Category Archives: Les dangers du Net

I have created a new group on Linkedin : « Digital and Screen Literacy for Children »


The purpose of the « Digital and Screen Literacy for Children » network on Linkedin is to link together all people around the world wanting to share information in order to improve the Digital and Screen Literacy of children.

Digital and Screen Literacy is the ability to use new technologies (computer, mobile phone, the Internet, video games, virtual worlds…) to locate, organize, understand, evaluate or create information and videos.

Digital and Screen literate children will be able to communicate and work more efficiently on the Internet and in a world of screens.

I was drawn to digital and screen literacy from watching children: when they use a search engine to find information on the Web, the first results they look at are the links containing videos, then the ones with pictures; the ones which are text only are looked at last. And when they are as young as eight or nine years old, they make videos, which they upload on Youtube.

That’s just the beginning. Everywhere we look, we see screens. Digital-display manufacturers produce one new screen each year for every human on earth. With the advent of electronic ink, screens will be on any flat surface. The tools (cameras, softwares…) for screen fluency will be built directly into these ubiquitous screens.

Our children need to be prepared for a new culture: new distribution-and-display technologies are pushing books aside and catapulting images to the center of the culture.

Digital and screen literacy should be defined as teaching children to communicate visually but also to be skeptical about sources of information online. The goal is no less than defining education in the digital and screen age.

Children will have to be screen fluent. They will communicate not just with words, but also visually. They need to master the tools of creation (megapixel phone cameras, Photoshop, iMovie), which are quickly reducing the effort needed to create moving images. The ease of making video now approaches the ease of writing.

Children will have to view media critically, in order to defend themselves against the powers of advertising, manipulation, and political persuasion… In an increasingly visual world, anyone with a laptop, Web connection and camera can be a producer of media. As moving images become easier to create, easier to store, easier to annotate and easier to combine into complex narratives, they also become easier to be manipulated by the audience. Children need to understand how what they see and watch is created (and can be manipulated) as much as they need to understand plain old reading, writing and arithmetic.

Web site : http://www.digital-literacy.info

Group Profile on Linkedin: http://www.linkedin.com/groups?about=&gid=1849602&trk=anet_ug_grppro

Merci de votre confiance !

Merci à tous les responsables des associations de parents d’élèves, des facultés, des universités du temps libre, des collectivités locales… qui m’ont invité entre septembre 2008 et juin 2009.

Grâce à vous, j’ai pu intervenir 40 fois sur le thème des nouvelles technologies devant des familles, des collégiens, des lycéens, des élèves ingénieurs, des séniors, des éducateurs ou des médecins.

Ces quarante conférences représentent plus de 60 heures de prise de parole, suivies d’une vingtaine d’heures de débat.

Ce sont aussi des milliers de kilomètres parcourus en train entre le centre de Paris, où je réside, et des agglomérations aussi diverses qu’Amiens, Arras, Brest, Chamonix, Flumet (en Haute-savoie), Lille, Lyon, Metz, Pont l’Abbé (Finistère), Roubaix, Tourcoing, Sarreguemines ou Vitré (Ille-et-Vilaine). Avec, à chaque fois, un public chaleureux et attentif.

Un merci tout particulier aux organisateurs de l’Université Chartraine du Temps Libre (UCTL), qui, le 22 octobre dernier, avaient convié près de 400 de leurs adhérents à la mairie de Chartres pour m’écouter parler de « Technologies et Vie Privée ».

Sans oublier les responsables de l’Apel (Associations de Parents d’Elèves de l’Enseignement Libre) du Collège Notre Dame et du Lycée St André, à Niort, qui, les 9 et 10 avril, ont organisé huit rencontres avec les parents et les élèves de ces deux établissements, soit, au total, plus de 800 personnes.

Et merci à la Gendarmerie Nationale qui, dans le cadre du FIC 2009 (Forum International sur La Cybercriminalité), m’a confié l’animation de trois tables-rondes sur les usages de l’internet et la protection de l’enfance, aux UDAF (Union Départementale des Associations Familiales), qui ont souvent financé une partie de mes conférences, aux antennes locales de l’Apel, de la Peep (Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public), qui m’ont fait confiance.

En cliquant sur la carte interactive ci-dessous, vous retrouverez la liste de tous mes déplacements au cours des derniers mois.

