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Walter Bender (Sugar Labs) : « Je ne connais pas de meilleur outil pour apprendre que l’ordinateur »

Lors du Netbook World Summit qui s’est tenu à Paris, beaucoup d’intervenants ont souligné le rôle positif que ce type d’ordinateurs pouvaient jouer à l’école.

Les netbooks constituent-ils le support idéal pour suppléer au manque de structure éducative dans les pays en voie de développement ? La question maintes fois posée – on le sait, plusieurs initiatives (OLPC – One Laptop Per Child – Classmate PC d’Intel…) visent à fournir des ordinateurs de ce type aux enfants d’Afrique, d’Amérique du Sud et d’Asie – a été de nouveau au centre du Netbook World Summit, qui s’est tenu en début de semaine à la Maison de la Chimie, à Paris. Il est vrai qu’un tel marché méritait bien une conférence aux ambitions mondiales, comme celle-ci : selon le cabinet d’études américain Gartner, quelque 5,2 millions de netbooks, ces mini-ordinateurs conçus pour des besoins bureautiques simples (traitement de texte, tableur, mails, surf sur Internet…), devraient être commercialisés cette année. Et leurs ventes devraient atteindre 8 millions d’unités l’an prochain et – toujours selon Gartner – 50 millions en 2012. Organisé dans le cadre de l’Open World Forum, le Netbook World Summit a été inauguré par Hervé Yahi, nommé il y a trois semaines patron de Mandriva. Après avoir rappelé que son entreprise espérait bien, avec son Mandriva Mini (une solution Linux pour netbook), conquérir une partie de ce segment, Hervé Yahi a distingué deux sous marchés. Selon lui, les utilisateurs de netbooks appartiennent à deux grandes familles : d’un côté les accros à l’informatique qui achètent un netbook comme second ordinateur portable, pour pouvoir l’emporter partout avec eux ; et de l’autre, ceux qui ne connaissent rien à l’informatique et que les netbooks permettent de s’initier au travail sur ordinateur et à Internet.
Une partie des conférences organisées pendant ce Netbook World Summit s’est ensuite concentrée sur cette seconde catégorie d’utilisateurs potentiels et en particulier sur les enfants. Bastien Guerry, chef de projet chez OLPC (dont on peut acheter le XO sur Amazon.co.uk) et Patrick Ferran, directeur de Gdium (un netbook pour collégiens et lycéens fabriqué par EMTEC, une filiale de Dexxon Data Media), entre autres, étaient présents. Mais surtout, la conférence a été marquée par l’intervention de Walter Bender, chercheur au MIT et directeur général de Sugar Labs, une organisation qui propose gratuitement (en licence GPL) Sugar, la plate-forme éducative du XO destinée aux jeunes enfants et tournant sous Linux. Bras droit de Nicholas Negroponte au sein du projet OLPC, Walter Bender avait démissionné en avril dernier. En mai, il avait lancé Sugar Labs, pour « donner de l’air » à Sugar, avait-il expliqué à l’époque.
Paraphrasant Alan Kay, un autre informaticien américain passionné par l’éducation, Bastien Guerry (OLPC) a rappelé que l’ordinateur n’est rien tout seul, mais qu’il peut être un formidable véhicule. « Il n’y a aucune magie dans un ordinateur, de même qu’il n’y a rien de magique dans un piano, a-t-il détaillé. Mais de même que le piano a joué un rôle très important dans la distribution, auprès de beaucoup de foyers, de la pratique musicale, l’ordinateur a démocratisé une certaine pratique de l’informatique. Et l’on peut dire que le netbook est à l’ordinateur domestique ce que la guitare est au piano : un instrument que vous pouvez emporter n’importe où avec vous. » Citant, lui, Abdoulaye Wade, le président du Sénégal, Patrick Ferran (Gdium) a rappelé qu’il y avait en Afrique un milliard d’habitants, mais seulement 15 millions d’ordinateurs. « Les netbooks qui sont bon marché, robustes et connectés peuvent jouer un rôle très important dans l’éducation », a-t-il estimé.
Walter Bender, lui, a une ambition folle (« notre marché potentiel, c’est un milliard d’enfants dans le monde  » a-t-il indiqué) et… pas de moyen ! « Mon budget est de zéro, a-t-il révélé à Vnunet.fr, à qui il a accordé quelques minutes d’interview après son intervention. Sugar Labs fait appel au volontariat pour continuer à travailler sur la plate-forme éducative et à quelques sponsors pour financer les voyages de quelques volontaires afin que ces derniers puissent se rencontrer et échanger. » Malgré cela, plus de 600 000 enfants utilisent déjà Sugar dans un peu plus de trente pays, dont près des deux tiers en Amérique du Sud (à noter que beaucoup de ces enfants ont en fait accès à Sugar sur leur netbook XO de OLPC). Mise au point sous l’égide d’un comité pédagogique dont fit partie le célèbre mathématicien Seymour Papert, Sugar est une plate-forme qui permet aux enfants non seulement de « consommer » des nouvelles technologies (ils peuvent surfer sur le Web, lire, tchater, jouer à des activités multimédias, à des jeux…), mais aussi d’être acteurs (ils peuvent écrire, réfléchir, dessiner, écrire des programmes multimédias, partager…).
« Mon objectif est de faire apparaître une génération de penseurs critiques, grâce à la compréhension de la science, explique-t-il. Je veux donner aux enfants l’accès à une pédagogie de la découverte : se poser des questions est un art créatif. » Bref, Walter Bender croit qu’un notebook équipé de la plate-forme Sugar peut être pour chaque enfant l’occasion d’apprendre à apprendre, et ainsi, de conquérir son autonomie. « Je ne connais pas de meilleur outil pour apprendre que l’ordinateur », a-t-il conclu. Surtout, si c’est un netbook ?

