Pour les parents qui veulent aider leurs enfants à tirer le meilleur profit des écrans et de leurs contenus : smartphones, réseaux sociaux, télévision, ordinateurs, consoles de jeux vidéo, tablettes…
J’ai publié hier matin dans le quotidien Les Échos une enquête sur les pratiques scandaleuses des réseaux sociaux : de plus en plus de plaintes et d’études les accusent d’avoir entretenu et caché leur caractère addictif.
Le 24 octobre 2023, 33 États américains ont ainsi porté plainte contre Facebook et Instagram, les accusant de rendre les enfants et les adolescents dépendants, au détriment de leur santé mentale et physique.
Le 25 octobre 2023, un rapport du Parlement européen a mis en garde contre la nature addictive des réseaux sociaux, dont l’impact sur les enfants et les adolescents est jugé très préoccupant.
• Activez ou installez un contrôle parental sur les écrans de vos enfants, en particulier dès que vous leur offrez un smartphone. • Ce contrôle parental est installé d’origine sur les iPhone (fonction “Temps d’écran”). Pour les smartphones tournant sur Android, on peut télécharger, par exemple, Family Link, Norton Family, Qustodio, Kidslox, etc., sur Google Play. • Ce contrôle parental vous permettra d’empêcher l’installation de nouvelles applications, en particulier celles des réseaux sociaux. • Autre possibilité : si vous autorisez vos enfants à accéder à ces plateformes, le contrôle parental vous permettra de limiter le temps qu’ils y passent. • Apprenez à vos enfants à désactiver les notifications en provenance des réseaux sociaux. • Montrez-leur comment désactiver l’algorithme qui leur « pousse » des contenus personnalisés. Cette option est disponible sur Instagram, TikTok et Snapchat. • Passez l’affichage du smartphone en mode “nuances de gris”, ce qui le rend beaucoup, beaucoup moins attractif.
L’intelligence artificielle est au cœur des algorithmes qui manipulent collégiens et lycéens sur les réseaux sociaux. Il est urgent de faire comprendre à nos enfants le fonctionnement et les limites de l’IA.
Après avoir animé une conférence sur l’intelligence artificielle devant les 300 membres de la Communauté éducative du Centre Saint-Marc à Lyon le 1er septembre dernier (photo ci-dessus*), j’interviendrai, toujours sur ChatGPT et les autres logiciels d’IA :
au Centre Culturel Franklin (lycée Saint-Louis de Gonzague), à Paris, le mardi 3 octobre au soir – inscription sur https://www.franklinparis.fr/acf/ ;
devant des seniors, toujours à Paris, pour Espace Idées Bien Chez Moi (AG2R La Mondiale) le mardi 3 novembre au matin – inscription par mail : accueil@espace-idees.fr ;
devant tous les adhérents de l’UTL (Université du Temps Libre) de Loudéac – https://www.utlloudeac.fr/contact – le 13 novembre après-midi ;
devant les lycéens, en journée, puis le soir devant leurs parents, les 23 et 24 novembre, à Angoulême, à l’invitation de l’association des parents d’élèves (APEL) et de la direction du Collège & Lycée Saint-Paul – https://www.saint-paul-angouleme.fr .
Comme pour mes conférences sur le thème des enfants et des écrans**, je ne viens pas pour diaboliser les nouvelles technologies mais pour faire comprendre leur fonctionnement, leur modèle économique et leurs limites :
l’IA fonctionne de façon à la fois probabiliste et aléatoire, ce qui fait de ces algorithmes de véritables boîtes noires ;
l’IA nous “revend” nos propres données – celles que nous avons publiées sur Internet et sur les réseaux sociaux – après les avoir analysées et exploitées ;
l’IA est souvent victime d’hallucinations et peut donc se tromper.
Les possibilités d’utiliser l’intelligence artificielle à des fins pédagogiques sont cependant nombreuses.
