Cruz
  • Anna Lembke, psychiatre, responsable du département addiction du centre médical de l’université Stanford

dans la colonne de droite, entre Margarita Azmitia et Anna Lembke :

  • Erik Peper, professeur d’éducation à la santé à l’université d’État de San Francisco.

Interrogé par le Point

J’ai été interrogé, aux côtés d’autres experts, pour la couverture du Point de cette semaine consacrée aux écrans.

https://www.lepoint.fr/versions-numeriques/

N° 2452 – 29 Août 2019

Spécial 15 ans de Facebook ;-)

Facebook a 15 ans. Et accapare plus du quart du temps que nos ados mais nous aussi parents passons sur nos smartphones !  Voici quelques conseils pour expliquer l’économie de l’attention aux collégiens et aux lycéens. Et quelques astuces pour les aider à passer moins d’heures sur leurs réseaux sociaux préférés.

Il y a quelque semaines, je suis intervenu devant tous les élèves de quatrième d’un établissement scolaire, quelque part en France.

Comme à mon habitude, j’ai demandé qui avait « 100 abonnés sur Instagram ? 200 abonnés ? 300 ? » etc. Pour la première fois, les enchères sont montées jusqu’à 12 000. Oui, vous avez bien lu ! Une jeune fille d’environ 14 ans m’a affirmé(1) avoir douze milles abonnés sur le réseau social favori des jeunes.

Et, comme à chaque fois que j’ai en face de moi « le record d’abonnés sur Insta » de la classe, j’ai demandé à cette élève :

  • et à quoi ça sert d’avoir 12 000 abonnés sur un réseau social ?

La réponse est toujours à peu près la même :

  • euh, à rien…

Ce à quoi je rétorque :

  • Je vais te dire à quoi ça sert d’avoir 12 000 abonnés sur Instagram : tu travailles gratuitement pour Instagram. À chaque fois que tu vas publier une photo sur Instagram, presque tous tes 12 000 abonnés vont recevoir une notification sur leur smartphone ; certains vont prendre leur téléphone, ouvrir Instagram, passer du temps dessus et Instagram va en profiter pour leur montrer de la… ?

Et les élèves de crier en choeur :

  • …publicité !  
  • Et donc grâce à toi, Instagram va gagner de… ?
  • …l’argent !
  • Et donc tu as travaillé gratuitement…
  • …pour Instagram !

Voici, en partie, la manière dont, au cours de mes conférences, j’explique aux collégiens et aux lycéens le modèle économique d’Instagram et des autres réseaux sociaux, basé sur l’économie de l’attention (2).

Le message est important, me semble-t-il, à faire passer auprès de nos jeunes en cette semaine qui voit Facebook fêter ses quinze ans.

À travers Facebook, mais aussi Instagram, WhatsApp et Messenger qui font partie du même groupe, l’entreprise de Mark Zuckerberg accapare désormais plus du quart du temps des personnes possédant un smartphone(3).

Heureusement, il existe plusieurs solutions pour aider nos ados à passer moins de temps sur leurs écrans et sur les réseaux sociaux. Vous pourrez les découvrir dans cette petite vidéo.

Bon anniversaire Facebook 😉

______

  1. je n’ai pas cherché à vérifier cette information, mais ses camarades n’avaient pas l’air surpris par ce nombre
  2. concept que Patrick Le Lay, avait, avant l’heure, résumé ainsi lorsqu’il était P-DG de TF1 : « vendre du temps de cerveau disponible » aux annonceurs
  3. source : https://blog.dscout.com/mobile-touches


Comment activer la fonction Temps d’écran sur l’iPhone de votre enfant

Le système d’exploitation des iPhones, iOS, proposait déjà une fonction permettant de filtrer les contenus visionnés par nos enfants sur leur smartphone Apple.

La version iOS 12, compatible avec les iPhones 5S, SE et au-delà, offre de nouvelles fonctionnalités permettant de :

  • limiter l’utilisation quotidienne de l’appareil
  • limiter l’utilisation quotidienne de certaines catégories d’applications, telles que les réseaux sociaux, les jeux…

Attention, certains petits malins ont vite compris comment contourner ces limites. Pour vous assurer qu’ils ne vous roulent pas dans la farine, vérifiez régulièrement l’heure et la date qu’affiche le smartphone de votre enfant. Si la date est en avance de plusieurs jours sur le calendrier, c’est qu’il a trouvé la parade… La confiscation de son appareil pendant 24 ou 48 h pourrait vous aider à lui faire passer l’envie de recommencer !