Prochaine conférence le 17 septembre 2009, à Mende, en Lozère, à l’invitation de l’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales), sur le thème de « L’Education aux Médias (renseignements : udaf48@wanadoo.fr).

D’ici là, bonnes vacances à tous !

Attention : le phishing cible aussi les enfants


Dofus, le jeu en ligne massivement multi-joueurs, édité par la société française Ankama, fait l’objet de tentatives régulières de hameçonnage.

Tout a commencé par un mail suspect avec la mention « Votre compte banni !!! » reçu par l’auteur de cet article un dimanche soir en provenance de dofus@dofus.com : « Salutations ! Il a été porté à notre attention que vous malheureux qui ont participé à des activités commerciales en ligne. Dofus Entertainment prend ces violations très sérieux », pouvait-on lire.

« Dans un effort visant à protéger l’intégrité du jeu, nous sommes contraints de mener une enquête sur la question […] Conséquences pour compte: Compte suspendu définitivement […] Pour empêcher cette action d’avoir lieu, nous avons besoin que vous vous connectez « en cliquant ici » ou bien dans 20 jours votre compte sera banni merci pour empêcher cela connectez vous en cliquant ici », est-il indiqué. Alerte crédible ou arnaque ?

Bien évidemment, il s’agissait d’une tentative de phishing [hameçonnage : mail frauduleux pour récupérer l’identifiant et le mot de passe d’un internaute, par exemple pour accéder à son compte bancaire] envoyée aux fans de Dofus, un des jeux en ligne massivement multijoueurs les plus populaires exploité par la société française Ankama : 15 millions d’inscrits dans le monde (dont 65% sur le territoire national), 1,5 million d’abonnés payants (dont 600 000 joueurs actifs, 450 000 sont français).

En cliquant sur le lien proposé, on arrivait effectivement à une page qui ressemblait en tout point au site officiel de Dofus et qui invitait à se connecter à son compte, en indiquant son nom de compte et son mot de passe.

Même graphisme, même avertissement en haut à droite : « Pour la sécurité de votre compte, ne partagez pas ces informations ! » Sauf que l’adresse stipulée dans la barre du navigateur était celle d’un site Internet hébergé en Autriche :http://royalxm.bplaced.net/df/f/k/.

« Des opérations de phishing, organisées, comme celle-ci, par des amateurs, il y en a au moins une, une fois par semaine, reconnaît Thomas Bahon, directeur des produits d’Ankama installée à Tourcoing. « Mais, heureusement, des opérations de phishing de grande envergure, nous n’en avons pas connu depuis deux ans. »

Le profil type du pirate amateur qui se livre au phishing sur Dofus ? « Un gamin de douze ans, qui veut accéder aux comptes de ses amis, pour récupérer les éléments que ces derniers ont gagnés au cours de leurs parties, afin de les transférer sur son propre compte, avant de les revendre éventuellement sur les nombreux marchés gris, gravitant autour de Dofus », poursuit Thomas Bahon.

Contacté par mail, Miroslav Bozic, un responsable de la structure d’hébergement du site de phishing installé à Vienne, en Autriche, a confirmé que l’auteur de cette tentative de phishing résidait, selon les informations en sa possession, en France. « Le site a été fermé et remplacé par une page d’erreur 404 – site introuvable », affirmait Miroslav Bozic.

[…]

Seule certitude : les adresses électroniques visées par ces tentatives de phishing auraient été récoltées sur le Web (dans des blogs, par exemple), et non dans des forums de discussion consacrés à Dofus ou sur des sites illicites ou pour adulte. Ceci explique sans doute en partie qu’il n’y ait pas eu de victime.

Thomas Bahon veut plutôt y voir le fruit des actions de sensibilisation qu’Ankama mène auprès des utilisateurs sur les risques de phishing. « Contre ce type d’attaque, la prévention reste encore la meilleure arme », estime-t-il.

Il souhaite cependant encore renforcer sa coopération avec les services de webmail (Yahoo!, Hotmail, Gmail…) pour que ces derniers puissent mieux authentifier auprès de leurs utilisateurs les messages en provenance du « vrai » Ankama.

