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Qu’est-ce que le phishing et comment l’expliquer aux enfants ?

Le «phishing» est une expression anglaise qui a été traduite en français par « hameçonnage » : un hameçon est tendu à un enfant pour qu’il y morde et qu’il se retrouve sur un site ressemblant, par exemple, à celui de Facebook ; il est alors invité à donner son identifiant et son mot de passe. C’est une des techniques les plus utilisées pour pirater un compte.

Ainsi, l’enfant peut recevoir sur son profil Facebook un message semblant provenir d’un ami et l’invitant à visionner une vidéo un peu Olé Olé ; pour accéder à cette vidéo, l’élève est prié de renseigner à nouveau son identifiant et son mot de passe. En réalité, ce message a été envoyé par un pirate informatique : c’est un piège qui va permettre au hacker de récupérer les identifiants et les mots de passe des enfants.

Exemple de message semblant provenir d’un ami sur Facebook

L’enfant qui désire voir cette vidéo doit donner son identifiant Facebook et son mot de passe

S’il le fait, ces informations seront récupérées par un pirate informatique qui pourra alors accéder au compte Facebook de l’enfant, en changer le mot de passe et empêcher ainsi l’enfant d’accéder à nouveau à son compte.

Autre technique de phishing : l’élève va recevoir un courrier électronique semblant provenir des services de sécurité de Facebook, Twitter, etc, le mettant en garde justement contre un possible piratage de son compte et l’invitant à s’y connecter pour vérifier que tout va bien. Inquiet, votre garçon ou votre fille va se connecter sans plus réfléchir à son compte en cliquant sur le lien contenu dans cet email. Il va se retrouver sur une page ressemblant à la page d’accueil de Facebook ou Twitter, mais, en réalité, il va envoyer son identifiant et son mot de passe à un pirate !

Exemple de phishing, assez grossier, semblant provenir de Yahoo!


 

Troisième possibilité : l’email semble toujours provenir de Facebook, Twitter ou autre, mais invite à participer à un essai, promet que l’on va recevoir un cadeau ou contient une autre proposition alléchante. Là encore, pour bénéficier de cette offre, il faut se connecter à son compte en cliquant sur un lien : en réalité, ce lien renvoie vers un site pirate, en tout point identique à celui de Facebook ou de Twitter, et qui va permettre aux hackers de récupérer l’identifiant et le mot de passe de votre enfant.

Exemple d’email frauduleux invitant à se connecter à un site pirate (remarquez la faute de frappe dans la première phrase : camapgne ; de telles erreurs permettent parfois de repérer les opérations de phishing) :

« Cher (Chère) internaute,

Dans le cadre d’une camapgne de publicité à l’occasion du deuxième anniversaire du meilleur site internet de téléchargement de musique. Deezer offre un lecteur MP3 16 Go à toutes les personnes qui recevrons ce mail. Pour recevoir votre lecteur MP3 il vous suffit de nous communiquer les numéros de confirmation et votre adresse de livraison.
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L’équipe Deezer.
Deezer.fr©2009″

Comment éviter que votre enfant ne se fasse pirater son compte Facebook ou Twitter

Dans tous les établissements scolaires où j’interviens pour donner des conférences sur le bon usage des nouvelles technologies, une poignée d’élèves se fait, chaque année, pirater son compte sur un réseau social (Facebook, Twitter, Snapchat…) : quelqu’un a pris le contrôle du profil d’un élève et celui-ci ne peut plus y accéder ; pire, ce pirate se fait passer pour le propriétaire du compte et publie des messages ou des photos à sa place ; souvent, ces publications tournent en ridicule l’élève à qui appartient le compte.

Le piratage d’un compte doit donc toujours être pris très au sérieux, car il peut constituer le signe avant-coureur d’un cyberharcèlement.

Comment quelqu’un parvient-il à pirater le compte d’un élève ?

