Monthly Archives: mars 2009

Téléphones portables, antennes-relais, Wifi : quels dangers pour notre santé ?

Même les opérateurs de téléphonie mobile conseillent d’être prudent lors de l’utilisation d’un téléphone portable.

Les champs électromagnétiques ont toujours existé dans la nature : les charges électriques qui apparaissent dans l’atmosphère lors d’un orage donnent naissance à un champ électrique. De même, le champ magnétique terrestre serait utilisé par les oiseaux et les poissons pour se repérer.
L’homme est donc habitué à ces phénomènes naturels. Mais depuis une cinquantaine d’années, les champs électromagnétiques artificiels se sont multipliés avec l’apparition, un peu partout dans les pays développés, puis dans le reste du monde, d’antennes-relais pour la radio, la télévision et le téléphone mobile, situées à l’extérieur des bâtiments.
Depuis peu, il faut y ajouter les bornes Wifi qui permettent un accès sans fil à Internet dans les bureaux, les écoles, certains squares et chez soi. Bref, impossible d’y échapper.
Un tour sur le site cartoradio.fr de l’Agence Nationale des Fréquences, qui recense (presque) tous les émetteurs et relais présents dans l’Hexagone, donne le vertige. D’autant que les médias se font régulièrement échos de cas de cancers dans des endroits exposés aux faisceaux d’antennes-relais (comme, par exemple, malheureusement, l’archevêché de Lyon, située sur la colline de Fourvière).
Mais il y a peut-être encore plus inquiétant : le téléphone mobile, dont l’usage s’est généralisé à une vitesse phénoménale. La métropole française compte désormais quelque 53 millions de portables en activité.
Or, ce qu’il y a de nouveau avec le téléphone mobile, c’est que l’utilisateur peut coller son cerveau sur un champ électromagnétique. “Les premières études sur les conséquences de l’exposition de notre cerveau aux ondes du mobile ne sont pas rassurantes : il n’y a pas de certitude absolue, mais cela semble plutôt indiquer un risque », prévient le Docteur Annie Sasco. Ce médecin épidémiologiste du cancer fait partie, aux côtés de David Servan-Schreiber, des vingt experts internationaux, qui, en juin dernier, ont publié un manifeste – l »Appel des 20″ – engageant à la prudence tous les propriétaires de portables.
Pour tenter d’y voir clair, Famille Chrétienne a contacté plusieurs organismes et experts. Ont répondu : deux signataires de l’Appel des 20 (le Dr Annie Sasco, donc, et Jean-Loup Mouysset, cancérologue), Stéphen Kerckhove, de l’association Agir pour l’Environnement, à l’initiative de la campagne TcherMobile, et l’Afom (Association Française des Opérateurs Mobiles).
Sur les antennes-relais de téléphonie mobile, l’Afom met en avant plusieurs rapports officiels concluant à l’absence de risque à vivre près de tels équipements. Les trois autres interlocuteurs demandent, eux, que les faisceaux de ces antennes-relais ne soient pas dirigés vers des bâtiments « sensibles », comme les écoles, que la puissance de ces appareils soit diminuée ou que leur installation fasse l’objet d’un « permis spécifique qui permettrait aux autorités locales de donner leur avis ».
En attendant que de telles décisions soient éventuellement prises au niveau national, le citoyen lambda ne peut pas faire grand-chose, si ce n’est continuer à vivre au milieu de tous ces champs ou se lancer dans de longues procédures judiciaires.
Saisie par trois familles de Tassin-la-Demi-Lune, près de Lyon, la cour d’appel de Versailles a condamné en février Bouygues Telecom à démonter une antenne-relais et à verser 7 000 euros à chaque couple « pour exposition à un risque sanitaire. » Quelques jours plus tard, SFR était à son tour condamné par le Tribunal de grande instance de Carpentras à démonter une antenne-relais à Châteauneuf-du-Pape.
Fait inhabituel : ces deux décisions de justice ont aussitôt été critiquées par l’Académie de Médecine. Cette société savante a rappelé qu’«on ne connaît aucun mécanisme par lequel les champs électromagnétiques dans cette gamme d’énergie et de fréquence pourraient avoir un effet négatif sur la santé. »
En revanche, sur le téléphone mobile, tout le monde – y compris l’Afom – est d’accord pour dire que dans le doute, il faut appliquer le principe de précaution et diminuer le plus possible son exposition personnelle. Et là, bonne nouvelle, tout le monde peut faire quelque chose. Voici la synthèse des conseils à appliquer :

1 Pas de téléphone mobile pour les enfants (reste à savoir ce qu’est un enfant : certains parlent de moins de 12 ans, d’autres de moins de 15 ans ; aux parents de décider). La croissance de leur organisme en développement les rend particulièrement vulnérables à tous les rayonnements électromagnétiques.