Jacques Henno

D’après un article de Jacques Henno paru sur Vnunet.fr le 3 avril 2009 : Enquête : comment Dofus a tenté de remonter une filière de phishing

Un rapport sur la faisabilité technique du filtrage des sites pédo-pornographiques

En juin dernier, Nadine Morano, secrétaire d’Etat en charge de la Famille, avait confié une étude de faisabilité technique sur le filtrage des sites pédo-pornographiques au Forum des droits sur l’Internet (FDI). Sa présidente Isabelle Falque-Pierrotin avait même été priée de rendre ses conclusions avant le 24 juin. « Nous n’aurons pas terminé », avait-elle d’emblée prévenu lors de la table ronde organisée le 12 juin sur la protection de l’enfance dans le cadre des assises du numériques. Elle a tenu parole, pourrait-on dire. Puisque le rapport n’a été remis que la semaine dernière ! Il est rendu public ce matin.

Quelles sont les principales conclusions ? Laurent Baup, juriste et chargé de mission au FDI, en recense quatre. « Nous suggérons que l’OCLCTIC [L’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’ Information et de la Communication, au sein de la Police Nationale] soit chargé de dresser une liste des adresses à bloquer ; que cette liste soit transmise pour validation à une autorité morale ; que cette autorité transmette à son tour la liste aux Fournisseurs d’accès à Internet, qui devront chacun proposer la solution technique de filtrage la mieux adaptée à leur réseau ; et qu’un contrôle a posteriori de toute la procédure et du blocage des sites requis puisse être effectué par l’autorité morale. »

En France, le blocage des sites pédo-pornographiques est un serpent de mer qui remonte régulièrement à la surface depuis huit ans. Il n’est toujours pas entré en application dans l’Hexagone, alors qu’il est effectif depuis plusieurs années au Royaume-Uni et en Norvège. Réclamé depuis longtemps par les associations de protection des enfants, il était rejeté par les fournisseurs d’accès Internet (FAI), soucieux de ne pas engager leur responsabilité dans ce domaine.

A peine nommée en mars dernier au gouvernement en qualité de secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano s’empare du sujet, avant que celui-ci n’attire l’attention également de la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie. La rivalité entre les deux femmes avait d’ailleurs provoqué quelques cafouillages : en juin, « MAM » avait annoncé être parvenu à un accord avec les FAI sur ce dossier, mais l’annonce était un peu prématurée.

C’est dans ce contexte que le FDI s’est vu confier ce délicat dossier, sous la forme d’une étude de faisabilité technique. Pour ne froisser personne, un groupe de travail a planché pendant cinq mois sur le sujet. Réunissant les FAI, les opérateurs de téléphonie mobile, mais aussi Google et Microsoft, des associations de protection des enfants (1), des experts en droits ou en informatique, ainsi que les représentants des administrations concernées (2).

« Le résultat constitue une avancée, car c’est la première fois que tous les acteurs concernés par le sujet se mettent d’accord », insiste Laurent Baup. Mais celui-ci s’empresse de prendre quelques précautions. « Ce n’est pas au Forum de recommander ou non la mise en place du filtrage des sites pédo-pornographiques. Il s’agit d’une décision politique qui revient aux pouvoirs publics. Le Forum peut juste se prononcer sur les conditions nécessaires à la bonne mise en œuvre du filtrage. »

Autre bémol sur la portée : « Le filtrage doit être limité aux seuls sites pédo-pornographiques : il est hors de question d’y inclure les jeux d’argent, la contrefaçon, la pornographie… », précise le représentant du FDI.

Car les FAI n’ont qu’une seule crainte collatérale : après le filtrage des sites pédo-pornographiques (qui sont illégaux), va-t-on leur demande de filtrer davantage comme les sites X ? « Les sites pornographiques ne sont pas illégaux : j’ai le droit d’aller les consulter et si je veux en protéger mes enfants, c’est à moi d’installer un logiciel de contrôle parental sur l’ordinateur familial », estime Laurent Baup.

Comparée aux dispositifs retenus en Grande-Bretagne et en Norvège, la recommandation du Forum se distingue sur deux points : tout d’abord, la constitution de la liste noire des sites pédo-pornographiques, qui est confiée à une association en Angleterre, par exemple, relèvera en France des pouvoirs publics.