Jacques Henno (article paru sur Vnunet.fr le 3 décembre 2008)

Pédophilie sur Internet : la Dépêche du Midi m’a demandé comment protéger les enfants


La fugue d’une adolescente de 14 ans pour rejoindre un pédophile qu’elle avait rencontré sur Internet a connu avant-hier un heureux dénouement.
Le quotidien La Dépêche du Midi m’a interviewé pour son édition d’aujourd’hui sur les mesures à prendre pour mieux protéger ses enfants contre ce genre de drames.
Retrouvez cet entretien ici. Et encore plus de conseils dans mon livre « Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo… »

Invité de « C’est mieux le matin » sur France 3 Nord-Pas-de-Calais-Picardie


Ce matin, la très sympathique équipe de l’émission « C’est mieux le matin », sur France 3 Nord-Pas-de-Calais-Picardie m’a accueilli pour présenter mon livre « Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, Internet, jeux vidéo… ».
Retrouvez ici l’intégralité de l’émission (dans le menu « Edition(s) disponible(s) », cliquez sur la date du 17 novembre).
L’article consacré à mon livre sur le site de France 3 est consultable ici.

Le Dauphiné Libéré présente mon livre


Ce matin, le Dauphiné Libéré m’a interviewé dans le cadre de l’article qu’il a consacré au colloque « Les mineurs et les nouvelles technologies » qui se tenait aujourd’hui à Chamonix, à l’initiative de l’association Femmes et Enfants du Monde, et auquel j’ai participé.

Parmi les autres intervenants, se trouvaient :
• Jean Delprat, administrateur de l’Unaf
• Pierre-Yves Lebeau, capitaine de Police, chef d ela plate-forme nationale de signalements de l’OCLCTIC (Office centrale de lutte contre la criminalité liée aux Technologies de l’information et de la Communication)
• Frédéric Malon, commissaire divisionnaire, chef de l’Office Central pour la répression des Violences aux personnes
• Arnaud Gruselle, directeur de la fondation pour l’Enfance
• Bernard Mars, gendarmerie nationale, commandant de la brigade de prévention de la délinquance juvénile de Lyon
• David Aumonier, magistrat, vice-procureur au tribunal de grande instance de Lyon.