Pirater un compte peut se faire de deux façons : par opportunisme ou par phishing

• par opportunisme : le collégien ou le lycéen propriétaire du compte se rend chez un ami et se connecte à son profil Facebook, Twitter ou autre à partir de l’ordinateur de cet ami. En partant, il oublie de se déconnecter et l’ami en question n’a plus qu’à passer derrière lui pour prendre le contrôle de son compte. Ou le collégien/lycéen se connecte à son compte à partir d’un ordinateur « public » (mis à sa disposition dans un centre de loisirs, par exemple…), puis oublie de se déconnecter de Facebook ou de Twitter en quittant ce poste ; la personne qui utilise ensuite cet ordinateur peut prendre le contrôle de son compte.

• par phishing : on traduit «phishing» par « hameçonnage » ; on tend un hameçon à quelqu’un pour qu’il y morde, par exemple en le renvoyant vers un site qui ressemble à celui de Facebook et qui l’invite à donner son identifiant et son mot de passe. Pour plus de détails, lire « Qu’est-ce que le phishing ? »

• Comment se prémunir contre le piratage ?

Bien sûr, il faut absolument que votre enfant ait le réflexe de se déconnecter de son compte Facebook ou Twitter, lorsqu’il s’y est connecté à partir de l’ordinateur d’un ami ou à partir d’un ordinateur public.

Sur Facebook, il faut cliquer sur le triangle en haut à droite, puis, dans le menu qui apparaît, sur « Déconnexion »

Sur Twitter, il faut cliquer sur la roue dentée en haut à droite, puis dans le menu qui apparaît sur « Déconnexion »


Une autre précaution de base consiste, si l’on possède un téléphone portable, à activer sur son compte Facebook ou Twitter l’option « Approbation de connexion » ou «Double identification » : si vous vous connectez à votre profil à partir d’un appareil (ordinateur, téléphone portable, tablette…) que vous n’avez encore jamais utilisé pour naviguer sur Facebook ou Twitter, le système de sécurité du site va s’en apercevoir et va vous demander d’entrer un code supplémentaire que vous allez recevoir sur votre téléphone portable. Résultat ? Si un pirate a réussi, d’une façon ou d’une autre, à récupérer l’identifiant et le mot de passe de votre fils ou de votre fille, il va très certainement tenter de se connecter au compte de votre enfant, à partir d’un appareil qui appartient à ce hacker et que votre enfant n’aura donc jamais utilisé : du coup, le pirate ne va pas pouvoir se connecter au compte de l’élève, car il va se voir demander par Facebook ou Twitter un code supplémentaire que seul votre enfant recevra !

Comment activer cette option ?

Sur Facebook :

A partir d’un ordinateur : demandez à votre enfant de se connecter à son profil. Cliquez sur le triangle en haut à droite.





Cliquez sur « Paramètres »





Une nouvelle page apparaît, la page la plus importante de Facebook, celle à partir de laquelle on peut régler tous les paramètres de sécurité de son profil. Cliquez sur « Sécurité » dans la colonne de gauche.




Une nouvelle page apparaît. Si l’option « Approbation de connexion » n’a pas encore été activée, cliquez sur « Modifier ».




Cocher la case en face de «demander un code sécurité…», puis indiquez le numéro du téléphone sur lequel votre enfant recevra, sous forme de SMS,  le code d’identification supplémentaire qui lui sera demandé.



Cliquez sur « Bien démarrer »




Cliquez sur « Continuer » :




Cochez la case à côté de « Non merci », puis cliquez sur « Fermer »




Sur Twitter :

A partir d’un ordinateur : demandez à votre enfant de se rendre sur son compte, puis de cliquer sur la roue dentée en haut à droite



Un menu apparait ; cliquez sur « Paramètres »



Cliquez, dans la colonne de gauche, sur « Sécurité et confidentialité »



Cliquez, si votre enfant n’a pas encore donné son numéro de téléphone à Twitter, sur « ajouter un téléphone »




Indiquez son numéro de téléphone




Cliquez ensuite sur le bouton situé devant « Envoyer les demandes de vérification de connexion à mon téléphone »





Il est possible que votre opérateur de téléphonie mobile ne soit pas reconnu par Twitter. Dans ce cas, cliquez, dans la colonne de gauche, sur « Sécurité et confidentialité »



Dans le paragraphe « Réinitialisation du mot de passe », cochez la case située devant «Exiger des informations personnelles pour le réinitialiser ». Cela compliquera la tâche d’un pirate informatique qui aurait réussi à voler l’identifiant et le mot de passe de votre enfant et qui voudrait, pour empêcher votre fils ou votre fille d’accèder à son compte, en modifier le mot de passe.