« L’OCLCTIC est déjà bien armé pour cela : il peut s’appuyer sur la coopération internationale avec d’autres polices du monde, sur les plates-formes de signalement des sites illicites mises à la disposition des internautes français et sur ses propres moyens d’enquête », détaille Laurent Baup.

Mais dans un souci de respect des libertés fondamentales et de transparence, cette liste devra être validée par une autorité morale, auprès de qui les sites incriminés pourront éventuellement exercer un recours.

La deuxième grande différence par rapport aux initiatives similaires à l’étranger porte sur les méthodes employées pour filtrer. Le Royaume-Uni a adopté un filtrage hybride sur les DNS (noms de domaine) et les URL (les pages des sites). La Norvège pratique le filtrage des seuls DNS et ses FAI se sont vus imposer des techniques de filtrage.

En France, si les recommandations du Forum sont suivies d’effet, un cahier des charges sera élaboré avec l’aide du Conseil Général des Technologies de l’Information (CGTI). Mais chaque FAI sera libre de choisir la technique de filtrage la plus appropriée pour respecter ce cahier des charges, en fonction de la nature de son réseau.

« Les FAI français ont conclu entre eux de nombreux accords de peering, c’est-à-dire d’échange du trafic Internet : ces accords nécessitent une interconnexion physique et virtuelle entre les réseaux, ce qui complique le filtrage », révèle Laurent Baup.

Reste à négocier le nerf de la guerre : qui va payer quoi ? « Les pouvoirs publics devront supporter le coût d’élaboration de la liste, le fonctionnement de l’autorité morale et le cryptage, ainsi que la sécurisation des procédures de transmission de la liste, compte Laurent Baup. L’intégration et l’exploitation des dispositifs de filtrage au sein des infrastructures des FAI devront donner lieu à une négociation entre les acteurs concernés et l’État. »

(1) Action Innocence France, Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques, l’Unaf…

(2) la Défenseure des Enfants, la Délégation interministérielle à la Famille, la Délégation aux usages de l’Internet, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Défense…

Jacques Henno
(article paru sur Vnunet.fr le 4 novembre 2008)

Omega TV m’a interviewé sur les enfants et les nouvelles technologies

Omega TV, qui se définit comme « la première web TV dédiée au partage d’expériences », m’a interviewé sur le thème des enfants et des nouvelles technologies.

Trois vidéos sont actuellement en ligne :

Internet : protégez vos enfants !

Comment contrôler l’utilisation d’Internet ?

Portable: aucun danger prouvé scientifiquement !

Four years of commitment to improve kids’ safety in the digital worlds

One of the topics I cover with great interest, as a journalist and as the father of two sons and a daughter, is « children and the digital worlds ».

The Digital Worlds can bring content of great value to the lives of our kids. For example, the Internet provides immense quantities of useful information.

But the Digital Worlds, as the mirrors of human activities in the real world, can be the places of unwanted encounters. A child who isn’t seeking objectionable content can come across it inadvertently or someone may deliberately force such content upon him.

That is the reason why I published a book in 2004 entitled « Children in front of the screens: pornography, the real violence », with a preface by Dr. Aldo Naouri, a famous French pediatrician.

After this publication, I was part of the French Government’s Interdepartmental Working group on Internet and Kids’ Safety, in 2005.The written contribution I prepared within the framework of this working group was: « Filtering software and parental control: an incentive for the development of 100% reliable products ».

In December 2006, I sent a letter to the 577 French MPs asking for a better protection of children online. After reading my mail, four MPs immediately requested clarification from the Head of the French Department in charge of Family Policy (ministre de la Famille).

In January 2007, I gave a lecture before the Head of the French Department in charge of Youth and Sports (ministre de la Jeunesse et des Sports): « Is there an impact of pornography on young people? « .

In June 2007, I submitted various proposals for a safer Internet to the Unit E-6 (eContent and Safer Internet) of the Directorate-General for Information Society and Media of the European Commission.

In January 2008, I published a book entitled « The 90 questions all parents are asking themselves about mobile phones,the Internet, video games… » to help families with the uses of online technologies by children (see http://www.nosenfants.fr – it’s in French, sorry!). As far as I’m aware of, this book is unique in France: it is the only one to address all aspects of new technologies and to give parents easy to implement pieces of advice.