Cité dans un article de l’Express consacré aux dangers du téléphone portable


Dans son édition de ce matin, l’hebdomadaire L’Express consacre un long dossier aux nouvelles technologies. Dans un des articles, Guillaume Grallet s’interroge sur les dangers du téléphone portable. Les principales recommandations qu’il donne (donner un téléphone mobile le plus tard possible aux enfants, utiliser un kit mains libres…) sont presque toutes extraites de mon livre « Les 90 questions que tous les parents se posent : téléphone mobile, internet, jeux vidéo… »

Un rapport sur la faisabilité technique du filtrage des sites pédo-pornographiques

En juin dernier, Nadine Morano, secrétaire d’Etat en charge de la Famille, avait confié une étude de faisabilité technique sur le filtrage des sites pédo-pornographiques au Forum des droits sur l’Internet (FDI). Sa présidente Isabelle Falque-Pierrotin avait même été priée de rendre ses conclusions avant le 24 juin. « Nous n’aurons pas terminé », avait-elle d’emblée prévenu lors de la table ronde organisée le 12 juin sur la protection de l’enfance dans le cadre des assises du numériques. Elle a tenu parole, pourrait-on dire. Puisque le rapport n’a été remis que la semaine dernière ! Il est rendu public ce matin.

Quelles sont les principales conclusions ? Laurent Baup, juriste et chargé de mission au FDI, en recense quatre. « Nous suggérons que l’OCLCTIC [L’Office Central de Lutte contre la Criminalité liée aux Technologies de l’ Information et de la Communication, au sein de la Police Nationale] soit chargé de dresser une liste des adresses à bloquer ; que cette liste soit transmise pour validation à une autorité morale ; que cette autorité transmette à son tour la liste aux Fournisseurs d’accès à Internet, qui devront chacun proposer la solution technique de filtrage la mieux adaptée à leur réseau ; et qu’un contrôle a posteriori de toute la procédure et du blocage des sites requis puisse être effectué par l’autorité morale. »

En France, le blocage des sites pédo-pornographiques est un serpent de mer qui remonte régulièrement à la surface depuis huit ans. Il n’est toujours pas entré en application dans l’Hexagone, alors qu’il est effectif depuis plusieurs années au Royaume-Uni et en Norvège. Réclamé depuis longtemps par les associations de protection des enfants, il était rejeté par les fournisseurs d’accès Internet (FAI), soucieux de ne pas engager leur responsabilité dans ce domaine.

A peine nommée en mars dernier au gouvernement en qualité de secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano s’empare du sujet, avant que celui-ci n’attire l’attention également de la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie. La rivalité entre les deux femmes avait d’ailleurs provoqué quelques cafouillages : en juin, « MAM » avait annoncé être parvenu à un accord avec les FAI sur ce dossier, mais l’annonce était un peu prématurée.

C’est dans ce contexte que le FDI s’est vu confier ce délicat dossier, sous la forme d’une étude de faisabilité technique. Pour ne froisser personne, un groupe de travail a planché pendant cinq mois sur le sujet. Réunissant les FAI, les opérateurs de téléphonie mobile, mais aussi Google et Microsoft, des associations de protection des enfants (1), des experts en droits ou en informatique, ainsi que les représentants des administrations concernées (2).

« Le résultat constitue une avancée, car c’est la première fois que tous les acteurs concernés par le sujet se mettent d’accord », insiste Laurent Baup. Mais celui-ci s’empresse de prendre quelques précautions. « Ce n’est pas au Forum de recommander ou non la mise en place du filtrage des sites pédo-pornographiques. Il s’agit d’une décision politique qui revient aux pouvoirs publics. Le Forum peut juste se prononcer sur les conditions nécessaires à la bonne mise en œuvre du filtrage. »

Autre bémol sur la portée : « Le filtrage doit être limité aux seuls sites pédo-pornographiques : il est hors de question d’y inclure les jeux d’argent, la contrefaçon, la pornographie… », précise le représentant du FDI.

Car les FAI n’ont qu’une seule crainte collatérale : après le filtrage des sites pédo-pornographiques (qui sont illégaux), va-t-on leur demande de filtrer davantage comme les sites X ? « Les sites pornographiques ne sont pas illégaux : j’ai le droit d’aller les consulter et si je veux en protéger mes enfants, c’est à moi d’installer un logiciel de contrôle parental sur l’ordinateur familial », estime Laurent Baup.

Comparée aux dispositifs retenus en Grande-Bretagne et en Norvège, la recommandation du Forum se distingue sur deux points : tout d’abord, la constitution de la liste noire des sites pédo-pornographiques, qui est confiée à une association en Angleterre, par exemple, relèvera en France des pouvoirs publics.