Enfin, descendez tout en bas de la page et cliquez sur « Enregistrer les modifications »


Comment être certain que vous n’allez pas payer tous les mois sur Moviestar Planet ?

Votre fille de huit ans ou votre fils de dix ans viennent de s’inscrire sur Moviestar Planet ? Très vite, ils vont vouloir devenir VIP et, donc, vous demander de payer (de 5 euros pour une semaine à 69,95 euros pour un an).

Attention à ne pas cocher l’option «Paiement récurrent» ! Si vous cochez cette case, votre carte de paiement sera débitée chaque semaine, chaque mois ou chaque année du montant correspondant.
Voici comment vous assurez que vous n’allez pas payer plusieurs fois (vous pouvez cliquer sur les photos pour les agrandir).

Demandez à votre enfant de se connecter à son compte. En haut, à droite, cliquez sur la roue dentée (Paramètres).

Une nouvelle fenêtre apparaît. Cliquez sur « Mes Paiements ».

Vous arrivez sur une nouvelle page. Si en face de la ligne « Paiement récurrent »apparaît la mention « Non », tout va bien…

Que faire en cas de cyberharcèlement ?

Qu’est ce que le harcèlement scolaire «classique» ?

Un élève est harcelé lorsqu’il est soumis :

• de manière répétée

• à des comportements agressifs ou violents

• de la part de quelqu’un qu’il connaît, mais contre qui il ne peut pas lutter

Dans un harcèlement, il y a :

• une victime (le collégien dont on se moque, par exemple)

• un agresseur (celui qui se moque de la victime)

• les autres (les complices de l’agresseurs, les défenseurs de la victime, ceux qui laissent faire…)

Qui est la victime ?

• Généralement quelqu’un de différent (ou supposé différent) sur le plan physique, intellectuel, sexuel…

• Quelqu’un de plutôt isolé au sein de sa classe

Qui est l’agresseur ?

• Quelqu’un qui se prend pour le chef d’un groupe…

• Quelqu’un qui a de l’humour et qui se sait se moquer des différences ou des différences supposées de la victime

Dans le harcèlement scolaire «classique » la victime connaît son agresseur et peut donc dénoncer son comportement auprès des adultes

Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?

Un élève est cyberharcelé lorsqu’il reçoit ou voit passer :

• des informations (SMS, commentaires…) humiliantes ou fausses

• ou des photos, truquées ou qu’il avait réservées à une seule personne

• sur son téléphone portable, sur les réseaux sociaux, sur les blogs, dans des courriers électroniques

L’élève peut donc être cyberharcelé :

• partout (chez lui, à l’école, dans les transports…)

• 24 heures sur 24

La victime ne connaît pas son ou ses agresseurs

Le ou les agresseurs croient qu’ils ne pourront jamais être retrouvés

La rumeur est alimentée par tous ceux qui la propagent, parce que :

• soit ils sont du côté de l’agresseur

• soit ils trouvent cela drôle

• soit ils laissent un commentaire encore plus méchant

Il arrive également qu’un adolescent engagé dans une relation amoureuse harcèle sa partenaire ou son ex-partenaire.

Conséquences :

la victime peut rapidement croire qu’elle est harcelée par des centaines, des milliers de personnes…

La victime peut finir par croire qu’elle est coupable, qu’elle a vraiment fait quelque chose de mal pour mériter tout cela…

Cela peut avoir des conséquences dramatiques…

Que faire si l’on est victime d’un harcèlement ou un cyberharcèlement ?