In this book, I raise, among other issues, a problem that concerns all families, worldwide: the control tools currently available to families are not powerful enough. *.

In July 2008, I created a Linkedin group about kid’s safety in the digital worlds (see http://www.kids-safety-in-the-digital-worlds.com/).

In August 2008, I met with an adviser of the Head of the French Department in charge of Family Policy (ministre de la Famille) to ask for a better protection of children online.

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At the invitation of parents associations, local administrations, associations for the defense of children and social organizations, I have given about thirty lectures for the parents on the theme of children and the new technologies.

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*E.g.: SafeSearch, provided by Google.
When preparing the book (« The 90 questions all parents are asking themselves about mobile phones, the Internet, video games… »), in July 2007, I tested the Filtering tools of Google, Microsoft Live Search and Yahoo!. After chosing the strict filtering option (Filter both explicit text and explicit images), I entered « sexe » (French word for « sex ») in Google, Live Search and Yahoo!. Live Search returned no result. Google and Yahoo! returned pages of results, but I didn’t find any objectionable content. But both Google and Yahoo! displayed sponsored links for adult web sites.

In July 2007, I sent an e-mail to the PR specialists of Google and Yahoo!. Soon after, Yahoo! undertook to change its filtering process so that no more « Adult » sponsored links would be displayed when the strict filtering option was activated. Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce however, PR specialist at Google France, simply answered that Google did its best to keep SafeSearch as up-to-date and comprehensive as possible. « If you find websites containing offensive content in your results, please contact us. »

In July 2008, I repeated the exact same test. The situation has not evolved in a year and seems to be even worse. On http://www.nosenfants.fr/2008/07/when-preparing-book-90-questions-all.html, you will find 3 snapshots of the test I made last July. I entered « sexe » on Google, Live Search and Yahoo!. The results speak for themselves. Click on the pictures to enlarge them.
The first snapshot is from Google: please note the sponsored link and the fourth result of the search, both of them Adult content.

Les enfants face aux écrans : quatre ans d’engagement

Je suis de très près, à titre professionnel, mais aussi personnel – ma femme et moi sommes parents de trois jeunes enfants – l’impact des écrans sur les enfants.

J’ai édité en 2004 un livre intitulé Les enfants face aux écrans : pornographie, la vraie violence, préfacé par le Dr Aldo Naouri, pédiatre.

A la suite de cette publication, j’ai été invité à faire partie, en tant que membre permanent, du groupe de travail interministériel Les usages de l’Internet et la protection de l’enfance, qui avait préparé la conférence de la Famille 2005 (c’est à la suite de cet événement que les FAI – fournisseurs d’accès à Internet – se sont engagés à proposer gratuitement à leur abonnés des logiciels de filtrage). Pour ce groupe de travail, j’avais rédigé une contribution écrite, Logiciels de filtrage et de contrôle parental : pour une incitation à la mise au point de produits fiables à 100%.

En décembre 2006, j’ai adressé une lettre ouverte aux députés français, intitulée Pour une meilleure protection des enfants en ligne. Neuf députés – sur 577 – m’ont répondu. Quatre d’entre eux avaient demandé, par le biais d’une question écrite, des éclaircissements au ministre délégué à la Sécurité Sociale, aux Personnes Agées, aux Personnes Handicapées et à la Famille (à l’époque Philippe Bas). A ma connaissance, celui-ci n’a jamais répondu.

En janvier 2007, je suis intervenu devant le groupe de travail « L’image des jeunes », constitué par le ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, sur le thème « Y-a-t-il un impact de la pornographie sur les jeunes ? ».

En juin 2007, j’ai répondu à une enquête de la Commission Européenne, dans le cadre du programme Safer Internet, sur la protection des enfants sur Internet. Ma réponse est consultable ici.