Trop de sucre ? Trop de « Facebook » ? Trop de smartphone ?

Au début de cette nouvelle année, permettez-moi – il est encore temps – de vous présenter tous mes vœux de bonheur et de prospérité. Et de remercier tous ceux d’entre vous qui m’ont permis de donner près de 60 conférences l’an dernier.

2018 sera-t-elle marquée par la prise de conscience que nos enfants et nous-mêmes sommes devenus « dépendants » à notre smartphone et aux réseaux sociaux ?

Vendredi soir, j’ai accompagné notre fille voir le documentaire Sugar Land : le réalisateur y soutient que le sucre présent dans de nombreux produits de l’industrie agroalimentaire rend enfants et adultes « accros », avec des conséquences dramatiques sur la santé. Une assertion confortée par plusieurs études scientifiques[1].

Les smartphones et les réseaux sociaux nous rendent-ils tout aussi « dépendants » et ont-ils un impact tout aussi négatif sur la santé des adultes et des enfants ?

Il faut bien sûr être très prudent dans l’utilisation des termes « dépendants » et « accros », la notion d’addiction étant quelque chose de très complexe en médecine[2].

Voici cependant quelques faits :

• plusieurs études anglo-saxonnes s’inquiètent du temps que nous consacrons à ces outils : chaque jour, nous touchons en moyenne l’écran de notre smartphone 2 617 fois et nous y passons deux heures et 25 minutes[3] ! Et plus d’une fois sur quatre (27% des contacts avec l’appareil) nous touchons notre smartphone en lien avec une application appartenant à Facebook (Facebook, Messenger, Instagram ou WhatsApp). Dans 16% des cas, l’application appartient à Google (YouTube…).

• les propres chercheurs de Facebook reconnaissent qu’être passifs sur les réseaux sociaux a un impact négatif sur le moral[4]. D’autres scientifiques aboutissent à des résultats similaires même lorsque l’utilisateur est actif[5].

• outre-Atlantique plusieurs investisseurs s’inquiètent des conséquences que cette “tech addiction”, comme disent les Américains, pourraient avoir sur les enfants et, en cas de procès, sur… les finances de sociétés comme Apple[6]. Ils rappellent que « ce n’est […] un secret pour personne que les sites des médias sociaux et les applications pour lesquels l’iPhone et l’iPad constituent un point d’accès principal sont généralement conçus pour être aussi addictifs et chronophages que possible, comme plusieurs de leurs créateurs l’ont publiquement reconnu ». Ces actionnaires demandent à Apple de mettre au point de nouveaux outils permettant aux parents de mieux contrôler le smartphone de leurs enfants.

En attendant, que faire ?

• Montrer l’exemple ! Certains parents n’hésitent pas à installer un contrôle parental sur leur propre smartphone pour éviter d’y passer trop de temps et pour se rendre plus disponible auprès de leur famille.

• Donner un smartphone le plus tard possible à son enfant.

• Installer sur le smartphone de son enfant un logiciel de contrôle parental comme Kaspersky Safe Kids ou Norton Family (pour les appareils sous Android) ou Kidslox (pour les iPhone). Sans oublier, bien sûr, d’expliquer à votre enfant pourquoi vous faites cela.

• Désactiver toutes les notifications en provenance des réseaux sociaux.

__

Très belle année avec vos enfants !