« L’OCLCTIC est déjà bien armé pour cela : il peut s’appuyer sur la coopération internationale avec d’autres polices du monde, sur les plates-formes de signalement des sites illicites mises à la disposition des internautes français et sur ses propres moyens d’enquête », détaille Laurent Baup.

Mais dans un souci de respect des libertés fondamentales et de transparence, cette liste devra être validée par une autorité morale, auprès de qui les sites incriminés pourront éventuellement exercer un recours.

La deuxième grande différence par rapport aux initiatives similaires à l’étranger porte sur les méthodes employées pour filtrer. Le Royaume-Uni a adopté un filtrage hybride sur les DNS (noms de domaine) et les URL (les pages des sites). La Norvège pratique le filtrage des seuls DNS et ses FAI se sont vus imposer des techniques de filtrage.

En France, si les recommandations du Forum sont suivies d’effet, un cahier des charges sera élaboré avec l’aide du Conseil Général des Technologies de l’Information (CGTI). Mais chaque FAI sera libre de choisir la technique de filtrage la plus appropriée pour respecter ce cahier des charges, en fonction de la nature de son réseau.

« Les FAI français ont conclu entre eux de nombreux accords de peering, c’est-à-dire d’échange du trafic Internet : ces accords nécessitent une interconnexion physique et virtuelle entre les réseaux, ce qui complique le filtrage », révèle Laurent Baup.

Reste à négocier le nerf de la guerre : qui va payer quoi ? « Les pouvoirs publics devront supporter le coût d’élaboration de la liste, le fonctionnement de l’autorité morale et le cryptage, ainsi que la sécurisation des procédures de transmission de la liste, compte Laurent Baup. L’intégration et l’exploitation des dispositifs de filtrage au sein des infrastructures des FAI devront donner lieu à une négociation entre les acteurs concernés et l’État. »

(1) Action Innocence France, Confédération Nationale des Associations Familiales Catholiques, l’Unaf…

(2) la Défenseure des Enfants, la Délégation interministérielle à la Famille, la Délégation aux usages de l’Internet, le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Défense…

Jacques Henno
(article paru sur Vnunet.fr le 4 novembre 2008)

Comment les opérateurs de téléphonie mobile se font de l’argent avec les SMS spams


J’ai été, hier soir, l’invité, avec deux autres spécialistes de l’usage des nouvelles technologies, de l’émission « Bouge la France », sur la chaîne Public Sénat, qui organisait un débat sur le thème « Le texto c toxik ? ». J’ai pu expliquer pourquoi les adolescents, qui sont à un âge où leur corps change, préfèrent communiquer avec les autres sans se montrer : les SMS font partie de toute une panoplie d’outils de communication (emails, messageries instantanée, mondes virtuels…) qui leur permettent de ne pas être vus. J’ai mis en garde les familles contre le scandale des SMS surtaxés, que je dénonce dans mon enquête « Les 90 questions que tous les parents se posent ». Et j’ai pu également attirer l’attention des auditeurs sur un autre scandale : les SMS « spams », c’est-à-dire les SMS non-sollicités qui nous proposent des arnaques ou des services payants, peuvent rapporter de l’argent aux opérateurs de téléphonie mobile. En effet, Bouygues, Orange et SFR nous invitent à dénoncer ces spams en les renvoyant, depuis notre téléphone portable, au 33 700. A ma question : « Combien cela coûte-t-il ? », Jean-Marie Danjou, délégué général de l’AFOM (Association Française des Opérateurs Mobiles), n’a pu que répondre : « Le prix d’un SMS ». Autrement dit, quand vous dénoncez un spam sur mobile, votre opérateur encaisse entre 12 et 15 centimes d’euros (hors forfait) !
Retrouvez cette émission ci-dessous (le débat sur les SMS intervient entre la 28ème et la 44ème minute).

Les adolescents peuvent-ils devenir accros aux jeux vidéo ?


Priska Ducoeurjoly, journaliste au quotidien Sud-Ouest, m’a interviewé hier, dans Sud-Ouest Dimanche, sur le risque, pour les adolescents de devenir « addicts » aux jeux vidéo. Ce danger existe, mais ne concerne exclusivement que certains adolescents, déprimés ou vivants dans un contexte familial particulier, et adeptes de ce que l’on appelle les jeux vidéo en ligne massivement multijoueurs (exemple type : World of Warcraft). Vous pouvez retrouver l’intégralité de cet entretien en cliquant ici.