En juillet 2007, j’avais testé l’efficacité des outils de filtrage proposés par les moteurs de recherche. Après avoir activé ces filtres au « maximum », c’est-à-dire, après avoir choisi le filtrage le plus strict possible, j’avais tapé « sexe » comme terme de recherche sur Google, Live Search (Microsoft) et Yahoo !. Sur Yahoo!, trois publicités inappropriées étaient apparues. Contacté, Yahoo! France avait fini par répondre, après quelques hésitations : « Nous avons fait part de vos remarques à Christophe Parcot, directeur général Yahoo France et vice-président Europe du Sud. Celui-ci a pris la décision de ne plus afficher de lien sponsorisé adulte quand le filtre est activé. »

En janvier 2008, j’ai publié Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo… A ma connaissance ce livre est unique en France : il est le seul à aborder tous les aspects des nouvelles technologies et à donner aux parents des conseils pratiques, voire techniques, mais faciles à mettre en œuvre.

Dans cet ouvrage, je soulève, entre autres, deux problèmes, qui concernent toutes les familles françaises :

les outils de contrôle parental actuellement mis à la disposition des familles par les FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet) ne sont pas assez performants ;

les SMS surtaxés constituent un fardeau financier pour les familles.

En juillet 2008, j’ai créé sur le réseau social professionnel en ligne Linkedin un groupe destiné à toutes les personnes intéressées, à travers le monde, par la protection des enfants lorsque ceux-ci utilisent les nouvelles technologies : www.kids-safety-in-the-digital-worlds.com

Enfin, j’ai donné une trentaine de conférences sur le thème des enfants et des nouvelles technologies, devant des parents, à l’invitation d’associations de parents d’élèves (Apel, FCPE…), de collectivités locales (Conseil général des Bouches-du-Rhône, Mairie de Gardanne, projet Quartier numérique du 2e arrondissement de Paris, Canton de Pont de Beauvoisin, en Isère…), d’UDAF (Union Départementale des Associations Familiales), d’associations de défense des enfants (Fondation pour l’Enfance…) et d’organismes sociaux (Codes, groupes de parents financés par les Allocations Familiales…).

Protection des enfants : Google peut mieux faire… / Google Safe Search must be improved

En juillet 2007, pour écrire « Les 90 questions que tous les parents se posent », j’avais testé l’efficacité des outils de filtrage proposés par les moteurs de recherche. Après avoir activé ces filtres au « maximum », c’est-à-dire, après avoir coché l’option la plus stricte possible (filtrage du maximum de résultats à caractère pornographique : pages Web, images et vidéos), j’avais tapé « sexe » comme terme de recherche sur Google, Live Search (Microsoft) et Yahoo !.
Sur Google, je n’avais pas trouvé de contenu à caractère pornographique parmi les dix premières pages de résultats. En revanche, dès la première page, deux publicités inappropriées étaient apparues : “XXX : entre filles. Si tu es une Femme qui aime les Femmes, rejoins nous. Accès Libre www.XXX.com ». Et “Belles Femmes Video www.XXX.com Live Gratuit Chat webcam Show privés X très chauds.” Réponse de Google France : “[…] Nos filtres reposent sur une technologie qui leur permet de s’affiner au fur et à mesure des réclamations de nos utilisateurs; ainsi, lorsque nous sommes contactés par l’intermédiaire de cette page, nous vérifions le site en question et prenons toute mesure utile pour que ce site n’apparaisse plus lorsque la fonction « Safe Search » est activée. Nous vous invitons par conséquent à nous faire part de votre objection en utilisant ce formulaire. »
Live Search, n’avait affiché aucun résultat, mais ce commentaire : “La recherche sexe est susceptible d’afficher du contenu à caractère sexuel. Aucun résultat n’a été affiché parce que votre paramètre de recherche sécurisée est réglé sur Strict. Pour obtenir des résultats avec la recherche actuelle, modifiez votre paramètre de recherche sécurisée.”
Sur Yahoo!, je n’avais pas trouvé de contenu à caractère pornographique parmi les dix premières pages de résultats. Mais, comme pour Google, dès la première page, trois publicités inappropriées étaient visibles : “sexe lui www.XXX.com – + De 70 000 annonces F, H Couples Description, photo, dialogue direct” ; “Rencontre Sexe Gay www.XXX.com – Dialogue direct entre gays 24h/24 Rencontres : + de 40 000 inscrits” et “Conversation vidéo érotique gratuite www.XXX.com – Les mannequins les plus sexys du monde sont exclusivement sur XXX.com.”
Contacté, Yahoo! avait fini par répondre, après quelques hésitations : « Nous avons fait part de vos remarques à Christophe Parcot, directeur général Yahoo France et vice-président Europe du Sud. Celui-ci a pris la décision de ne plus afficher de lien sponsorisé adulte quand le filtre est activé. »
Un an plus tard, rien n’a changé pour Google. Elles ont même empiré… Voici, ci-dessous, les saisies d’écran du test que j’ai effectué ce matin sur Google, Live Search et Yahoo! (cliquez sur les photos pour les agrandir).
Google continue à afficher une publicité pour un site adulte : « Films torrides gratuit Offre sans engagement réservée aux 1 000 premiers inscrits www.XXX.net ». Pire, dans la première page de résultat, on trouve désormais un lien vers un site pour adultes : « Chat SeXe avec webcam – XXX.com Le salon de chat sexe avec webcam de XXX – cam to cam hot entre membres ! (interdits aux mineurs) www.XXX.com/chat-sexe/ ».
Live Search continue à n’afficher aucun résultat.
Yahoo! a plus que tenu promesse, puisque le mot « sexe », cette fois, ne débouche sur aucun résultat, comme sur Live Search.
(J’ai envoyé un e-mail aux représentants de Google France, pour leur donner la possibilité de s’exprimer sur ce sujet. Dès réception, leur réponse sera publiée).