En parler le plus vite possible à un adulte

Si le ou les harceleurs utilisent les réseaux sociaux, signaler leurs agissements (sur Facebook et Instagram, suivez les conseils dispensés sur la page https://help.instagram.com/help/116326365118751?sr=5&sid=0NtFOhW4B5s1ynGml; sur Twitter, lire https://support.twitter.com/articles/82757-menaces-de-violence ;

Que faire si l’on est témoin d’un harcèlement ou d’un cyberharcèlement ?

Défendre et protéger à tout prix la victime :

• en parler à un adulte

• ne pas propager de rumeur

Les précautions de base pour éviter d’être victime d’un cyberharcèlement :

• ne pas s’inscrire sur Ask.fm

• ne pas installer l’application Whisper sur son smartphone

• bien protéger ses profils sur les autres réseaux sociaux

Existe-il des signes avant-coureurs ?

Le piratage d’un compte sur un réseau social (Facebook, Twitter, Instagram, Snapchat…) doit être pris très au sérieux, car il peut constituer la première étape d’un cyberharcèlement.


Comment sécuriser un smartphone (ou une tablette) sous Android

Les filtres parentaux proposés par votre opérateur de téléphonie mobile ne fonctionnent que si le smartphone de votre enfant est connecté à Internet par l’intermédiaire du réseau de téléphonie mobile de votre opérateur. Voici comment totalement verrouiller les recherches effectuées depuis un appareil sous Android, en particulier lorsque votre enfant utilise son smartphone ou sa tablette à partir d’une borne Wifi non sécurisée, par exemple chez un ami (pour les iPhone, Ipad et autres iPod Touch d’Apple, voir ici).

Il y a encore quelques semaines, je débutais mes conférences sur le thème des enfants et des nouvelles technologies par une « accroche », une petite histoire plutôt charmante : lorsque notre aîné avait six ans, il m’avait demandé pourquoi les lions avaient une crinière, ce qui m’avait amené à faire une recherche sur Internet ; j’avais trouvé deux types de réponses, des documents scientifiques qui expliquent le rôle de la crinière dans la reproduction des lions (textes donc difficilement montrables à un enfant de six ans) et puis des contes (par exemple, les lions avaient une fourrure jusqu’au bout de la queue, ils ont demandé à leurs copines les lionnes de les aider, les lionnes ont taillé la fourrure avec des pierres qui se sont brisées au niveau de la crinière, c’est depuis ce temps-là que les lions ont une crinière…).

Je me demande si je ne devrais pas désormais commencer mes conférences par une histoire, hélas, plus « trash ».

Nos enfants ont en effet grandi. Il y a quelques semaines, je suis rentré un mercredi après-midi plus tôt que prévu et j’ai trouvé notre deuxième fils, âgé de dix ans, devant l’ordinateur familial, avec deux de ses copines, de, respectivement, dix et neuf ans. Ma femme avait été contrainte de s’absenter quelques minutes et les avait laissés tous les trois devant un DVD sur l’ordinateur. Notre fils m’a soudain demandé : « Papa, c’est quoi lX XXXX [nom d’une pratique sexuelle] ». Il semblerait que la petite fille de neuf ans ait chanté à ses deux amis une chanson comportant cette pratique sexuelle et qu’ils aient voulu connaître la signification de ce terme !

Je me suis précipité sur l’historique de l’ordinateur et j’ai constaté que ces trois enfants avaient cherché ce terme sexuel sur YouTube ! Heureusement, j’avais pris soin d’activer les options de SafeSearch sur YouTube (ainsi que sur les moteurs de recherche) et ils n’ont rien trouvé !