2 Choisir un mobile à faible DAS (Débit d’Absorption Spécifique : le DAS mesure le niveau maximum d’ondes radio auquel vous pouvez être exposé en utilisant cet appareil). Tous les téléphones mobiles commercialisés en France doivent avoir un DAS inférieur à 2 W/kg, mais certains appareils ont des DAS beaucoup plus faibles que les autres.

2 Si possible, ne pas porter son téléphone près de son cœur, de l’aisselle, des hanches ou des parties génitales. Tenir l’antenne du téléphone la plus éloignée possible de soi. Même lors de l’envoi d’un SMS.

3 Toujours utiliser l’oreillette « filaire » (encore appelée « kit piéton ») livrée avec votre téléphone afin d’éloigner l’appareil de votre oreille (et de votre cerveau) le temps de la conversation.

4 Ne téléphoner que dans des conditions de réception maximale : l’écran doit afficher les « 4 barrettes » de réseau, pas moins. Pour chaque barre manquante, le rayonnement émis par le portable pour se connecter serait multiplié par 2.

6 Ne pas téléphoner en se déplaçant (train, voiture, bus, pied, cheval, vélo, bateau, patinette, roller, etc.). Un mobile en mouvement émet plus d’ondes.

7 Eloigner le mobile de soi et le maintenir à la verticale le temps de joindre son correspondant (tant que la première sonnerie n’a pas retenti).

8 La nuit ne pas dormir avec son portable à proximité. Mieux vaut l’éteindre.

Un dernier conseil, mais qui ne concerne que la borne Wifi : si vous pouvez*, la nuit, éteignez-la !

Jacques Henno

(article paru dans Famille Chrétienne le 19 mars 2009)
* attention, si vous possédez une « Box », à ne pas couper votre téléphone.

« Avec les nouvelles technologies, il y aura toujours un décalage parents-enfants »


Arnaud Devillard, journaliste pour 01net, m’a demandé mon avis sur les dangers des nouvelles technologies pour les mineurs et sur les conseils à donner aux parents pour aider leurs enfants à tirer le meilleur profit de ces outils.

Retrouvez cet interview sur : http://www.01net.com/editorial/404250/-avec-les-nouvelles-technologies-il-y-aura-toujours-un-decalage-parents-enfants-/?rss

Pour moi, il est évident que les nouvelles technologies constituent des outils formidables, auxquels les jeunes doivent avoir accès. Les parents doivent cependant être prévenus d’un certain nombre de dangers qui existent, afin d’établir un dialogue constructif avec leurs enfants.

Comme je le dis souvent aux parents, au cours des conférence que je suis régulièrement amené à donner sur ce sujet (voir le site LesConfs.net), « si vous rentrez chez vous et que vous jetez à la poubelle ordinateur, console de jeux et téléphone portable, c’est que j’ai raté quelque chose ! »

Interviewé sur France 24 sur le cyberharcèlement


Natalia Gallois, journaliste pour l’émission « Sur le Net » diffusée sur la chaîne internationale France 24, m’a interviewé dans le cadre d’un reportage qu’elle réalisait sur le cyberharcèlement et qui a été diffusé ce week-end.
Vous pouvez retrouver ce reportage sous forme de podcast en vous rendant sur la page http://www.france24.com/fr/podcasts/video, puis en choisissant l’émission Sur le Net (en bas de la page), puis en téléchargeant l’émission datée du 7 mars 2009.
Le cyberharcèlement concerne surtout les pré-adolescents et les adolescents. Il consiste à utiliser les nouvelles technologies pour harcéler un mineur en lui envoyant des messages non sollicités sur son téléphone portable, sur sa messagerie électronique, ainsi que via FaceBook ou un autre réseau social. Il peut également s’agir de détourner un cliché récupéré sur un blog ou un réseau social, de façon à ridiculiser le jeune pris en photo. Cette image, éventuellement modifiée grâce à un logiciel de retouche, est ensuite diffusée sur Internet ou par mobile.