Bien cordialement,

Jacques Henno

[1] Voir, par exemple,  https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23719144

[2] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23719144

[3] https://blog.dscout.com/mobile-touches

[4] https://newsroom.fb.com/news/2017/12/hard-questions-is-spending-time-on-social-media-bad-for-us/

[5] https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28093386

[6] https://thinkdifferentlyaboutkids.com/

Trois vidéos pour comprendre l’impact des réseaux sociaux sur nos enfants

Les réseaux sociaux peuvent poser plusieurs problèmes aux enfants :

• les moins de 13 ans peuvent y être exposés à des commentaires qui peuvent les mettre mal à l’aise, voir les choquer ; ils vont prendre l’habitude d’y exposer toute leur vie et surtout, d’y passer beaucoup de temps, le modèle économique de ces réseaux reposant sur l’économie de l’attention ; 

• les adolescents risquent également d’y passer énormément de temps, d’avoir du mal à se concentrer pendant leurs devoirs lorsqu’ils seront dérangés par les notifications envoyées sur leur smartphone par ces réseaux sociaux et de faire sur ces réseaux des bêtises qui risquent de les poursuivre pendant leur vie de jeunes adultes

Il est donc souhaitable que les parents engagent un dialogue constructif avec leurs enfants souhaitant s’inscrire sur un réseau social, qu’ils leurs rappellent les principes de cette fameuse économie de l’attention (capter notre attention et donc notre temps pour nous exposer à de la publicité personnalisée en fonction des informations que ces réseaux collectent sur nous), leurs expliquent les règles de base pour bien protéger leurs données et… montrent l’exemple en ne passant pas trop de temps eux-mêmes sur ces réseaux.

Le 6 décembre 2017, l’émission La Maison des Maternelles m’a invité pour parler des problèmes que YouTube a pu poser  (il suffisait de commencer à taper dans la barre de recherche de Youtube « How to» pour se voir proposer un recherche à caractère pédophile, comme “how to have s*x with your kid” and “how to have s*x kids” ; commentaires à caractère pédophile sur des vidéos mettant en scène des enfants dans des situations de la vie de tous les jours ; vidéos montrant des enfants humiliés par leurs parents…), des réponses apportées à Google (dont YouTube est une filiale) et des conseils que je donne aux parents pour éviter que leurs enfants ne soient trop exposés sur les réseaux sociaux.

Une émission à revoir sur https://www.france.tv/france-5/la-maison-des-maternelles/saison-2/353503-mon-bebe-sur-les-reseaux-sociaux.html

Le 14 décembre 2017, j’étais invité à 8H15 sur BFM pour donner mon avis sur la proposition de loi du gouvernement français visant à obliger les enfants de moins de 16 ans à demander l’autorisation de leurs parents avant de s’inscrire sur un réseau social.

Vous pouvez revoir cette vidéo en suivant ce lien : http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/focus-premiere-reseaux-sociaux-bientot-une-autorisation-parentale-pour-les-moins-de-16-ans-1013959.html

J’ai rappelé que cette loi était en décalage avec la réalité vécue par les familles : pour des raisons propres à la législation étasunienne (loi COPPA : Children’s Online PrivacyProtection Rule) les réseaux sociaux d’origine américaine refusent l’accès aux enfants de moins de 13 ans mais beaucoup d’enfants mentent simplement sur leur âge pour s’inscrire.

Ces réseaux sociaux se contentent en effet de demander la date de naissance de leurs utilisateurs. Pour aller plus loin, il faudrait, par exemple, une carte d’identité électronique, comme il en existe en Belgique et en Estonie. Mais cette solution nécessite la possession d’un lecteur de cartes et peut poser des problèmes en termes de respect de la vie privée. Beaucoup de Belges, par exemple, ont renoncé à utiliser leur eID (carte d’identité électronique) sur des sites web commerciaux pour ces raisons. « L’application stricte de la législation en matière de protection de la vie privée est un frein potentiel à l’utilisation généralisée de l’eID. La carte n’est pas encore suffisamment utilisée ni connue malgré́ toute la promotion et la communication faites à son sujet », expliquait déjà en 2012 la Cour desComptes de Belgique.

Enfin, toujours le 14 décembre 2017, France 3 m’a invité dans son Grand Soir 3 pour faire le point sur tous les problèmes que les réseaux sociaux peuvent poser aux enfants : harcèlement, exposition à des commentaires déplacés, trop de temps passé devant les écrans, exploitation des données personnelles à des fins publicitaires… 

Une émission à revoir sur :  https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/les-reseaux-sociaux-sont-ils-dangereux-pour-les-enfants_2516183.html