Mais la première leçon à retenir est que l’IA n’est pas fiable à 100%. Il faut donc aider les élèves à acquérir suffisamment de recul et d’esprit critique par rapport à une technologie qui a pourtant su se revêtir d’atours très séduisants : l’apparence humaine d’un robot conversationnel comme ChatGPT est très troublante…
Cet effort d’éducation est d’autant plus urgent auprès des troisièmes et des lycéens que l’intelligence artificielle est au cœur des algorithmes qui les manipulent à longueur de journées sur les réseaux sociaux.
** je poursuis bien évidement mon cycle de conférences sur les thèmes « Les enfants et les écrans » / « Les enfants et les réseaux sociaux » / « Harcèlement », entamé il y a bientôt quinze ans (plus de 500 conférences données !) : les 14 et 15 septembre, j’étais à Chazelles-sur-Lyon (42), pour intervenir devant tous les collégiens et les parents d’élèves du collège Raoul-Follereau ; j’interviendrai le jeudi 5 octobre devant les parents de l’ensemble scolaire Charles-Péguy (75011 Paris).
À l’occasion de la sortie de mon livre « Pourquoi vos enfants devraient vite quitter les réseaux sociaux », je suis intervenu plusieurs fois dans les médias
Très utilisée par les collégiens et les lycéens qui lui accordent une confiance aveugle, cette intelligence artificielle aligne des mots qu’elle ne comprend pas. Surtout, elle n’hésite pas, pour sembler crédible, à inventer des sources.
Nous connaissons tous autour de nous, un préadolescent ou un adolescent qui utilise l’algorithme d’intelligence artificielle ChatGPT pour rechercher de l’information ou pour lui demander de rédiger ses devoirs à sa place…
Que faut-il penser de cet agent conversationnel (“chatbot” en anglais) avec qui discuter est aussi fluide qu’avec un être humain, ce qui le rend très séduisant ?
Au premier abord, les capacités intellectuelles de ChatGPT sont étonnantes : ses réponses semblent constituer d’excellentes synthèses, rédigées sans faute d’orthographe, ni de grammaire.
Mais à y regarder de plus près, ce n’est que du bluff. La machine aligne les mots sans comprendre ce qu’elle dit:
elle se répète souvent au sein d’un même texte
elle adopte un ton soi-disant objectif car ne prenant pas partie, mais dont l’inhumanité permet assez rapidement de repérer ses créations
elle ne cite pas ses sources, ce qui laisse la porte ouverte à tous les abus possibles.
pire, elle invente des sources qui n’existent pas !
elle n’apprend pas de ses erreurs.
elle est même très instable dans ses réponses.
Exemple !
J’ai interrogé plusieurs fois ChatGPT sur un sujet que, par définition, je connais bien, : « Qui est Jacques Henno ? ». Tantôt il me répond qu’il ne me connaît pas, tantôt il affirme que je suis déjà mort mais que j’étais un bon journaliste, plutôt spécialisé dans la défense de la langue bretonne, tantôt que j’ai été journaliste mais aussi fonctionnaire au ministère de la Justice… Après quatre ou cinq tentatives et que j’ai rectifié toutes ses erreurs, l’algorithme parvient enfin à rédiger ma biographie et à en souligner les points importants.
Mais si je lui pose la même question quelques jours plus tard, patatras, tout est à refaire…
Paradoxalement, cette incapacité à se remettre en cause est à la fois rassurante et inquiétante :
rassurante, car cela signifie qu’il est impossible de manipuler ChatGPT pour lui inculquer des fausses informations ;
inquiétante, car il semble difficile de rectifier une erreur, une fois qu’elle a été introduite dans la mémoire – en réalité les données d’apprentissage – de la bestiole. Il y a là une impasse que les développeurs d’OpenAI, l’entreprise californienne à l’origine de ce programme, vont devoir résoudre.
Surtout, surtout, cet algorithme n’a aucun scrupule à inventer des sources qui n’existent pas (voir ci-dessous les saisies d’écran de mes échanges avec l’algorithme), ce qui est très facilement vérifiable : il suffit de cliquer sur les liens proposés pour se rendre compte qu’ils ne débouchent sur aucun site. Je vous invite à en faire vous même l’expérience :
Pas sûr qu’un enfant de 10 ans se comporte aussi bêtement.