Omega TV m’a interviewé sur les enfants et les nouvelles technologies

Omega TV, qui se définit comme « la première web TV dédiée au partage d’expériences », m’a interviewé sur le thème des enfants et des nouvelles technologies.

Trois vidéos sont actuellement en ligne :

Internet : protégez vos enfants !

Comment contrôler l’utilisation d’Internet ?

Portable: aucun danger prouvé scientifiquement !

Four years of commitment to improve kids’ safety in the digital worlds

One of the topics I cover with great interest, as a journalist and as the father of two sons and a daughter, is « children and the digital worlds ».

The Digital Worlds can bring content of great value to the lives of our kids. For example, the Internet provides immense quantities of useful information.

But the Digital Worlds, as the mirrors of human activities in the real world, can be the places of unwanted encounters. A child who isn’t seeking objectionable content can come across it inadvertently or someone may deliberately force such content upon him.

That is the reason why I published a book in 2004 entitled « Children in front of the screens: pornography, the real violence », with a preface by Dr. Aldo Naouri, a famous French pediatrician.

After this publication, I was part of the French Government’s Interdepartmental Working group on Internet and Kids’ Safety, in 2005.The written contribution I prepared within the framework of this working group was: « Filtering software and parental control: an incentive for the development of 100% reliable products ».

In December 2006, I sent a letter to the 577 French MPs asking for a better protection of children online. After reading my mail, four MPs immediately requested clarification from the Head of the French Department in charge of Family Policy (ministre de la Famille).

In January 2007, I gave a lecture before the Head of the French Department in charge of Youth and Sports (ministre de la Jeunesse et des Sports): « Is there an impact of pornography on young people? « .

In June 2007, I submitted various proposals for a safer Internet to the Unit E-6 (eContent and Safer Internet) of the Directorate-General for Information Society and Media of the European Commission.

In January 2008, I published a book entitled « The 90 questions all parents are asking themselves about mobile phones,the Internet, video games… » to help families with the uses of online technologies by children (see http://www.nosenfants.fr – it’s in French, sorry!). As far as I’m aware of, this book is unique in France: it is the only one to address all aspects of new technologies and to give parents easy to implement pieces of advice.

In this book, I raise, among other issues, a problem that concerns all families, worldwide: the control tools currently available to families are not powerful enough. *.

In July 2008, I created a Linkedin group about kid’s safety in the digital worlds (see http://www.kids-safety-in-the-digital-worlds.com/).

In August 2008, I met with an adviser of the Head of the French Department in charge of Family Policy (ministre de la Famille) to ask for a better protection of children online.

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At the invitation of parents associations, local administrations, associations for the defense of children and social organizations, I have given about thirty lectures for the parents on the theme of children and the new technologies.

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*E.g.: SafeSearch, provided by Google.
When preparing the book (« The 90 questions all parents are asking themselves about mobile phones, the Internet, video games… »), in July 2007, I tested the Filtering tools of Google, Microsoft Live Search and Yahoo!. After chosing the strict filtering option (Filter both explicit text and explicit images), I entered « sexe » (French word for « sex ») in Google, Live Search and Yahoo!. Live Search returned no result. Google and Yahoo! returned pages of results, but I didn’t find any objectionable content. But both Google and Yahoo! displayed sponsored links for adult web sites.

In July 2007, I sent an e-mail to the PR specialists of Google and Yahoo!. Soon after, Yahoo! undertook to change its filtering process so that no more « Adult » sponsored links would be displayed when the strict filtering option was activated. Anne-Gabrielle Dauba-Pantanacce however, PR specialist at Google France, simply answered that Google did its best to keep SafeSearch as up-to-date and comprehensive as possible. « If you find websites containing offensive content in your results, please contact us. »

In July 2008, I repeated the exact same test. The situation has not evolved in a year and seems to be even worse. On http://www.nosenfants.fr/2008/07/when-preparing-book-90-questions-all.html, you will find 3 snapshots of the test I made last July. I entered « sexe » on Google, Live Search and Yahoo!. The results speak for themselves. Click on the pictures to enlarge them.
The first snapshot is from Google: please note the sponsored link and the fourth result of the search, both of them Adult content.