L’histoire ne s’arrête pas là. Cette mésaventure est arrivée aux oreilles de notre aîné (bientôt douze ans) qui a demandé, en plein cours de solfège, l’orthographe de ce terme sexuel à un camarade. Ce dernier a dégainé son smartphone et ils ont rapidement trouvé la bonne écriture. Il semblerait que leur recherche se soit arrêtée là. Mais je frémis à l’idée de ce qu’ils auraient pu trouver…

Morale de cette histoire :

• le minimum que nous devons faire pour protéger nos enfants est d’activer les options de SafeSearch sur les moteurs de recherche et les sites de vidéo.

• les parents qui confient un smartphone à leurs enfants devraient activer les systèmes de protection disponibles sur ces appareils. Les filtres proposés par votre opérateur de téléphonie mobile ne fonctionnent que lorsque l’appareil de votre enfant est connecté au réseau de téléphonie mobile de votre opérateur  ; vous pouvez aussi sécuriser votre borne Wifi ; mais toutes ces précautions deviennent inopérantes lorsque votre enfant connecte son smartphone à Internet depuis une borne Wifi non sécurisée (par exemple chez un copain).

J’ai déjà expliqué comment sécuriser un appareil sous iOS (iPhone, iPad, iPod Touch…).

Voici comment sécuriser un appareil sous Android.

Interviewé hier soir par 100% Mag, sur M6 : quatre conseils pour «Décoller nos enfants des écrans »

J’ai été interviewé par Julie Mamou-Mani dans le cadre de l’enquête qu’elle a réalisée pour le 100% Mag diffusé hier soir sur M6. Ce reportage (visible en replay ici – j’interviens à partir de la 20ème minute) était consacré à «Comment décoller nos enfants des écrans ».

J’y donne quatre des conseils de base, parmi toutes les précautions que je détaille dans mes livres et lors de mes conférences sur les enfants et les nouvelles technologies :

• imposer à ses enfants des limites en termes de fréquence et de durée d’utilisation des écrans, en particulier des jeux vidéo, afin que l’enfant puisse se prendre en charge et s’autonomiser par rapport à ces écrans ;

• accompagner l’enfant dans l’utilisation des nouvelles technologies. Ce sont des outils formidables pour découvrir le monde, mais il faut aider les enfants à en explorer toutes les possibilités. Ceci est valable pour l’ordinateur, Internet, mais aussi pour le smartphone. Le smartphone constitue le moyen de communication le plus sophistiqué que nous pouvons mettre à la disposition de nos enfants. C’est à nous de leur montrer toutes les capacités de ces appareils (cartographie, comment envoyer un message d’urgence, fonction dictaphone…). Sinon, les plus jeunes (de plus en plus d’enfants ont un smartphone à partir du CM2 – je recommande de donner un téléphone le plus tard possible https://nosenfants.fr/category/telephone-mobile/) risquent de se contenter longtemps d’utiliser leur « téléphone intelligent » pour envoyer des SMS, prendre des photos et les publier sur Facebook ;

• les enfants doivent prendre un pseudonyme sur les réseaux sociaux, afin que, plus tard, lorsqu’ils seront devenus adultes, les employeurs ne puissent pas faire lien entre leur vraie identité et les bêtises qu’ils auront peut-être commises au cours de leur adolescence sur Facebook, Twitter et autre Google + ;

•  montrer l’exemple : les enfants ont tendance à imiter le comportement de leurs parents. Essayez de ne pas consulter vos mails professionnels le soir ou le week-end, modérez votre consommation d’écran, lisez des livres…

http://www.6play.fr/m6/emissions/#/m6/100-mag/11353660-emission-du-24-mars (j’interviens à partir de la 20ème minute)

Téléphone portable : inutile d'acheter des patchs anti-ondes


Ces pastilles que l’on colle au dos des téléphones portables sont censées réduire notre exposition aux ondes électromagnétiques. Au contraire, dans certains cas, elles peuvent provoquer une augmentation du débit du téléphone.

J’ai assisté, fin janvier, à une conférence sur le thème des nouvelles technologies, donnée par le vacataire d’une association, devant les parents d’élèves de l’école primaire et du collège où sont scolarisés deux de nos enfants.