Bref, ChatGPT ne constitue pas une source d’information fiable.
Les élèves peuvent toutefois l’utiliser de façon intelligente pour :
s’autocorriger : il est en effet possible de demander à ChatGPT de mettre en avant les fautes commises dans un programme informatique ou dans un texte, que celui-ci soit en français, en anglais ou en allemand. Cette faculté de ChatGPT, associée à la reconnaissance de texte que proposent les appareils photos des smartphones les plus récents, permet même d’auto corriger des devoirs manuscrits.
Surtout, les enseignants pourraient profiter de l’engouement suscité par ChatGPT pour inviter leurs élèves à engager une réflexion sur l’intelligence artificielle, à partir de quelques questions simples :
quelles sont les sources utilisées par ChatGPT ?
comment écrit-il ses textes ?
quelles sont les meilleures utilisations possibles de cet agent conversationnel ?
qu’espèrent les entreprises américaines qui investissent des milliards de dollars dans le développement d’algorithmes d’intelligence artificielle, comme Microsoft et Google, mais aussi Meta, la maison-mère de WhatsApp et Instagram, deux des réseaux préférés de nos jeunes…
Réponse de ChatGPT à la question : « Qui est Jacques Henno ? ». La biographie semble cohérente, mais tout est faux : date de naissance, employeurs, publications, engagements politique ou associatif…Les sources mentionnées semblent véridiques : les sites existent mais pas les pages indiquées ! ChatGPT ne se laisse pas démonter et invite ses utilisateurs à vérifier les informations qu’il fournit. Cette avertissement aurait dû être mis en avant dès le début.
De Gravelines (59) – en haut à gauche – à Beuvrages (59) – en bas à droite – en passant par Châtel-Guyon (63), Paris, Versailles (78), Oulx, en Italie (une des gares les plus proches de L’Argentière-la-Bessé, dans le 05), Vélizy-Villacoublay (78) et Strasbourg (67)
Rétrospective en photos de l’année scolaire 2021-2022 qui, malgré les différentes vagues de Covid que nous avons traversées, m’a vu donner une trentaine de conférences, devant enfants ou adultes, sur le thème du bon usage des écrans et des réseaux sociaux à Gravelines (59) (photo 1 en haut à gauche, puis de gauche à droite et de haut en bas), à Châtel-Guyon (63) (photo 2), à Paris (75) (photo 3), à Versailles (78) (photo 4 : collège Rameau ; photo 5 : collège et lycée Hoche), à L’Argentière-la-Bessée (05) (photo 6 : Oulx en Italie , une des gares les plus proches), à Vélizy-Villacoublay (78) (photo 7), à Strasbourg (67) (photo 8), à Beuvrages (59) (photo 9), au Pouliguen (44), à Vitry-le-François (51), à Maisons-Laffitte (78), à Nort-sur-Erdre (44), à Orvault (44), à Marcoussis (91), au Raincy (93)…
Merci aux associations de parents d’élèves, aux établissements d’enseignement et aux collectivités locales qui m’ont invité au cours des douze derniers mois :
le GAPE (Groupement Autonome de Parents d’élèves) de Châtel-Guyon, avec le soutien de la CAF (Caisse des Allocations Familiales) du Puy-de-Dôme, le schéma départemental des services aux familles, le REAAP 63 (Réseau d’Écoute, d’Appui & d’Accompagnement des Parents du Puy-de Dôme) et la ville de Châtel-Guyon;
l’association des parents d’élèves (APEL) de l’école primaire de l’ensemble scolaire Saint Jean-Baptiste de la Salle à Vitry-le-François (51) ;
l’association des parents d’élèves (APEL) de l’école primaire Ste-Marie du Pouliguen (44) ;
le pôle parentalité de la commune de Beuvrages (59) ;
l’IFSI (Institut de Formation en Soins Infirmiers) de l’hôpital Saint-Joseph, à Paris ;
l’AAPE de Versailles (Association Autonome des Parents d’Élèves et d’Étudiants de Versailles et environs) qui m’a invité devant les parents du collège Rameau (photo 4), puis devant les parents du collège et lycée Hoche (photo 5).