English When preparing the book « The 90 questions all parents are asking themselves about mobile phone, Internet, video games… », in July 2007, I tested the Filtering tools of Google, Microsoft Live Search and Yahoo! After having chosen the strict filtering option (Filter both explicit text and explicit images) I entered « sexe » (French word for « sex ») in Google, Live Search and Yahoo!. Live Search returned no result. Google and Yahoo! returned pages of results, but I didn’t find any objectionable content. But both Google and Yahoo! displayed sponsored links for adult web sites.
I sent an e-mail to the PR specialists of Google and Yahoo!
Google answered it did its best to keep SafeSearch as up-to-date and comprehensive as possible. « If you find websites containing offensive content in your results, please contact us. »
Quite quickly, Yahoo! undertook to change its filtering process and to display no more « Adult » sponsored link when the strict filtering option is activated.
Today I repeated the exact same test. The situation has not been evolving for a year. You will find below 3 snapshots of the test I made this morning. I entered « sexe » on Google, Live Search and Yahoo!. The results speak by themselves. Click on the pictures to enlarge them. The first snapshot is from Google: please note the sponsored link proposed by Google and the fourth result of the search, both for Adult contend.
(I have asked Google PR specialists to comment this text; their answer will be published asap).

Google

Live search (Microsoft)

Yahoo!


Une loi pour réprimer l’incitation à l’anorexie

L’Assemblée nationale a adopté ce matin une proposition de loi réprimant l’incitation, en particulier sur Internet, à l’extrême maigreur.
Comme je l’explique* dans mon enquête Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo…, il existe sur le web de nombreux sites « pro-ana », c’est-à-dire pro-anorexiques. Ils présentent l’anorexie comme un style de vie, adoptable par n’importe qui et donnent des « recettes » pour devenir rapidement très, très maigres. Certains sites comportent même des photos truquées de mannequins célèbres « amincies » grâce à des logiciels de retouche d’image. Message implicite : « vous voyez, elle aussi est anorexique ». Certaines adolescentes qui tombent sur ces sites se disent “Ça peut être une solution pour maigrir”.
* Voir le chapitre intitulé « Qui a dit que les ordinateurs rendaient obèse : depuis quelques semaines, ma fille passe beaucoup de temps sur Internet et elle a pas mal maigri… C’est bien non ? »

Les logiciels de filtrage ne protégent pas suffisamment les jeunes enfants

Si l’on prend la peine de se plonger dans le détail des derniers tests réalisés, à la demande des pouvoirs publics, sur les logiciels de filtrage proposés par les FAI (Fournisseurs d’Accès à Internet), on s’aperçoit que beaucoup de progrès restent à faire.
Ainsi, pour la liste blanche, censée protéger les jeunes enfants contre les contenus indésirables, tous les FAI (sauf Numericable qui est « bon » sur ce point) sont « mauvais » (Orange, SFR, Alice et Neuf), voire carrément « très mauvais » (Free, Club Internet, Télé 2 et Darty) !
Lire l’article que j’ai consacré hier à ce sujet sur Vnunet.fr.