J’avoue avoir été particulièrement surpris de voir que cette association recommandait aux parents d’installer un patch anti-ondes au dos du téléphone portable de leurs enfants.

Ces patchs sont présentés par leurs fabricants comme des solutions miracles pour limiter notre exposition aux ondes électromagnétiques lorsque nous nous servons de notre mobile pour téléphoner.

Or la plupart des organismes scientifiques s’accordent pour dire que ces dispositifs ne servent strictement à rien.

Ainsi, dans son dernier rapport « Radiofréquences et santé », l’ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail) rappelle que « les dispositifs « anti-ondes » testés n’ont montré aucune utilité en matière de réduction des expositions. »

«Ces patchs ne présentent aucun effet probant et peuvent même provoquer, au contraire, une augmentation du débit du téléphone», explique Olivier Merckel, chef de l’unité d’évaluation des risques liés aux agents physiques à l’ANSES. Dans certains cas, le patch provoque une telle dégradation du DAS* que cela revient à éteindre le téléphone dans certaines bandes de fréquences. Le téléphone va alors basculer sur une autre fréquence où le patch n’aura aucune utilité.

Chez les constructeurs de téléphone, on rejette également l’utilité de ces dispositifs: « Les patchs anti-ondes ne servent strictement à rien, si ce n’est à perturber la bonne réception du téléphone et, du coup, à augmenter sa consommation d’électricité et par ricochet à diminuer l’autonomie de sa batterie », détaille Xavier des Horts, responsable de la communication de Nokia France**.

Mieux vaut :

• donner un téléphone portable le plus tard possible à un enfant ;

• lui apprendre à éloigner le mobile de son corps lorsqu’il téléphone, en utilisant une oreillette filaire ou une oreillette Bluetooth.

__________

* DAS : le Débit d’Absorption Spécifique quantifie le niveau d’exposition aux ondes radio. Le DAS maximal d’un téléphone mobile indique le niveau maximal d’exposition quand l’appareil est contre l’oreille et fonctionne à puissance maximale. Mieux vaut choisir un portable avec un DAS le plus faible possible. Plus votre téléphone est éloigné d’une antenne relais, plus il émet de puissance. C’est pourquoi il est recommandé de ne téléphoner que dans les zones de bonne réception (4 ou 5 barrettes affichées sur l’écran du téléphone).


** interrogé, Apple France nous a répondu qu’il n’avait pas de porte-parole pour répondre à nos questions. Aucun retour, en revanche, de Samsung France, également sollicité.

Demain soir à Argenteuil (95), pour parler de l'impact des écrans sur les enfants et leur scolarité.

Demain, vendredi 7 mars 2014, je serai à Argenteuil (95), pour intervenir, à l’invitation de l’association Etudes Plus, devant des parents, sur l’impact des écrans sur les enfants et leur scolarité.
De 19H à 21H.
23 Avenue Gabriel Péri, 95100 Argenteuil
Tél : 09 54 76 34 02
etudeplus.argenteuil@gmail.com

Le 8 avril prochain, je donnerai deux conférences à Blainville sur Orne (14) : « Du bon usage des nouvelles technologies »

Mardi 8 avril 2014, je serai à Blainville sur Orne (14) pour donner 2 conférences-débats de 1H30 environ à destination des élèves de 4ème sur le bon usage des nouvelles technologies, avec un focus particulier sur les problèmes de cyber-harcèlement, à l’invitation de l’équipe pédagogique et de la direction de cet établissement, dans le cadre d’une journée dédiée au «Bien vivre ensemble» qui verra tous les élèves participer à plusieurs ateliers :

– Des mots et des Maux, animé par l’équipe pédagogique

– Rappels aux lois (gendarmes de Ouistreham)

– Ligue des Droits de l’Homme

– SOS homophobie différences et discriminations

– Maison des diversités

– Le bon usage des nouvelles technologies et lutte contre le cyber harcèlement, animé par moi-même

College Langevin Wallon, 1 Rue Gabriel Péri, 14550 Blainville-sur-Orne, France