La liste complète des références de mes interventions sur le thème des enfants et des écrans est disponible en suivant ce lien : https://bit.ly/referenceshenno
Voici la vidéo de mon intervention lors de la table ronde « Les enfants et les réseaux sociaux : qui utilise qui ? » organisée le vendredi 4 février 2022 à Strasbourg, dans le cadre du Forum Européen de Bioéthique.
Le constat : Les enfants utilisent les réseaux sociaux de plus en plus précocement.
En quelques années à peine, ce média a pris le pas sur la télévision, la radio et les journaux papiers. Qu’il s’agisse d’un outil de divertissement, de communication, de séduction ou d’information, les réseaux sociaux occupent une place importante dans la vie de nos enfants, parfois au détriment d’autres activités et de leur vie privée. Faut-il s’en inquiéter ?
Peut-on mettre de la régulation et de la tempérance dans un outil dont la vocation reste d’amasser des data de manière démesurée ?
Ma réponse :
Mon intervention explique le modèle économique des réseaux sociaux, décrit les algorithmes informatiques que ces plateformes ont mis au point pour capter notre attention, dénonce les conséquences de cette économie de l’attention sur les jeunes et passe en revue les questions éthiques que soulèvent ces pratiques.
Je propose qu’une loi oblige les réseaux sociaux à brider ces algorithmes quand ils s’adressent à des jeunes.
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Vous pouvez voir l’intégralité de la table-ronde avec les interventions des autres participants sur https://youtu.be/8DhUWpQf6Yc
Pour plus d’informations, accéder au programme ou suivre l’actualité du Forum Européen de Bioéthique : forumeuropeendebioethique.eu
Vendredi 8 octobre 2021, je serai à Beuvrages (59) pour donner une conférence destinée aux parents et éducateurs sur le thème : « Nos enfants face aux écrans, usage raisonné & raisonnable du numérique », à l’invitation du pôle parentalité de la commune de Beuvrages.
Mardi 14 septembre 2021, je serai à Gravelines (59) pour parler de : « Face aux écrans, parents/ enfants, gardons le contrôle » dans le cadre d’une conférence-débat organisée, à partir de 18H, par le Service Vie Associative et Citoyenne de la ville de Gravelines :
« Face aux écrans, parents/ enfants, gardons le contrôle »
Thèmes abordés : quel âge ? quel usage ? quelles limites ?, abus, dépendance, addiction, dangers, sanctions…
La soirée comprendra bien sûr un temps d’échange avec le public.
J’ai publié hier matin, 13 octobre 2020, dans le quotidien Les Échos une enquête d’une page sur les conséquences désastreuses de la sédentarité et sur les meilleures façons d’y remédier. Cet article comporte deux encadrés, dont l’un consacré aux enfants.
Lors de leur entrée en primaire, les enfants deviennent en effet brusquement sédentaires : ils passent 55 % de leur temps éveillé assis ou affalés. Un pourcentage qui grimpe à 75 % après 14 ans (1). Parallèlement, leurs capacités physiques, mesurées par des tests d’endurance, s’effondrent.
Idéalement, enfants et adultes ne devraient pas passer plus de 30 minutes d’affilé assis, mais devraient se lever quelques minutes toutes les demi-heures. Une règle difficile à instaurer à l’école, au collège ou au lycée. De même, ils devraient pouvoir disposer de bureaux assis-debout ou de pédaliers sous leurs bureaux ou de gros ballons pour s’assoir. Possible à la maison, mais compliqué à mettre en place en cours.
Il faut donc encourager une pratique sportive régulière et limiter le temps passé devant les écrans…
Il reste quelques places pour la visioconférence que je donnerai demain soir, jeudi 7 mai 2020, à 20H30, à l’invitation d’une association familiale, sur le thème « l’Impact des écrans sur les jeunes enfants et comment les protéger des contenus inappropriés ».
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